La promotion d’un film pornographique ne se déroule pas sur le canapé dominical de Michel Drucker. Cauet et TF1 sentent le bon filon. Ils invitent les égéries de Marc Dorcel à se faire les porte-paroles de Casino No Limit sur et autour du fauteuil de l’émission. Deux passages télés en fin d’émission, La Méthode Cauet en montre peu mais la procédure en dit beaucoup. La film passe même dans la Minute sur le site d’Allo Ciné. Pourquoi tant de bruit ? Casino No Limit reste interdit aux moins de dix-huit ans et ne sortira pas en salles.
Marc Dorcel mobilise ses réseaux et la toile pour faire sa promo: facebook, myspace, netvibes pour les médias communautaires, Dailymotion et Youtube pour les extraits vidéos. Le 17 mars, la production se permet une soirée de projection pour la presse dans un club de la capitale, comme pour tout film grand public. Le film ne sort que le 1er avril mais l’attente est déjà grande. Annoncé comme la plus grosse production porno française, Casino No Limit laisse filtrer les photos de tournage alléchantes et annonce des chiffres affolants : 2h30 de film, 14 actrices, 12 scènes et un métrage distribué dans 56 pays.
Trois critères: Excitant, attractif et un rythme soutenu
Pour Grégory Dorcel, le directeur général de Vidéos Marc Dorcel, interrogé par LCI.fr : Nous poursuivons un triple objectif qualitatif : d’abord, et c’est la fonction principale d’un film porno, que le film excite son public ; ensuite, qu’il soit attractif pour le plus grand nombre et pour toutes les générations – pour cela, il ne doit pas être répugnant, ni bidon, ni ridicule ; enfin, que le rythme du film soit soutenu afin que l’intérêt des spectateurs soit conservé pendant tout le visionnage.
Casino No Limit fait date dans le cinéma pornographique français et même européen. Tourné entre Ibiza et Paris, le film affiche son originalité avec fierté. Dernière petite anecdote, c’est le premier film de Marc Dorcel qui compte dans son casting, un comédien traditionnel. Quelques lignes qui deviendront difficile à expliquer sur un C.V…
Quatre questions à Léa Lazur, au casting de Casino No Limit :
Haut Courant : De quoi parle le film ?
Léa Lazur : je ne sais pas, je n’ai pas encore vu le film en entier mais c’est une histoire de Mafia. Je n’ai qu’une scène avec Nacho Vidal et Régina Ice, cela se déroule pendant une fête à Ibiza.
Haut Courant : Casino No Limit est le plus gros budget des films pornographiques. Plus d’acteurs, plus de masse salariale ?
Léa Lazur : Dans un film pornographique, une grosse part du budget part dans les locations de villas, de bateaux, etc. Par exemple, j’ai tourné plusieurs scènes destinées à différents films, qui sortiront plus tard. Cela permet à la production de rentabiliser les locations en les réutilisant. Le cachet des acteurs et des actrices restent dans la même fourchette, peu importe le film. Sur le plateau, les gens ne discutent pas d’argent, cela mettrait une mauvaise ambiance. Avoir un cachet élevé me permet par exemple de ne pas devoir faire n’importe quoi sur le Net.
Haut Courant : Quelle est la différence entre une production Marc Dorcel et une autre ?
Léa Lazur : Dorcel, c’est du porno classe et sexy. Il y a toujours une touche d’érotisme. On ne tombe jamais dans le gonzo ( genre pornographique adoptant une caméra à l’épaule et des zooms pour susciter davantage de réalisme). Hervé Bodilis réalise de façon très glamour au niveau des cadrages. Il prend soin de mettre en valeur les actrices, joue avec la lumière…
Haut Courant : les grosses productions à l’américaine, un événement ou un tournant dans le X français ?
Léa Lazur : Dorcel est un grand groupe. L’année dernière, il avait déjà réalisé un gros budget avec Yasmine mais là…ils ont explosé le budget. Toutefois il reste le seul à pouvoir se le permettre.
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