La Chambre des Représentants se teinte de rouge. Avec selon les dernières estimations, plus de 60 sièges raflés aux démocrates, le parti de John McCain et de Sarah Pallin s’offre la majorité. Un joli pied de nez au groupe politique du président Obama.
Sur les 435 sièges, plus de 239 reviendraient au parti républicain, conséquences des fortes pertes enregistrées notamment dans les États d’Ohio, de Virginie ou encore d’Indiana.
John Boehner devrait donc présider la Chambre et remplacer la démocrate Nancy Pelosi, en poste depuis quatre ans.
Le Sénat de son côté résiste avec une faible majorité démocrate, selon le « New York Times » : 51 sièges contre 46 républicains. Un maintien possible grâce aux victoires en Californie, en Oregon ou encore au Nevada. État où le démocrate Harry Reid conserve son siège face à la candidate ultra conservatrice du Tea Party, Sharron Angle.
Le mouvement des « Mama grizzlies » voit néanmoins l’arrivée au Sénat de deux de ses représentants, Rand Paul, élu dans le Kentucky et Marco Rubio pour la Floride.
YES WE CAN…. But
Plus qu’un désaveu, il s’agit plutôt d’un vote sanction qu’adressent les américains au 44e président des États-Unis.
Après deux ans de présidence, le chômage avoisine les 10%, les saisies immobilières persistent et l’économie peine toujours à se relever. Les réformes comme celle du système de santé n’ont pas toujours été bien perçues, les républicains scandant au sur-interventionnisme de l’État, voire au socialisme.
Un rejet des dépenses publiques qui a servi la campagne des républicains, relayé en grande partie par son aile la plus conservatrice : le Tea Party.
Blocage législatif
Le résultat laisse Barack Obama dans une situation délicate. Malgré la volonté affichée du président de composer avec le parti républicain- il se dit même « impatient de travailler avec eux »– il reste que la percée conservatrice devrait freiner, voire bloquer les réformes entreprises par celui-ci. Régulation financière, assurance maladie, environnement ou encore fiscalité, les dossiers commencés par le président devront faire face au « changement de cap » invoqué par John Boehner.
La situation s’annonce délicate pour Obama, qui devra faire preuve de conciliation dans la deuxième partie de son mandat afin d’assurer le prochain scrutin : la présidentielle de 2012.
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