Peter Jackson, une ribambelle de joyeux drilles et les beaux paysages de la Nouvelle-Zélande. Non, ce n’est pas le Seigneur des Anneaux, la trilogie cinématographique qui a marqué le début des années 2000. Il s’agit de Le Hobbit, un Voyage inattendu, le premier film d’un nouveau triptyque du réalisateur qui signe un retour, lui attendu, en Terre du Milieu.
L’aventure d’un Hobbit
Peter Jackson retrouve donc l’univers de Tolkien neuf ans après Le Retour du Roi. Cette fois-ci, ce n’est pas l’histoire de Frodon, ni celle d’Aragorn, ou de Legolas on y parle peu des Hommes et des Elfes. Il est question de nains et d’un hobbit. Ce Hobbit, c’est le jeune Bilbon Sacquet (Martin Freeman, exemplaire), l’oncle de Frodon. Un Hobbit qui, comme la plupart des semi-hommes, se satisfait d’une vie casanière rythmée par ses neuf repas quotidiens, ses promenades et ses pauses, bien méritées, arrosées de bière et embrumées par l’herbe de sa contrée, la Comté. Une vie parfaite, dont Bilbon se satisfait parfaitement jusqu’à la visite surprise d’un ami oublié. Gandalf (Ian McKellen), le magicien, fait irruption avec ses plans, ses mystères, ses promesses d’aventure et… ses amis nains. Treize nains ripailleurs, avec, à leur tête, un chef, Thorin (le peu connu Richard Armitage) et un plan : récupérer le fief qui leur a été volé par Smaug, un dragon sanguinaire attiré par l’or du peuple des cavernes. Après de nombreuses hésitations, Bilbon le pantouflard décide de prendre part à la quête et se lance sur la route de la Montagne Solitaire aux côtés de Thorin, Nori, Ori, Dori, Fili, Kili, Oïn, Gloïn, Bombur, Bofur, Bifur, Balin, Dwalin et Gandalf.
Bilbo le Hobbit : Un Voyage Inattendu – Official… par Eklecty-City
Peter Jackson fidèle à lui-même
La troupe emprunte un chemin qui se révèlera – évidemment- semé d’embûches, de rencontres inopinées, de périples imprévus. Ouargues, orcs, trolls, ennemis passagers, adversaires héréditaires, petites batailles et grands combats, Le Hobbit regorge de scènes d’action aux cadres vertigineux et aux chorégraphies millimétrées. La réalisation est dynamique, comme à l’habitude de Peter Jackson qui ne lésine pas sur les moyens pour parvenir à ses fins. En dehors de ces séquences mouvementées, le spectateur en prend plein la vue avec les panoramas verdoyants qui servent de décors à des chevauchées mémorables. L’utilisation réussie et innovante de la 3D, qui ne sert pas uniquement à donner de la profondeur aux champs filmés, est également à souligner. Elle est intégrée dans l’image et participe à son impact visuel.
Cependant, la force du Hobbit n’est pas uniquement dans les visions qu’il propose : le thème musical dédié aux Nains est aussi rocailleux que celui des Efles était aérien dans le Seigneur des Anneaux. Les tonalités basses imaginées par Howard Shore soulignent la gravité de la mission. Le compositeur utilise également les mélodies qu’il avait créées pour la première trilogie, ce qui ravira les fans et les plongera dans des vagues de nostalgie. Quelques clins d’œil et de nombreux traits d’humour achèvent le premier tableau d’un triptyque qui ne manquera pas de faire des émules. Vivement la suite !
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