Pour se payer ses études, une jeune américaine de 22 ans a trouvé une solution curieuse mais qui peut rapporter gros : vendre sa virginité aux enchères, sur le web. Nathalie Dylan – pseudonyme que la jeune femme a emprunté pour des raisons de sécurité – a annoncé le 10 septembre dernier qu’elle avait mis sa virginité aux enchères. La mise à prix s’élève à un million de dollars. Les potentiels clients ont renchéri jusqu’à 2,8 millions de dollars. [[(cf: Marianne du 31 janvier au 6 février.)]]
Selon la jeune femme, 10 000 hommes se seraient proposés de payer pour avoir une relation sexuelle avec elle. Diplômée d’une maitrise de gender studies (réflexion sur les différences sociales entre hommes et femmes), elle compte étudier la psychologie familiale et conjugale. Pour elle, « vendre sa virginité, ce n’est pas se vendre soi-même », ce qui compte, ce sont ses études. Initialement, Nathalie avait posté l’annonce sur le site de vente aux enchères ebay, mais retiré par les administrateurs du site, c’est une maison close du Nevada qui héberge désormais l’annonce. Le propriétaire des lieux Denis Hoff trouve l’idée terrible et rajoute « pourquoi perdre sa virginité avec n’importe quel gars à l’arrière d’une Toyota, quand vous pouvez vous payer votre scolarité avec ? ».
Si certaines vendent leur virginité, d’autres aimeraient s’en racheter une…
Tradition, religion, tabous, autant de conditions qui poussent certaines femmes à avoir recours à une opération chirurgicale. De plus en plus médiatisée, l’hyménoplastie permet la reconstruction naturelle de l’hymen sans traces visibles.
Une des techniques consiste à utiliser des séquelles hyménéales en leur incisant dans leur partie médiane et en les réunissant. L’opération dure une demi-heure sous anesthésie locale accompagnée de sédation pour un retour à la vie quotidienne sous 24h.
Ce recours à la chirurgie est justifié par les médecins comme un moyen de résoudre un trouble psychologique, social ou culturel lié à la perte de la virginité. Le mythe de la femme vierge jusqu’à son mariage est encore très vivace au sein de certaines populations d’immigration musulmane arabes et africaines. C’est alors « l’honneur familial » qui est engagé.
Conséquences de ces pratiques :
En France, il y a de plus en plus de femmes musulmanes qui ont recours aux chirurgiens plasticiens qui pratiquent l’hymenoplastie.
Cette opération reste néanmoins controversée. En effet, de cette manière, la chirurgie ne se fait-elle pas le relais de certaines traditions discutables ?
L’acte médical est d’autant plus contesté qu’il est enseigné nulle part. Pas plus en faculté de médecine que dans les manuels spécialisés. Ajouter à cela que l’ordre national des médecins s’est prononcé contre ces interventions bien qu’il n’a pas les moyens de l’interdire.
Une opacité soulignée par le fait que les chirurgiens du public facture l’acte à d’autres titres comme la pose de stérilet et les cliniques privées classent l’opération sous l’appellation vague de « chirurgie intime ».
Les femmes musulmanes ne sont pas les seules à faire appel à cette intervention. Ces cliniques accueillent des femmes de toutes confessions, juives, hindou, etc… désireuses de se faire refaire l’hymen. Un business lucratif quand on sait que le mouvement évangélique « born again » invite ses membres de sexe féminin à se faire reconstruire l’hymen dans un but de purification des péchés.
L’opération s’est transformée en véritable business, où les cliniques privées y trouvent leur compte. Elle y est facturée jusqu’à 3 500 euros contre une centaine d’euros dans le public.
Un business qui s’exporte bien. Sur le net, on propose un voyage en Tunisie par exemple, pour un séjour « hyménoplastique » à un tarif tout frais compris et défiant toute concurrence. La formule est « en All Inclusive & vous n’aurez rien d’autre à payer que le montant porté sur votre devis », soit 1 250€ pour un voyage inclus de 3 jours.
Un « voyage chirurgical » qui n’est pas sans rappeler ceux qui sont organisés pour les augmentations mammaires, liposuccions ou bien encore liftings.
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