Les militants avaient exprimé leur soutien à Frêche en décembre.
Exclu du parti en 2007 à cause de ses dérapages, Georges Frêche reste pourtant très influent. Le secrétariat général du Parti a été confronté au bon score de Frêche à la suite du vote des militants du PS. La liste que Georges Frêche conduisait dans l’Hérault, Divers Gauche, avait été plébiscité avec 87% des votes. Avec une participation de 52-53% sur 65 départements, entre 95 et 97 000 adhérents avaient voté. Si pour Frêche ce chiffre relevait d’un soutien manifeste par les adhérents du parti, d’autres personnages politiques en ont fait une toute autre analyse.
Pour Paul Alliès, secrétaire national adjoint à la Rénovation du PS et actuel conseiller régional, il s’agit juste d’un « non événement » puisque les militants qui ne soutenaient pas Georges Frêche ne seraient pas allés voter. Jean-Louis Roumégas, candidat tête de liste Europe Écologie, avait également déclaré «Ce vote ne signifie rien. Tout d’abord parce que les militants n’ont pas eu le choix : il n’y avait qu’une seule liste à adouber ».
Après les derniers propos polémiques de Frêche, qu’en est-il de son influence sur les électeurs en général ?
Frêche gagnant dans tous les cas de figure
En décembre, après les premiers résultats de sondage, Georges frêche fanfaronnait «Tant qu’il y a 50 % des personnes plus une qui m’aiment, la vie est belle !». Les intentions de vote pour Georges Frêche au premier tour seraient montées de 29 % à 31% depuis décembre dernier dans le Languedoc-Roussillon.
Le président de Région sortant est le grand gagnant des régionales selon le dernier sondage paru mardi 9 février et commandité par Midi Libre, L’Indépendant, et France Bleu. Selon ces résultats, la parution d’une liste au nom d’Hélène Mandroux, tout comme la médiatisation de son dernier dérapage verbal, n’auront pas détrôné Frêche.
Le principal opposant à la gauche, Raymond Couderc, tête de liste UMP, est quant à lui crédité de 20 à 21% selon les cas de figure. Il reste cependant un adversaire de taille pour le PS et Europe Ecologie, puisque son score lui permettrait de se présenter au deuxième tour. Il serait même en deuxième position des intentions de votes, sauf dans le cas d’une alliance avec Mandroux comme tête de liste, ce qui aujourd’hui n’est plus d’actualité (ndlr. le PS et Europe Écologie n’ayant pu trouver de réponse au problème de leadership).
Pour le second tour, deux hypothèses ont été prises en compte par le sondage. Le sondage parle d’une alliance PS-Europe-Ecologie pour laquelle la question de la tête de liste est toujours en suspens. Une première triangulaire pose en adversaires Georges Frêche (40%), Raymond Couderc (30%), et Hélène Mandroux (30%). La seconde triangulaire présente Frêche (40%) et Couderc (31%) avec Jean-Louis Roumégas (29%). La tête de la liste d’union reste là encore favorable à la maire de Montpellier, mais celle-ci ne ferait toujours pas le poids face à Frêche qui sortirait dans tous les cas gagnant de ces élections.
Mais en matière d’élection il y a toujours une zone d’incertitude. Personne ne peut prédire ce qui peut se passer d’ici les élections : un nouveau dérapage, de nouvelles alliances. Le comportement d’un électeur dans son isoloir est toujours difficilement prévisible.
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