Hildegarde, Portemont, Perceval, Charlotte Corday… Derrière ces surnoms qui peuvent prêter à sourire se cachent des idéologues qui se veulent sérieux, regroupés sous le nom « les Manants du Roi ». Ce « groupe de liaison royaliste » s’est retrouvé le temps d’un week-end (du 31 juillet au 3 août) à Sommières (Gard) sous le thème « Refonder le royalisme pour libérer la France ». Un bien vaste programme pour cette huitième table ronde des partisans d’un retour à la monarchie.
« Les royalistes sont connus pour leurs dissensions » note Blandine Dejouy, alias Hildegarde. « Mais au final, nous avons tous la même conviction intellectuelle. Les royalistes doivent faire fi des chicanes pour avancer. C’est le seul moyen pour se faire entendre. »
Créer du lien, de la rencontre, pour amener de la réflexion et rebâtir des actions communes, tel est l’objectif de Perceval, organisateur de ces rencontres, qui souhaite garder l’anonymat car étant agent territorial. « L’Histoire de France ne commence pas en 1968. C’est quinze siècles de royauté et deux de république. Notre groupe souhaite faire de la politique autrement, sans jamais renier nos racines. »
Une nostalgie qui a amené près de 60 personnes, dont quelques intellectuels, à venir réfléchir sur des débats aussi divers que » Emergences et Ruptures », « De la génération Maurras à la logique de réseau » ou « De l’Action Française ». Les sociologue Fabrice Hadjadj ou François Degans ont ainsi répondu présents.
« Nous travaillons sur la finalité du royalisme » continue Charlotte Corday. « On se pose la question de l’avenir du royalisme en France. Car on sent une forte attente des gens. » Pour peser aussi bien politiquement que culturellement, les Manants du Roi ne cherchent pas le coup d’éclat. Juste un peu de temps de paroles, pour ne pas tomber dans l’oubli.
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