Quarante ans et déjà trente de carrière pour l’accordéoniste Armand Paoli

Par le 24 juin 2008

Armand Paoli joue du piano à vent depuis l’âge de dix ans. Aujourd’hui à quarante ans, il a joué avec les plus grands et gagné de nombreux prix internationaux. Pourtant, son succès ne lui permet pas de vivre de son instrument.

Armand Paoli n’a que 40 ans, mais il fête déjà ses… 30 ans de carrière. En fait, il joue de l’accordéon depuis qu’il est au berceau. « Bébé, mes parents m’ont offert cet instrument en jouet. D’ailleurs, parmi tous mes jeux, c’est le seul que je ne cassais jamais. »
Vers l’âge de 7 ans, son père l’emmène chez un marchant d’instruments de musique bastiais. Armand devait en choisir un, il a voulu l’accordéon. Sa carrière débute alors et après quelques études musicales et des heures d’écoutes – « je découvrais des mélodies, je les écoutais, puis je les refaisais » -, il commence à jouer en public, tant pour sa communion que dans son village de Sisco, en Haute-Corse.

L’accordéon, instrument méconnu

Le petit groupe de son adolescence l’incite à poursuivre l’aventure et vers 20-22 ans, Maurice Larcange lui donne un sacré coup de pouce. Grâce à ce maître de l’accordéon, Armand Paoli peut participer à l’émission la chance aux chansons. « Le matin, j’étais tellement stressé que je me suis coupé au doigt. Malgré tout, le public a été touché par mon numéro. »
Dès lors, les tournées s’enchaînent et les lumières des plateaux télés s’allument sur Armand Paoli. Il participe même au festival de l’accordéon sur la scène du Zénith de Paris en 2003. Trois disques lui permettent aussi de faire découvrir ses propres compositions.

Selon lui, son instrument privilégié « n’est pas à la place où il devrait être ». Sans doute pour donner envie de découvrir son art, il enseigne depuis la rentrée de septembre à Furiani. C’est pour cela aussi qu’il cravache pour sans cesse s’améliorer. Le talent seul ne suffit pas et regrette que certains musiciens négligent de répéter leurs gammes.

Aujourd’hui, il rend hommage aux maîtres « Richard Galliano, Jo Privat, Marcel Azzola, André Astier, Gus Viseur et bien sûr Maurice Larcange ».
Le piano à vent n’est pas la seule passion d’Armand. Il aime aussi le sport et fait du jogging et du vélo pour se tenir en forme. Il est également très sensible et attaché à la préservation de l’environnement. La Corse doit faire attention à garder sa faune et sa flore, pour défendre son statut d’Île de Beauté.

Aujourd’hui, au prix d’innombrables sacrifices, l’accordéon est devenu comme un membre supplémentaire, mais ne rapporte pas beaucoup. D’ailleurs, son père lui dit souvent : « tu es populaire mais tu es fauché ». Et Armand de répondre : « mais c’est ma vie » !

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à propos de l'auteur

Auteur : Jean-Philippe Juan

Depuis très jeune, le journalisme m'attire. Pour confirmer mon choix, j'ai entrepris un stage au Midi Libre de Béziers en 2001. Mes certitudes en poche, j’y suis retourné l'été suivant avec une grande impatience. L'an dernier, j’ai intégré le master journalisme de Montpellier 1 pour recevoir les bases nécessaires à ce métier et pouvoir rédiger très régulièrement dans le cadre de nos exercices et pour le site internet que nous créons. Après des stages à Corse-Matin Bastia en avril 2008, à la Dépêche du Midi Carcassonne en mai puis à Midi Libre Béziers en juillet, j'ai été embauché, en CDD, par Midi Libre à Béziers en août, une semaine à Narbonne en septembre et un mois en octobre à Carcassonne. Depuis début novembre 2008, je travaille de nouveau à la locale de Narbonne. J'ai par ailleurs obtenu ma carte de presse en octobre 2009.