Millésime Bio : le mondial du vin bio à Montpellier

Par le 22 janvier 2016

La 23ème édition du salon Millésime Bio ouvre ses portes du 25 au 27 janvier au parc des expositions de Montpellier. Avec près de 900 exposants issus de tous les continents, il s’agit d’un événement incontournable de la vinosphère.

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Créé en 1993 par quelques vignerons pionniers du biologique en Languedoc-Roussillon, la réputation du salon interprofessionnel Millésime Bio s’améliore de cru en cru. Son principe est simple : chaque vigneron dispose du même espace et du même matériel pour exposer. Ici seul le vin compte. Durant trois jours, des acheteurs du monde entier pourront déguster les vins et passer commande. En parallèle plusieurs événements sont prévus: conférences, espace dégustation en libre-service, projection d’un documentaire…

« L’ouverture des inscriptions a eu lieu en juin mais même en augmentant le nombre de places nous avons fini avec une liste d’attente d’une centaine de vignerons », souligne l’organisation de Millésime Bio. Un indicateur, s’il en est du succès que rencontre le salon. D’année en année, il prend de l’ampleur et se prépare à accueillir « au moins 5000 visiteurs » pour cette nouvelle édition.

Explosion du marché du vin biologique

Le vignoble bio a connu un triplement de sa surface mondiale en l’espace de quelques années. En terme de chiffre d’affaires, le marché du vin bio est passé de 189 millions d’euros à 572 millions d’euros.

Un phénomène qui s’explique par un nombre élevé de certifications depuis 2012, année de l’entrée en vigueur de la réglementation européenne du bio. Ce n’est que depuis cette date que la certification biologique de la vigne à la bouteille existe. L’autre manne de cette croissance se trouve dans les conversions de plus en plus fréquentes. Depuis 2014, on note un ralentissement logique de cette croissance, même si cette année encore il a connu une augmentation de près de 14 %.

Au niveau national, la fusion des régions fait de Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées le plus grand vignoble biologique de France. Le pays est lui-même au second rang des producteurs mondiaux de la filière, derrière l’Espagne. Le biologique a révolutionné la viticulture et conquis le consommateur, notamment européen.

Les Européens, premiers consommateurs de vins biologiques

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Selon une étude IPSOS sur « Les Européens et le vin », 34,9 % des sondés déclarent boire du vin bio au moins une fois par semaine.

Cela fait des Européens les premiers consommateurs au monde de vin bio. Un engouement qui ne connaît pas la crise avec en tête les Suédois suivis des Français, des Allemands et des Britanniques. Selon cette même étude, les jeunes consomment de plus en plus de vin bio. Ils représentent 21 % des consommateurs alors qu’ils ne représentent que 15 % des consommateurs de vins conventionnels.

Les habitudes de consommation évoluent donc mais les raisons invoquées sont différentes d’un pays à l’autre. Les Français (77 %) et les Suédois (73 %) évoquent en premier lieu un choix environnemental, là où les Allemands (50,5 %) parlent d’un réflexe bio alors que les Britanniques (46 %) mettent en avant le goût. Parmi les autres raisons citées, on trouve l’impact sur la santé et le caractère éthique de l’esprit du bio.

Quelles que soient les raisons, les Européens sont conquis par les vins bio, ils en sont les premiers producteurs et les premiers consommateurs mondiaux. Le secteur doit néanmoins réussir à faire perdurer cette croissance et à développer son image. « L’enjeu est de se battre contre les clichés qui disent que la qualité du bio n’est pas équivalente aux vins conventionnels. La recherche a changé tout cela et aujourd’hui les bios sont même devenus plus techniques que les autres », estime Brice Abbiatte, chargé de mission qualité/œnologie à SudVinbio.



Retrouvez notre dossier spécial consacré au vin biologique et au salon (portraits de vignerons, reportages, analyses…).




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à propos de l'auteur

Auteur : Loubna Chlaikhy

C'est à l'âge de 13 ans, fascinée par les questions politiques et sociétales que j’ai décidé que : « quand je serais grande, je serais journaliste ! » ; au grand désarroi de mon père qui me voyait déjà médecin. De la création du journal du collège à mon stage au sein de la rédaction de Mediapart, cette conviction ne m’a jamais quittée ; et c’est ainsi qu’aujourd’hui j’achève mon parcours universitaire au sein du master 2 Journalisme de Montpellier. « Digital native » je crois en la multiplicité d’opportunités qu’offre le web pour le journalisme de demain.