Greenpeace se mouille encore. Samedi après-midi, à Montpellier, des militants locaux de l’organisation de protection de l’environnement ont reproduit, place de la Comédie, une piscine nucléaire « en carton ».
Pétition en main, leur objectif était d’alerter les citoyens sur la fragilité des bassins de refroidissement des combustibles usés des centrales atomiques et des risques sécuritaires qui en découlent. Une action menée simultanément dans une vingtaine de villes du territoire national.
Une menace d’accident nucléaire
« On est dans la même configuration que Fukushima », alerte Zoé De Bonduwe. La référente nucléaire du groupe de Greenpeace Montpellier s’appuie sur un rapport établi par sept experts indépendants, sur demande de l’ONG. Ces derniers pointent la vulnérabilité des bassins d’entreposage des centrales françaises et belges face aux risques d’attaques extérieures.
« Ces piscines sont deux à trois fois plus radioactives qu’un réacteur. Et pourtant, elles sont beaucoup moins protégées. Leurs murs ne sont épais que de 30 centimètres de ciment. Parfois même de tôle. C’est largement insuffisant. On pourrait faire face à un accident nucléaire, si l’une d’entre elles était la cible d’un acte de malveillance. Or jeudi, nous avons prouvé, une fois de plus, à quel point il est facile de pénétrer sur un site nucléaire . »
En fil rouge, la sortie de l’atome
Cette mobilisation nationale est donc un nouvel acte de défiance de Greenpeace envers l’entreprise énergétique EDF « qui nous met en danger ainsi que nos voisins, renchérit Zoé De Bonduwe. Nous souhaitons qu’elle prenne ses responsabilités en renforçant ses structures ».
Si dans l’immédiat, l’ONG réclame une amélioration de la sécurité dans et autour des centrales, à terme, elle milite pour une sortie totale du nucléaire.