American Pie 6 : Beta House n’a pas eu de sortie en salles, fort heureusement serait-on tenté de dire. La version est Unrated (non-censurée), une mention attirante mais trés décevante au vu du film. A croire que les producteurs n’ont gardé que les scènes dénudées au détriment des dialogues. L’histoire est limpide et même un élève de dix ans pourrait la comprendre.
Erik et Cooze Stifler (de la famille du fameux Stifler présent dans la trilogie originale) rentrent à l’université et doivent intégrer une confrérie (la maison Beta). Pour se faire, ils doivent accomplir des épreuves toutes plus folles les unes que les autres. Tout se joue finalement lors d’Olympiades, un jeu interdit par l’Université bien des années auparavant. La maison Beta se retrouve opposée à celle des Geeks (présentés ici comme des intellectuels richissimes).
Le film constitue la preuve qu’il ne suffit pas d’ajouter des seins à gogo et des sous-entendus à peine déguisés pour faire un bon American Pie. Les poitrines dénudées se retrouvent érigées en acteurs principaux, les dialogues se résument en de grandes phrases philosophiques : « J’aime l’odeur des nibars humides le matin » et toutes les épreuves des fameuses Olympiades (qui confondent allègrement mythologies grecque et romaine) sont des prétextes à l’alcool à outrance et au sexe débridé.
La force d’American Pie 1 était de suggérer, le numéro 6 dévoile tout et surtout ses défauts. Fini la branlette dans la chaussette et bonjour l’éjaculation filmée au ralenti. Les gags se raréfient au fur et à mesure que la pellicule avance. Beta House devient alors un métrage digne de feu le film du dimanche soir de M6.
Le film devrait plaire aux adolescents prépubères accros aux soubresauts de leurs slips et aux fans de la franchise, qui sont souvent les mêmes personnes. De quoi donner l’envie d’aller étudier dans une « prestigieuse » université américaine.