Palois de naissance, Tony a baigné depuis son plus jeune âge dans la discipline du canoë kayak. Dès l’âge de cinq ans, il prend les commandes d’un canoë et signe une licence dans le club de son père Henri, médaillé mondial en bronze par équipes en descente en 1979. Fidèle à ses racines, le céiste est aujourd’hui encore licencié au Club universitaire palois Pyrénées eaux vives.
Tony Estanguet s’est inspiré du parcours de son frère aîné, Patrice, déjà en slalom. « En le voyant à la télévision décrocher sa médaille olympique de bronze à Atlanta en 1996, j’ai eu envie de suivre ses traces afin de connaître les mêmes émotions. » En 2000, les deux frères, talent oblige, doivent lutter pour s’offrir le deuxième billet disponible derrière Emmanuel Brugvin, qualifié d’office en tant que champion du monde en titre. « Me séparer de son exemple puis trouver ma voie n’a pas été facile. Jusqu’en 2000, je me considérais moins fort que lui. » Pourtant, c’est bien le benjamin qui partira à Atlanta pour décrocher l’or. Performance qu’il réitérera à Athènes en 2004. Aujourd’hui, « Patoche » Estanguet, 35 ans, fait désormais office de mentor et cogite sur chaque millimètre à grignoter sur la coque ou la pagaie.
En 2006, Tony obtient la consécration avec un titre de champion du monde. A moins d’un mois du début des épreuves à Pékin (8 – 24 août), le porte-drapeau de la délégation française entend bien glaner une troisième médaille d’or, qui le propulserait au panthéon des athlètes français. Actuellement le seul double champion olympique français en activité, vise un triplé inédit dans toute l’histoire du sport français.
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