« Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. »
Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, art.19
La tyrannie des sponsors
Un droit visiblement bien difficile à exercer pour nos champions, dont la conscience se trouve prise en étau par la multiplicité de leurs contrats de sponsoring. Les sportifs sont les égéries, les ambassadeurs de marques qui pèsent dans le milieu économique. Leur objectif : s’approprier l’image du sportif afin de profiter de sa renommée. Pour cela elles s’emparent littéralement de l’image, du look, du discours de leurs poulains. Une image figée, le temps d’un contrat, pour ne pas perturber le consommateur.
L’exemple emblématique est celui du footballeur Robert Pirès dont les firmes s’étaient accaparées des attributs de son look. Ainsi, l’équipementier Puma lui avait interdit de se raser le bouc considérant qu’il faisait partie intégrante de son image. Les shampoings Pétrole Hahn le contraignaient de leur côté à maintenir sa longue chevelure…
Aucune marge de manoeuvre
Les sportifs ont une aura qui porte, et leur parole ont souvent valeur d’évangile. Cependant leur communication est soigneusement orchestrée par leur club et leurs partenaires. Ainsi les joueurs du PSG sont tenus de répondre sans condition aux médias dits « partenaires » tel la chaîne BeIN Sport. De même aucun commentaire négatif quant aux médias qataris n’est toléré devant les autres organes de presse. Et quand le club passe un contrat avec la marque de cosmétiques Nivea, ce sont les joueurs qui sont sommés de participer au spot de pub. Aucune contestation possible. Le soutien est total, unanime.
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