Que pensez-vous des déclarations faites dans ce livre, Le vrai Canard ?
Jacques Lamalle : Ce livre est tendancieux. Au lieu de s’appuyer sur des faits, il s’appuie sur des mouvances, sur des « on dit ». Il y a là une volonté de tricher. L’idée était de faire un livre anti-Canard. Je pense qu’il ne faut pas s’obstiner sur des rumeurs. De cette façon ils perdent de la force et de la légitimité.
Pour la rubrique « le journal de Carla B. », ils affirment que Pierre Charon, conseiller de Nicolas Sarkozy, le rédige. En fait, ils prennent pour argent comptant ce qu’il dit. Donc ils sont dans la même position qu’ils reprochent au Canard Enchaîné. Il y a aussi l’affaire de Robert Gaillard, le père de Michel Gaillard, qui dirige le journal. Il était accusé de collaboration, mais il a été rapidement blanchi après la guerre. Il faut passer à autre chose. C’est du mauvais esprit.
Michel Gaillard, directeur de la publication du Canard Enchaîné, a réagi à ce livre en insinuant que Lagardère n’était pas étranger à l’affaire. Qu’en pensez vous ?
J. L. : Il faut faire les comptes. Lagardère possède Paris Match, le journal de Laurent Valdiguié. Il possède aussi les éditions Stock, qui publient Le vrai Canard. Et puis quand on prend pour argent comptant ce que déclare Hortefeux…
En tant que rédacteur en chef des Dossiers du canard, j’avais embauché Karl Laske. Bon, ça n’a pas fonctionné… Visiblement, il l’a mal pris.
Quelle était leur intention ?
J. L. : Réussir un coup et foutre le bordel… Maintenant, il faut passer à autre chose. Le Canard Enchaîné ne portera pas l’affaire devant les tribunaux. Ça s’arrête là.
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