Un compte à rebours pour l’Amérique.
Les récompenses cinématographiques sont destinées aux meilleures réalisations de l’année écoulée. Une association professionnelle, l’AMPAS (Academy of Motion Picture Arts and Sciences) orchestre l’évènement. Afin de passer la première étape d’admissibilité, un film doit remplir plusieurs critères, notamment celui d’être diffusé dans un cinéma commercial du comté de Los Angeles, sept jours durant au minimum et avant le 31 décembre. Si l’association est ouverte aux personnalités mondiales et récompense des films provenant des quatre coins de la planète, les Oscars restent relativement américano-centrés. En 1958, aucun communiste n’était autorisé à recevoir d’Oscar.
5810 membres ont établi la liste des films retenus pour l’édition 2009. Sur les 281 films en lice, seuls cinq resteront après le 22 janvier. A cette même date, les nominations dans les autres catégories seront dévoilées.
Un coin de tapis rouge français
Depuis 1930, la France a fait de timides apparitions aux Oscars. Dans la catégorie « Film étranger », elle a obtenu neuf victoires. Mais ce sont surtout les actrices françaises qui ont retenu l’attention du jury ces dernières années. En 1996, Juliette Binoche obtenait l’oscar du « Meilleur second rôle féminin » pour Le Patient Anglais d’Anthony Minghella. L’an dernier, sous un tonnerre d’applaudissement, Marion Cottilard recevait l’Oscar de la « Meilleure actrice » pour son interprétation d’Edith Piaf dans La Môme d’Olivier Dahan.
Pour cette 81ème édition, dans la catégorie « Meilleur film étranger » figure un français. Après avoir reçu la Palme d’Or à Cannes, le film de Laurent Cantet Entre les murs pourrait recevoir une précieuse statuette. Il est en compétition, entre autres, avec La Valse de Bachir du cinéaste israélien Ari Folman, La Bande à Baader de l’allemand Uli Edel et Ce qu’il faut pour vivre, l’histoire d’un chasseur inuit conté par le canadien Benoît Pilon.
Un monde en ricoché
Ces récompenses sont destinées aux films et aux personnes qui représentent, aux yeux de l’académie les meilleurs travaux artistiques de l’année écoulée. Des ovations qui ne sont pas totalement imperméables au monde qui les entourent : en 1968, suite à l’assassinat de Martin Luther King, la cérémonie avait été reculée de deux jours en hommage au pasteur afro-américain. Treize ans plus tard, la tentative d’assassinat de Ronald Reagan a eu le même effet sur les Oscars. D’autres histoires, plus anecdotiques, ont marqué les festivités : en 1992, Neil Jordan manque la remise de son prix pour s’être rendu aux toilettes. En 1999, les statuettes ont été volées avant la cérémonie.