Si la pierre de Rosette qui sera à l’honneur lors du colloque n’est qu’un fidèle moulage de l’originale, l’histoire de celle-ci n’en est pas moins rocambolesque. Deux siècles plus tôt, Bonaparte arrive en Égypte accompagné de 167 savants dans une entreprise, encore jamais vue, d’études, d’archivages, d’analyses de l’Histoire égyptienne. La plus grande découverte reste bien sûr la fameuse pierre de Rosette, retrouvée près d’Alexandrie en 1799, mais laissée à l’abandon au moment du retour de Bonaparte en métropole et de l’arrivée des Anglais en 1801. Heureusement, une reproduction en avait été faite sur place par Alire Raffeneau Delile, devenu directeur du Jardin des Plantes de Montpellier, qui la cédera à la Société archéologique de la ville en 1850.
Plus d’un siècle et demi, c’est le temps qu’il aura fallu pour retrouver la réplique dans les quelques 40 000 objets entassés dans les réserves du musée. Une découverte inopinée lors de l’inventaire des collections égyptiennes que l’on doit à Romain COSTA, jeune assistant de Laurent DEGUARA, président de la Société archéologique et du Musée languedocien.
Cette magnifique découverte sera donc la pierre angulaire du colloque qui se tiendra vendredi 19 octobre au Musée languedocien, rue Jacques Cœur à Montpellier. Organisé par la Société Archéologique de Montpellier et de l’Egypte pharaonique, l’événement réunira de nombreux intervenants, égyptologues, conservateurs et doctorants qui viendront parler et débattre avec le public. Durant la journée, plusieurs thèmes seront abordés : la découverte de la pierre de Rosette et son importance dans l’Histoire de l’Égyptologie, la redécouverte de son moulage et ses origines, la « magie » des hiéroglyphes et enfin Jean-François CHAMPOLLION, qui a fait la fierté de la France en découvrant le premier la signification des hiéroglyphes. Une table ronde, animée par Frédéric SERVAJEAN (Égyptologue et Directeur de l’Institut François DAUMAS), Jean-Paul SENAC (président de l’Association des Amis de l’Egypte Pharaonique) et Laurent DEGUARA, permettra de développer les nombreux thèmes abordés dans la journée.
Ce colloque sera aussi l’occasion pour le Musée languedocien de faire découvrir à son public une exposition d’œuvres de l’Égypte antique, appartenant à la Société archéologique. « Le but est de faire connaître aux Montpellierains, à la région et à la France les trésors archéologiques. L’intérêt est de trouver des jeunes pour transmettre notre patrimoine », explique Laurent DEGUARA.
Pour un patrimoine « vivant et qui a pour vocation de durer dans le temps« , comme l’ajoute Nadia FOUCHÉ (assistante de conservation) le Musée Languedocien vous attend nombreux.
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