Le football ne se joue pas uniquement sur les pelouses. L’organisation d’une compétition majeure se prépare des mois à l’avance et le marketing y tient une place de choix. En attendant le 7 juin et le coup d’envoi de la treizième édition du Championnat d’Europe de football conjointement organisé par l’Autriche et la Suisse, Hautcourant vous propose un aperçu des coulisses de cette compétition.
A l’heure du développement durable et de l’économie d’énergie, le sport spectacle n’en a que faire. Rien que pour la ville de Vienne, le coût énergétique sera de 4 millions de Gw/h pour les trois semaines de l’Euro, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’une ville de 2500 habitants. Ceci pour alimenter la débauche de projecteurs et d’écrans géants au stade et dans les zones publiques de visionnage.
Toujours à Vienne, les moyens pour la sécurité sont avant-gardistes. Pour mesurer le flux de visiteurs dans les endroits où seront retransmis les matchs en centre-ville, le public sera compté par un système laser. Dès que 50 000 des 75 000 places seront occupées, des solutions alternatives seront indiquées aux supporters par haut-parleurs. En cas d’urgence, l’espace de 100 000 m² pourra être évacué en moins de 11 minutes.
Le Guy Roux autrichien
Le sélectionneur autrichien, Josef Hickersberger, aime à s’adonner à la lecture mais ne supporte pas les jeux de cartes. Les joueurs de l’équipe nationale autrichienne qui seront pris après minuit en train de jouer aux cartes pourront faire leurs valises, a-t-il annoncé sans rire. En revanche, les insomniaques qui liront jusqu’au bout de la nuit bénéficieront de sa clémence. Atem Ben Arfa, l’attaquant lyonnais, vient d’avouer récemment sa passion pour Nietzche s’entendrait bien avec l’entraineur autrichien. M. Hickersberger plus intransigeant que Guy Roux ? Si ce dernier tolérait les parties de poker nocturnes lorsqu’il dirigeait Auxerre, il allait cependant chercher ses joueurs jusqu’en boite de nuit pour les ramener de force au centre d’entraînement.
La Suisse aura deux équipes
Salué par le pape Benoît XVI lors d’une récente audience générale à Rome, le dirigeant d’extrême-droite autrichien Jörg Haider a invité dans sa région de Carinthie l’équipe de foot des Gardes suisses pendant l’euro. « Ainsi, le Vatican prendra part pour la première fois à un Euro, au moins indirectement ». Ils ne pourront pas gagner la coupe mais ils ont d’ores et déjà gagné le prix de la tenue la plus flashy.
« Chérie ! Va me chercher une bière ! »
Le foot, la bière et les violences conjugales vont-ils de paire ? C’est en tout cas ce que semblent penser les associations suisses de défense des femmes qui s’attendent à une recrudescence des violences domestiques durant l’Euro. Selon l’association de défense Frauenhaus Zurich, stress et alcool auraient un effet particulièrement négatif, et elle compte diffuser des tracts devant les stades et les zones publiques de visionnage. La police n’a néanmoins pas prévu de dispositif spécifique. Le foot déjà largement entaché par la violence et le racisme dans les stades, doit également gérer les « hooligans de canapé ».