« Sarkozy t’es foutu, la jeunesse est dans la rue ! »

Par le 14 octobre 2010

Mardi 12 octobre, la jeunesse a répondu massivement présent à l’appel lancé par les syndicats contre le projet de réforme des retraites.

Aux côtés de l’UNEF, de SUD étudiant et lycéen et de l’UNL, les lycéens de la ville et du département (Lunel, Clermont l’Héraut et Béziers…) ont défilé dans les rues ensoleillées montpelliéraines.

Entre 12 000 (selon la préfecture) et 70 000 (selon les syndicats) personnes, la mobilisation a pris de l’ampleur depuis la journée d’action du 2 octobre dernier. Une fois la rentrée passée et les démarches administratives réglées, les étudiants peuvent désormais s’impliquer davantage dans la contestation. « Notre mouvement s’intensifie. Il y a de plus en plus de monde aux AG et dans les manifs » assure Gabriel Holard, président de l’UNEF Montpellier. De même, Anne Pernet, secrétaire générale national de l’UNL se dit satisfaite de la montée en puissance des jeunes : « c’est un élément décisif pour faire reculer le gouvernement ». L’opposition contre le CPE au printemps 2006 est ainsi encore bien présente dans tous les esprits.

Face à l’augmentation du nombre de manifestants, le gouvernement, par l’intermédiaire d’Éric Woerth, tente d’affaiblir le mouvement : « Ceux qui appellent à la mobilisation des jeunes sont totalement irresponsables ». Une phrase qui fait bondir autant les étudiants, les profs qui les soutiennent que les syndicats.
« ça me fait rire. On prend les jeunes pour des moutons alors qu’ils sont tout à fait capables de se décider seul » réplique Cyril, professeur syndiqué à la FSU (Fédération Syndicale Unitaire). « Le Ministre devrait prendre la sienne de responsabilité en nous écoutant » assène Mejdouline, 17 ans, à la tête du mouvement de blocage du lycée Jean Moulin à Béziers. Cette lycéenne se défend toutefois de toute récupération politique et syndicale : « on n’empêche pas les lycéens de rentrer, on veut juste leur faire prendre conscience des enjeux de la réforme. On les laisse se faire leurs propres opinions, tout comme les profs qui ne sont pas si influents que cela ».

Même si certains manifestants s’interrogent sur l’efficacité d’une telle mobilisation,
les syndicats étudiants et lycéens appellent à une nouvelle journée d’action, le samedi 16 octobre prochain. « Il faut renforcer plus fortement encore notre mouvement, souhaite Lucas Djelloul, lycéen et représentant au Conseil de la Vie Lycéenne (CVL), c’est à la jeunesse de se prendre en main ! ».

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à propos de l'auteur

Auteur : Antoine Stab

{« Il y a un but, mais pas de chemin. Ce que nous nommons chemin est hésitation »} disait Franz Kafka. Une réflexion qui colle parfaitement avec mon parcours étudiant si tortueux : un bac Scientifique (spécialité physique-chimie !) en poche, un diplôme de Licence de Droit public à l’université de Tours acquis aux forceps, pour enfin débarquer en terres montpelliéraines à l’assaut de la Science Politique. Mais, il aura fallu donc attendre encore deux ans, une Licence et un Master 1, pour arriver au bout du chemin. Finies les hésitations, place aux certitudes. Mon but est clair : je veux devenir journaliste de presse écrite ! N’en déplaise à ma professeur d’Histoire-Géographie de 4ème (j’ai la rancune tenace...), dont l’admiration pour le journalisme était loin d’être sans bornes. Et ce ne sont pas mes différents stages, d’abord au magazine {Lire}, puis au service Arts et Spectacles de {L’Express}, et enfin au service des Sports de {Nord Éclair}, tous riches d’enseignements et de découvertes, qui ont freiné, chez moi, l’envie d’en faire mon métier. On compare les journalistes à des « chiens de garde de la démocratie ». A force de mordre trop souvent le « bâton » de l’information, il se pourrait bien que je finisse par ne plus le lâcher !