Wawrinka, cible privilégiée
Côté certitudes, on sait que l’équipe de Lionel Roux disposera d’un avantage au niveau de la fraîcheur. Tsonga par exemple n’a disputé que cinq matchs depuis l’US Open. Autant que son adversaire du jour depuis début octobre, dont un éprouvant duel fratricide face à Federer il y a moins d’une semaine. Au vu de l’intensité de son parcours 2014 – 18 tournois en plus de la Coupe Davis – Stan semble à bout de souffle en cette fin de saison. Saison dont les débuts tonitruants – succès à Chennai et Melbourne – il y a onze mois doivent paraître bien lointains au Suisse. Il n’a plus atteint une finale de tournoi depuis avril et celle remportée sur l’ocre de Monte Carlo contre… Roger Federer.
Jo devra donc s’appuyer sur ce supplément de forme pour mettre les Bleus sur de bons rails. Des Bleus qui, contrairement à leurs homologues pris par les Masters de Londres, ont pu prendre le temps de se concentrer sur cette finale, et de la préparer sereinement. Des arguments à faire valoir dès 14 heures au Stade Pierre Mauroy. D’autant que le Manceau bénéficie d’une courte tête d’avance sur Wawrinka au petit jeu des confrontations directes – 3-2, 2-2 sur terre battue. De manière générale, le bilan des Français face à Wawrinka est plutôt favorable. Moins défavorable que celui face à Rodge en tout cas. La clé de la rencontre pour les Français se situe donc probablement dans les oppositions avec le numéro quatre mondial.
Federer chancelant mais affamé
A 33 ans, et vu ses problèmes de dos, «papy Fed» le sait, il dispute probablement ce week-end sa dernière finale de Coupe Davis. Un des seuls titres majeurs – avec le simple olympique – qui lui fasse encore défaut. De quoi survolter un Maestro qui, jusqu’ à son abandon à Londres, réalisait une fin de saison quasi-parfaite – victoires à Bâle et Bercy. Avec un impressionnant ratio de 86% de victoires en 2014, Federer est revenu au niveau et à une qualité de jeu qui lui avaient valu tant de lauriers. Il arrivera à Lille en patron. Mais un patron chancelant. On ne sait encore réellement si le numéro deux mondial est apte à disputer un match.
Outre ces interrogations, une certitude : la fatigue. Celui qui a disputé plus de 80 rencontres depuis janvier a beau connaître un regain de forme ces dernières semaines, son corps ne ment pas. D’autant que cette dynamique pourrait bien se trouver entamée par cinq jours de convalescence. Reste que le bilan face aux joueurs français demeure largement favorable à Roger. 12-2 contre Gasquet, quatre victoires en quatre confrontations sur terre avec Gaël Monfils. De quoi rendre humble… Les Français le savent. L’aura du Suisse dépasse les frontières. Le public français est fan. Certains ont prévenu : ils soutiendront FE-DE-RER. «La Monf» se posera donc en grand outsider à son entrée sur le cours ce vendredi après-midi.
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