Passionné, insatiable et déterminé, Nasser Omar, véritable faiseur de miracles, capable d’envoyer dans les airs une pieuvre de trente mètres, un bateau de pirates ou un train de cerf-volant composé de 4000 pièces est, à l’évidence, un personnage hors du commun.
Né en Afghanistan, il apprend dès son plus jeune âge à manier avec dextérité les cerfs-volants de combat, en afghan, «goudi parân», littéralement, «poupée du vent», alors considérés comme sport national.
Les règles du jeu sont assez simples : prenez un cerf-volant dont le fil est enduit d’une substance abrasive (comme du verre pilé) et tentez avec celui-ci de couper le fil du cerf-volant de votre concurrent. Si vous réussissez, la tradition veut que vous vous appropriez le cerf-volant du vaincu, à condition de l’attraper le premier.
A peine sorti de l’enfance, Nasser Omar, comme 2 millions de ses compatriotes, doit malheureusement fuir la guerre, qui éclate en 1979. Après un passage au Pakistan, où il restera plus d’un an, il part pour la France. La Croix-Rouge l’accueil et il obtient le statut de réfugié politique en 1985.
Avec sa femme, rencontrée alors qu’il travaillaient tous deux en centre aéré, il va s’efforcer d’imposer ses créations dont il remarque le succès auprès des enfants dont il s’occupe.
«Nathalie, ma femme, s’occupe de la gestion, moi je ne sais pas faire cela, je me charge des créations»
C’est ainsi, au fil des années, que naîtra Nasser Volant, une entreprise qui propose des animations allant de 5000 à 20 000 €, dans toute la France et même dans le monde entier.
«la prochaine représentation que l’on donne à l’étranger est en Guyanne» explique-t-il simplement.
19 ans d’existence et un agenda bien rempli, prouve que cette entreprise n’est pas le fruit d’une mode ou d’une vague qu’il l’aurait soudainement propulsé. Nasser Volant possède désormais un atelier de fabrication en Indonésie et sous-traite régulièrement en chine. Il possède dans sa cave des stocks allant jusqu’à 80 000 cerfs-Volants.
En rencontrant Nasser Omar, on comprend que cette réussite n’est pas le fruit du hasard mais bien de la capacité que cet homme a, non seulement de créer des objets uniques mais aussi et surtout de communiquer sa passion avec une extraordinaire aisance.