2/4 Le tri en centre-ville: manque de volonté ou manque d’information ?

Par le 21 novembre 2012

En 2009, le service de ramassage des déchets recyclables via les sacs jaunes, a été étendu de l’Ecusson à toute la périphérie de celui-ci. La surface représente 66 000 Montpelliérains. Pourtant, une grande majorité des habitants de cette zone est encore mal informée. Par conséquent, beaucoup ne font pas le tri.

Simon habite dans le centre-ville de Montpellier depuis plus d’un an. Il trouve « étonnant » qu’une ville comme la nôtre, soi-disant « soucieuse de préserver la qualité de vie propre à son territoire » soit aussi peu équipée en matière de recyclage. Pourtant, le centre de la ville est pourvu, depuis 2006, d’un système de ramassage hebdomadaire des déchets recyclables. Même si les habitants qui trient leurs déchets sont de plus en plus nombreux, beaucoup ne savent toujours pas que c’est possible. Coline, par exemple, réside dans l’Ecusson et n’a « jamais entendu parler de ces sacs jaunes ».

Le dispositif géré par Montpellier Agglomération est pourtant simple : des « messagers du tri et de la prévention » distribuent chaque semestre dans les boîtes aux lettres un bon. Avec celui-ci, les habitants vont chercher chez des commerçants deux rouleaux de 25 sacs poubelles jaunes destinés à contenir les déchets ménagers recyclables. Ces sacs poubelles sont ramassés tous les jeudi matins. André Demaison, chargé de mission au programme local de la prévention des déchets, indique que cela est calculé pour que chaque foyer de la zone dispose d’un sac par semaine. Alors qu’Alexandre habite rue de l’Université depuis plus d’un an, il ne fait toujours pas le tri puisqu’il ne reçoit pas de bon pour les sacs jaunes: «si j’en avais, je le ferais », indique-t-il. Pour tout ce qui est du ramassage hebdomadaire, il y a selon lui « un manque d’information très net ». En fait, il est très probable, comme le craint André Demaison, que ces enveloppes se perdent dans le flot de publicités et finissent à la poubelle (grise !).

Par ailleurs, il arrive fréquemment que les commerçants, censés donner ces sacs, se retrouvent à court et ne puissent plus distribuer de rouleaux. Les propriétaires de la Chapellerie Alfred, rue de la loge, se sont portés volontaires dès le début de l’opération pour fournir ces sacs « parce que ça ne coûte rien de le faire ». Le couple de seniors voit de plus en plus de Montpelliérains venir sans bon car ils n’en ont pas reçu. Désormais, il est possible d’obtenir des sacs directement en se présentant à la maison de l’Agglomération munis d’un justificatif de domicile.

Dans le reste de la ville, encore nombreux sont les habitants qui n’ont pas accès à des poubelles pour le recyclage. C’est le cas de Pauline. Elle vient de quitter l’Ecusson pour emménager sur le boulevard Albert 1er. Heureusement, elle a trouvé une solution : grâce à une amie, elle s’est procuré des sacs jaunes et elle les dépose tous les mercredi soirs dans les rues de l’Ecusson pour qu’ils soient ramassés le lendemain matin à l’aube.

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à propos de l'auteur

Auteur : Clothilde Dorieux

Grâce à une première expérience à la rédaction d’un hebdomadaire Lyonnais j’ai pu être confortée dans mon désir d’être journaliste. Ne souhaitant pas passer par le cursus des grandes écoles pour accéder à cette profession aux multiples profils, j’ai obtenu une licence à Lyon II d’abord, puis un Master 1 à Montpellier I en Science Politique. Pendant mon cursus, j’ai travaillé dans différentes disciplines telles que l’économie et les relations internationales. Aujourd’hui, ce sont des domaines qui m’intéressent fortement, même si je laisse ouvertes toutes possibilités pour découvrir d'autres domaines. Cela s’accompagne d’une passion pour la photographie et un intérêt particulier pour le Mexique.