Aux Halles Laissac, ça embauche à tour de bras !

Par le 23 novembre 2018

Des Halles du vieux Tours à celle de Wazemmes à Lille, Montpellier marche désormais sur leur pas en ouvrant en continu. Inaugurée le 1er décembre, les Halles Laissac se sont refait une beauté ! Avec de nombreuses animations tout au long de ce week-end, venez redécouvrir un lieu emblématique de la ville, où les commerçants ont su s’adapter.

Intérieur des Halles Laissac, Crédit Ville de Montpellier

Embaucher : un mot qui est sur toutes les lèvres. Les 24 étaliers comptent bien relever le défi des nouvelles Halles Laissac et de ses nouveaux horaires à rallonge. Celles que l’on compare aux Halles de Baltard vont être inaugurées le 1er décembre. En présence du maire de Montpellier, Philippe Saurel et de certains de ces adjoints, c’est à 7h30 que les nouvelles Halles Laissac réouvriront leurs portes.

Nouveau bâtiment, dit également nouveaux horaires. Habituellement ouvertes à partir de 7h jusqu’à 13h30, comme de nombreux marchés, les Halles Laissac ouvriront désormais leurs portes de 7h30 à 20h. De quoi bousculer les habitudes des clients mais surtout des commerçants. Comment ces 24 étaliers vont s’acclimater à cette nouvelle amplitude horaire ?

Des doutes persistent sur la manière de s’adapter, mais une chose est sûre « On va embaucher, on n’a pas le choix ! » annonce Dominique Christofoli, vendeuse de fruits et légumes, confitures et jus de fruits frais depuis 2009 dans les Halles. Avec 6h30 de travail en plus, c’est une charge de travail conséquente qui s’ajoute. « Continuer dans les mêmes conditions, cela ne va pas être possible » souligne Melissa Caumel, étalière de coquillages et crustacés ainsi que traiteur de la mer depuis 2017 dans les halles.

On dénombre parmi les commerçants interrogés, six nouvelles embauches avec des contrats à mi-temps pour le moment. « Les personnes que l’on va embaucher vont essentiellement travailler l’après-midi car nous n’avons pas les moyens d’embaucher une personne plus longtemps » explique Dominique Christofoli. Une problématique identique pour les anciens comme pour les nouveaux commerçants. La boulangerie Michel, initialement sur la ville de Grabels précise que « 3 nouvelles personnes ont été embauchées pour notre installation dans les Halles Laissac. On est passé de 6 à 14 employés en tout. » Une vague d’embauche que l’on retrouve également chez Virgil Badin, cuiseur et spécialités mexicaines : « On a embauché deux personnes avec un contrat de 130h/mois. L’un fera 8h-15h et le second 14h-20h. Au départ on avait prévu qu’une seule embauche, mais les horaires ont eu un impact. »

Pour d’autres, ces nouveaux horaires sont un véritable « casse-tête ». Pour Melissa Caumel, 22 ans, étalière de coquillages et crustacés ainsi que traiteur de la mer depuis 2017 dans les halles « c’est une grande question ! Pour le moment je suis seule, je n’ai pas le choix ! Embaucher, ce n’est pas possible. Pour les fêtes je vais avoir quelqu’un, et je verrais par la suite si je peux prendre une ou deux personnes pour m’aider. » C’est ce que nous confie également Jean Brume, boucher-charcutier dans les halles depuis 2012 : « Je n’ai pas prévu d’embauche, je vais y aller au feeling. Si je passe une annonce, je ne veux pas débaucher une personne pour rien, imaginez dans trois mois ça ne fonctionne pas ! Pour le moment il y a moi et mon apprenti. »  Sabine Caselli, vendeuse d’olive, fruits secs et condiments dans les halles depuis 2013, fera de même. « Nous sommes une petite structure, je vais donc pour le moment travailler seule. Mais j’ai la chance d’avoir mon mari sur les Halles Castellane qui a un employé qui va venir me remplacer quelques fois ». 

Pour Isabelle Bru, bouchère-charcutière, triperie et volailles dans les halles depuis 2009, une question persiste : « Vais-je avoir les moyens de payer cette nouvelle personne que je vais prendre ? » Une incertitude partagée par chez Jean Brume : « En ce qui concerne le salaire, si je dois embaucher, je ne sais pas encore de quoi il va s’agir. » Mais tous sont enthousiaste et se disent prêt à relever le défi.

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à propos de l'auteur

Auteur : Pauline Defoix

Devenir journaliste, une volonté qui s’est imposée à moi. Du livre de Valérie Zenatti Une bouteille dans la mer de Gaza, au personnage qu’incarne Patrick Poivre D’Arvor, chacun a su déclencher en moi cette certitude que le métier que je souhaiterais exercer plus tard serais celui de journaliste. Que ce soit les endroits dans lesquels j’ai pu vivre, cette envie de nouer avec mes origines, ou encore mon appétence pour la politique suite à mon parcours, chaque moment de ma vie m’ont mené à cette évidence : raconter aux gens de quoi est fait le monde, proche ou loin d’eux.

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