Aux côtés de l’UNEF, de SUD étudiant et lycéen et de l’UNL, les lycéens de la ville et du département (Lunel, Clermont l’Héraut et Béziers…) ont défilé dans les rues ensoleillées montpelliéraines.
Entre 12 000 (selon la préfecture) et 70 000 (selon les syndicats) personnes, la mobilisation a pris de l’ampleur depuis la journée d’action du 2 octobre dernier. Une fois la rentrée passée et les démarches administratives réglées, les étudiants peuvent désormais s’impliquer davantage dans la contestation. « Notre mouvement s’intensifie. Il y a de plus en plus de monde aux AG et dans les manifs » assure Gabriel Holard, président de l’UNEF Montpellier. De même, Anne Pernet, secrétaire générale national de l’UNL se dit satisfaite de la montée en puissance des jeunes : « c’est un élément décisif pour faire reculer le gouvernement ». L’opposition contre le CPE au printemps 2006 est ainsi encore bien présente dans tous les esprits.
Face à l’augmentation du nombre de manifestants, le gouvernement, par l’intermédiaire d’Éric Woerth, tente d’affaiblir le mouvement : « Ceux qui appellent à la mobilisation des jeunes sont totalement irresponsables ». Une phrase qui fait bondir autant les étudiants, les profs qui les soutiennent que les syndicats.
« ça me fait rire. On prend les jeunes pour des moutons alors qu’ils sont tout à fait capables de se décider seul » réplique Cyril, professeur syndiqué à la FSU (Fédération Syndicale Unitaire). « Le Ministre devrait prendre la sienne de responsabilité en nous écoutant » assène Mejdouline, 17 ans, à la tête du mouvement de blocage du lycée Jean Moulin à Béziers. Cette lycéenne se défend toutefois de toute récupération politique et syndicale : « on n’empêche pas les lycéens de rentrer, on veut juste leur faire prendre conscience des enjeux de la réforme. On les laisse se faire leurs propres opinions, tout comme les profs qui ne sont pas si influents que cela ».
Même si certains manifestants s’interrogent sur l’efficacité d’une telle mobilisation,
les syndicats étudiants et lycéens appellent à une nouvelle journée d’action, le samedi 16 octobre prochain. « Il faut renforcer plus fortement encore notre mouvement, souhaite Lucas Djelloul, lycéen et représentant au Conseil de la Vie Lycéenne (CVL), c’est à la jeunesse de se prendre en main ! ».
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