Camille, 22 ans et étudiante en Master 2 activités physiques adaptées à l’Université Paul Sabatier à Toulouse en a bientôt terminé avec les études. Elle réalise un parcours universitaire sans faute. Un bac S en poche, Camille se renseigne sur les formations STAPS. « J’ai voulu passer les concours vétérinaires pendant ma première année, c’était un vieux rêve d’enfant. Quand j’ai compris que ce serait trop ambitieux, je me suis réorientée vers la licence APA pour devenir professionnelle en activité physique adaptée aux personnes handicapées. » souligne Camille sans l’ombre d’un regret. « J’ai travaillé en maison de retraite et en CLIS où je donnais des cours de sport à des enfants défavorisés.» Mais ce sont deux stages en hôpital psychiatrique qui enthousiasmeront la jeune étudiante originaire de Lautrec (81). « Les patients comprennent tout ce qu’on leur dit, les entraînements sont donc plus variés. Il arrive que certains aient des hallucinations, mais je ne me sens jamais en danger. » insiste Camille.
Malgré son bac +5, la jeune femme laisse transparaître ses doutes : « Je ne me sens pas prête à entrer dans la vie active. J’ai l’impression que mon master ne me donne pas toutes les compétences requises à un niveau de cadre. »
Grâce à seize années de pratique du basket, Camille est actuellement en excellence départementale, le plus haut niveau en Haute-Garonne. « J’aimerais animer des entraînements de basket fauteuil sur mon temps libre. »
La jeune femme espère obtenir un poste grâce à son prochain stage. « Au centre de postcure psychiatrique de Toulouse, je mettrai en place un programme de réhabilitation sociale par le sport adapté ».
Camille s’interroge sur son avenir professionnel : « La difficulté de mon secteur, c’est qu’il faut se créer son poste. Ce métier existe depuis trente ans, mais reste méconnu. D’autres professionnels se positionnent sur nos postes. Et puis, je vais obtenir un diplôme universitaire et non un diplôme d’État, nous ne sommes pas considérés comme des professionnels de la santé. »
Camille, songeuse, attrape un ballon de basket posé sur la table de son salon et raconte : « Je voudrais travailler l’année prochaine sur Toulouse, puis partir en Allemagne. Les Allemands sont plus avancés en matière d’activités physiques adaptées et j’y perfectionnerais mon allemand que j’ai étudié neuf ans. »
Quand Camile Couchet parle de son futur métier, elle doute, mais elle reste surtout confiante. On la croit volontiers quand elle affirme que le sport est pour elle « une vraie passion ».
Pour l’instant, elle profite de ses derniers moments de vie étudiante dans la ville rose.
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