Vous êtes pendant trois jours sur Toulouse. Quelles seront concrètement vos actions dans la Ville rose ?
Tout simplement reproduire les campements, les tentes, mais en étant plus efficace. Notre tour de France des mal-logés qui s’achèvera le 15 mai doit nous permettre de provoquer un rapport de force national.
Combien de mal-logés dénombre-t-on à Toulouse, ou plus largement, en région Midi-Pyrénées ?
Je ne connais pas les chiffres. C’est la Fondation Abbé Pierre qui s’ocuppe du local. On se veut avant tout des citoyens. Après, c’est sûr que c’est la merde à Toulouse. On est déjà venus poser des tentes ici. Les logements sont bien trop chers pour les classes moyennes.
Comment la situation a évolué depuis les tentes du Canal Saint-Martin de l’hiver 2006 ?
Après les élections de 2007, le budget du ministère du logement de Christine Boutin a été revu à la baisse. La loi DALO est un recours supplémentaire mais il y a un manque de communication autour du droit au logement opposable. Tous les gens ne sont pas au courant de l’existence de cette loi. Et puis, le problème reste toujours le même le manque de logements.
Quels ont été vos derniers rapports avec le gouvernement ? Quel est le discours officiel actuel ?
Il ya 3 semaines, le gouvernement Fillon nous a demandés : « Pourquoi vous êtes encore là ? ». Ils ne savent plus quoi faire. Et ils sont super-emmerdés parce que le bilan n’est pas bon.
Interview parue dans La Dépêche du Midi du 3 avril 2009
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