Le VIH, c’est 1 personne contaminé dans le monde toutes les 6 secondes.
En 2007, 33 millions de personnes dans le monde seraient infectées par le VIH selon les données de l’Onusida soit 6 800 personnes par jour.
Plus de 95% des cas se trouvent dans les pays à revenus faibles et moyens. Enfin, le sida emporte chaque jour environ 5 700 personnes.
Les premiers cas recensés de personnes porteuses de la maladie, que l’on n’appelait pas encore sida, apparaissent aux Etats-Unis en 1981. On lui donne plusieurs noms dont le « gay syndrome » car elle touche au début plus spécialement la communauté homosexuelle. L’identification du virus du sida se fait en 1982 par l’équipe du professeur Montagnier de l’Institut Pasteur.
Dans les années 1980 débutent alors des campagnes de sensibilisation et de prévention au moyen notamment du préservatif.
Au début, la société a du mal à s’y faire. La peur de la maladie est à l’ origine de rumeurs qui font des atteints du VIH des donneurs intentionnels qui se vengent. Comme celle de l’amant qui, après une relation laisse un mot: bienvenue au club. Ou encore celle des piqures infectées mises volontairement sur les fauteuils de cinémas.
Avec la liberté sexuelle acquise dans les années 1960-1970, le sida vient freiner l’époque des mœurs insouciantes.
D’abord associée à la communauté homosexuelle ou aux toxicomanes, la maladie est mal vue.
De nombreuses personnalités atteintes ne le dévoileront jamais ou difficilement publiquement. Comme le philosophe Michel Foucault, les comiques Elie kakou et Thiery le Luron… D’autres en feront une lutte ou un combat comme le joueur de tennis américain Arthur Ashe. Le cinéma s’est vite emparé de cette difficile acceptation de la maladie: Le film Philadelphia de Jonathan Demme sorti en 1994, montre l’histoire de l’exclusion sociale d’un avocat homosexuel atteint du VIH. Ou encore Les nuits fauves, en 1992 de Cyril Collard, film autobiographique de cet écrivain, acteur et réalisateur français bisexuel aux mœurs sexuelles débridées, séropositif. L’ Ecrivain Hervé Guibert, lui, révèlera sa séropositivité dans « A l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie » et fait de sa maladie un moyen de provocation et de prise de conscience. Il se photographie au fur et à mesure de l’avancement de la maladie, se filme pour la télé…
Peu à peu, le préservatif, qui existe pourtant depuis 3000 ans avant Jésus Christ [[ pour plus d’informations sur histoire du préservatif, voir http://www.mag-pluspharmacie.com/pr_servatif.html]] est rentré dans les mœurs comme outil de contraception mais surtout de protection contre le VIH. La « génération capote » est née, et de nombreuses associations comme Aids et Sidaction pour les plus connues se mobilisent, portées par des stars de la chanson ou du cinéma..
Un changement qui ne plait pas beaucoup à certains hommes d’églises pour qui l’argument de protection cache celui de la contraception. La recherche avance et aujourd’hui, en France, la moyenne d’âge d’une personne atteinte du VIH est 41 ans. En réponse aux propos de l’évêque, l’Onusida a publié un communiqué le 20 mars où elle rappelle que « La prévention est le fondement de la riposte au sida » et affirme que « le préservatif masculin en latex est la seule technologie disponible la plus efficace pour réduire la transmission sexuelle du VIH. »
Aujourd’hui en France, la maladie n’est pratiquement plus un tabou. La prévention est passée dans les mœurs. Les enfants l’apprènent à l’école, à la télévision, avec les parents. Les réactions provoquées par les récents propos concernant le préservatif en témoignent.