« Bam : tu payes, tu gagnes ». Avec ce concept de carte de fidélité qui récompense les consommateurs à chaque achat, Thibault Detender a créé la startup Bam, en 2013 à Montpellier. L’idée générale : « ce que l’on gagne chez un commerçant A, on peut l’utiliser dans un commerce B, sans aucune condition ». Bam signifie « bons d’achats mutualisés » confie Thibault Detender. Il insiste sur ce dernier point : le cashback (10% minimum à chaque achat) accumulé au fil des paiements Bam peut être dépensé à nouveau dans n’importe quel commerce partenaire.
« La puissance du bon d’achat »
Comptant aujourd’hui 6000 utilisateurs actifs et 125 commerces partenaires, chacun semble y trouver son compte. Thibault Detender explique : « Bam c’est redynamiser le commerce local, unir les commerçants entre eux et redonner du pouvoir d’achat intelligemment ». Dans le viseur de la start-up : les commerces de centre-ville ou de proximité, loin de la grande distribution.
Pourtant, l’idée de Bam vient d’une journée de courses en hypermarché ! Après y avoir acheté son barbecue et s’être vu remettre des bons d’achat, entièrement « reconsommés » par la suite, Thibault Detender a compris « la puissance du bon d’achat ». De là est née l’idée de « donner les outils des grands aux petits » et de « mutualiser le bon d’achat avec tout le monde ». Aujourd’hui, il a déposé un brevet et est le « porteur du concept ».
La start-up est soutenue par la BPI France, des banques, des investisseurs, en national et en local, parmi lesquels la French Tech, la région Occitanie et Montpellier Méditerranée Métropole. Pourtant, ça ne suffit pas pour une affaire qui, pour son fondateur, « marche très fort, de plus en plus ». Après une première levée de fonds en septembre 2017, l’équipe s’apprête à en lancer une deuxième de plus d’un million d’euros d’ici la fin de l’année.
« La carte de fidélité simplifiée »
Thibault Detender explique le concept pour les commerçants : « Il n’y a pas d’abonnement, pas d’engagement. Le commerçant s’engage à reverser les 10% et nous, on a une offre qui est claire : on garantit que les 10% reviennent chez lui en 100 jours, sinon on le rembourse ». Pour certains commerçants, c’est « la carte de fidélité simplifiée. Plutôt que d’avoir des cartes et un tampon, tu payes avec Bam et t’as 10% d’office. »
Pas d’abonnement, mais ce n’est pas pour autant gratuit pour le commerçant qui devra payer 2 euros (hors taxe) par mois, pour chaque utilisateur. Pour Thibault Detender, le principe est rentable « que la personne vienne dépenser 100 ou 500 euros, c’est juste 2 euros pour le commerçant ».
Selon le fondateur, pour les commerçants c’est « zéro prise de risque, c’est pour ça qu’ils s’affilient et entrent dans le réseau si rapidement ». C’est peut-être ce qui permettra à la start-up de gagner Bordeaux et Paris dans l’année à venir, après Toulouse, Blois et Orléans, où le système est en cours d’implantation. Pour autant, Thibault Detender n’oublie pas d’où il vient et compte bien redynamiser Montpellier dans les semaines à venir pourquoi pas, d’être « le premier programme de fidélité mondial des petits commerçants ».
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