Une équipe de France dominatrice en première période, mais qui s’est heurtée à la muraille argentine. Elle n’a pas réussi à trouver la formule pour déjouer ce rideau de fer. Cela est dû en partie à une ligne de trois-quarts sans inspiration si ce n’est Rougerie, auteur d’une bonne partie et élu homme du match. C’est le seul qui a véritablement réussi à transpercer la défense à plusieurs reprises. Chabal quant à lui, aligné pour la première fois en troisième ligne centre sous l’ère Lièvremont, a été plutôt séduisant. Il ne s’est pas économisé, à la fois en attaque avec quelques percées ravageuses ou en défense avec de très bons plaquages, même si les quelques ballons lâchés ternissent sa performance et compteront lors des prochains matchs pour postuler à une titularisation.
Trop d’approximations
Hormis le premier quart d’heure qui augurait d’un bon match avec de l’envie et du rythme, les deux équipes n’ont pas réussi à proposer un jeu assez varié pour déstabiliser l’adversaire. Du côté des bleus, le jeu a été trop stéréotypé en seconde période, trop latéral et finissait la plupart du temps en touche. Les points positifs semblent être la conquête, relativement propre surtout en mêlée et la défense avec très peu d’indiscipline. Le jeu s’est donc réduit à un concours de tirs au but (Contepomi et Rodriguez côté argentin et Traille et Parra côté français).
Les Argentins n’ont pas offert grand-chose non plus en terme de jeu mis à part une très bonne défense qui coulissait bien. Mais ils ont fait preuve de beaucoup trop d’indiscipline pour espérer gagner ce type de match en commettant près de 13 fautes contre 5 aux français. Les bleus en ont ainsi profité pour scorer dans ce match pauvre en occasions d’essai si ce n’est celle du pack français en deuxième mi-temps (44ème minute) sur un groupé-pénétrant. Les deux équipes ont fait preuve de beaucoup de maladresse et de ballons perdus, entre les turnovers et les en-avants.
Place à l’Australie
Un match qui n’apporte rien de plus que celui face au Fidji et qui remet en partie en cause les intentions de jeu de Marc Lièvremont, le sélectionneur de l’équipe de France. Face à une équipe d’Argentine assez loin de son meilleur niveau, les Français ont été incapables d’imposer leur jeu en mouvement.
La France a tout de même effacé la correction subie en juin dernier contre ces mêmes Pumas (41-13 à Buenos Aires). Cependant, elle ne peut se satisfaire du jeu proposé. Il faudra être davantage entreprenant le week-end prochain face aux Australiens pour se rassurer à moins d’un an de la Coupe du Monde en Nouvelle-Zélande.
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