Un espoir à Marseille contre la Progéria

Par le 14 janvier 2009

La progéria est une maladie génétique extrêmement rare et spectaculaire. Elle provoque dès la petite enfance un vieillissement rapide des tissus et des principaux organes humains. Depuis octobre 2008, à Marseille, des essais thérapeutiques ont été mis en place à l’hôpital de la Timone par l’équipe du Professeur Lévy afin de limiter les désordres physiques que cette maladie entraîne.

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La recherche génétique avance. Pour preuve, les travaux menés par des chercheurs espagnols de l’Université d’Oviedo et des chercheurs français du Centre hospitalier de la Timone à Marseille contre la progéria. La progéria, ce nom barbare ne vous dit sans doute pas grand chose. Peut-être en avez-vous entendu parler au cours du Téléthon en décembre dernier. Mégan, l’une des malades avait accepté il y a 2 ans d’être l’illustre ambassadrice de cette manifestation annuelle. Elle s’est éteinte en septembre dernier et n’aura pas eu le temps de profiter de ce nouveau traitement mis en place depuis octobre dernier par cette équipe franco-espagnole menée par le Docteur Nicolas Lévy.

Une maladie génétique rare

La progéria est une maladie génétique extrêmement rare et encore malconnue. Elle est due à une mutation dans un gène appelé LMNA. Elle touche environ 1 nouveau-né sur 4 millions à travers le monde chaque année. Sur le seul territoire français, 3 cas ont été révélés pour l’heure. Le principal symptôme de cette maladie est un vieillissement prématuré des cellules. La durée de vie de ces enfants n’allant pas au-delà d’une quinzaine d’années.
Une cruelle destinée qui s’accompagne d’une kyrielle de désordres physiques : absence de cheveux et de poils, peau très blanche et fine, croissance limitée, coeur fatigué et fragilité des os. Des symptômes qui se retrouvent chez les populations âgées.

Des essais concluants sur la souris

En 2003, le gène responsable de la progéria a été identifié par l’équipe du Docteur Lévy. Aujourd’hui, un traitement est testé sur 15 enfants touchés par cette maladie en Europe. Des essais ont été menés au préalable sur des souris. Il s’agissait pour l’équipe du Docteur Lévy « de bloquer l’accumulation dans les cellules d’une protéine anormale appelée progérine « . Cette dernière est produite par ce même gène mutant, le LMNA, qui rend ainsi toxique les cellules de ces enfants. Grâce aux recherches, il s’est avéré que « certaines molécules en libre accès sur le marché avaient un impact direct sur la toxicité des cellules » explique le professeur Lévy.
En octobre 2008, l’essai thérapeutique a pu commencer. Le traitement combine deux molécules qui rentrent dans le cadre de soins contre l’ostéoporose et les maladies cardiovasculaires. Bien que la maladie reste incurable, le but reste de pouvoir pour l’instant limiter le vieillissement de ces enfants et leurs donner l’espoir d’une vie meilleure.

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à propos de l'auteur

Auteur : Marion Grenes

Un Master Humanitaire à Aix en Provence en poche et une brève passade aux Pays Bas, direction Montpellier pour le Master Journalisme. Une pause cependant cette année, avec un remplacement de journaliste au Télégramme de Brest. Une révélation pour moi qui souhaitais acquérir des bases dans un métier idéalisé depuis bien longtemps. Mes expériences passées m’ont également permis d’écrire pour le magazine Kinés du Monde et d’exercer au sein du service presse de la Fondation de France. Une activité touche à tout particulièrement formatrice. J’attends du Master un enseignement riche et de belles rencontres, me faire une petite place un jour dans une rédaction où les mots se conjuguent avec déontologie et respect d’autrui.