Noël avant l’heure. Au moment de poser ses valises à Marseille en provenance du Stade Malherbe de Caen en 2006, Ronald Zubar était présenté comme un grand espoir du football français. Hier soir, le seul vrai espoir des supporters olympiens, c’était surtout de ne plus le revoir sous leur maillot fétiche. Car une fois de plus, le Guadeloupéen s’est fendu d’une énorme bourde, en délivrant une magnifique passe décisive de la tête…au Lillois Bastos, à peine surpris du cadeau de l’ami Ronald, qui n’attend jamais Noël pour faire plaisir aux attaquants adverses.
Les « zubarades ». Des boulettes si fréquentes d’ailleurs que le journaliste du quotidien « La Provence » Mario Albano n’hésite plus à les qualifier de « zubarades ». Ne vous détrompez pas pour autant, la palette technique de l’ancien international espoir ne se limite pas à une série d’erreurs grossières. En plus, il dispose en effet de relances catastrophiques, d’un placement souvent douteux et d’un timing totalement improbable, qui lui a permis hier soir de feinter son gardien Steve Mandanda sur le premier but Lillois.
Ronald et ses complices. Il faut cependant relativiser l’abattage de Ronald Zubar. Car ce dernier bénéficie de l’apport indispensable de quelques complices. D’abord ses co-équipiers Hilton ou Erbate qui, s’ils ne suivent pas systématiquement son exemple, s’appliquent au moins à le laisser mijoter ses « zubarades » en toute quiétude. Mais aussi et surtout son entraîneur Eric Gerets qui, en plus de ne pouvoir s’empêcher de l’aligner tous les week-end ou presque, prend sa défense en donnant du « vous avez tort de le siffler » ou encore « c’est un futur grand joueur de ce championnat ». Peut-être parce que Zubar le fait rire. A croire que quand on s’appelle Ronald, on est forcément un clown.
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