Originaire d’Itaguai, une ville de l’Etat de Rio, très jeune Ronaldo commence à attirer l’attention dans différents clubs de quartier. Il rejoint par la suite la modeste formation de Sao Cristovao avant de rallier le Cruzeiro Bello Horizonte, l’un des grands clubs brésiliens. En un an, le prodige crève l’écran, inscrivant la bagatelle de 58 buts en… 60 rencontres.
Un joueur d’exception
Ses performances exceptionnelles lui ouvrent les portes du Vieux Continent. Au sortir de la coupe du monde 1994 disputée aux Etats-Unis et remportée par le Brésil, le PSV Eindhoven recrute le phénomène. Auréolé d’un titre de champion du monde bien qu’il n’ait pris part à aucune rencontre, Ronaldo marche sur les traces de son aîné Romario, également révélé par le club batave. Dès la première année, Ronaldo confirme ses aptitudes de buteur, trouvant le chemin des filets à 30 reprises en 33 matches.
En 1996, le prodige brésilien signe pour le FC Barcelone. Il va alors devenir le prototype de l’attaquant moderne, rapide, puissant, technique et diaboliquement adroit devant le but. Il multiplie les exploits techniques et continue sur la moyenne hallucinante d’un but par match. Le but contre la Compostelle restera l’un de ses plus grands chefs d’œuvre. Après avoir récupéré le ballon dans sa moitié de terrain Ronaldo va effacer pas moins de six joueurs avant de placer un plat du pied. Ses buts font le tour du monde. L’enfant d’Itaguai est alors le nouveau phénomène du football mondial. Il vient de terminer « pichichi » de la liga (meilleur buteur) avec 34 buts au compteur et glane son premier ballon d’or.
Seulement un an après son arrivée, l’attaquant auriverde rejoint l’Inter de Milan. Il accomplit une première saison pleine. Il martyrise les défenses du Calcio, marquant 25 buts en 32 rencontres de série A. La deuxième saison part sur des bases identiques. Mais arrive ce terrible jour de novembre 1999 qui va stopper une première fois le joueur, alors au sommet de son art. Ce jour-là, Ronaldo subit une rupture partielle du tendon rotulien. Il fait son retour à la compétition le 12 avril 2000 à l’occasion de la demi-finale aller de la coupe d’Italie face à la Lazio de Rome. Mais, seulement 7 minutes après son entrée en jeu, Ronaldo s’écroule sur la pelouse du stade Olimpico, hurle de douleur et quitte le terrain en larmes. Le diagnostic du professeur Saillant est sans appel : rupture totale du tendon rotulien. Après cette blessure, « Il Fenomeno » contracte de multiples problèmes musculaires, entravant sans cesse son retour au plus haut niveau. Finalement, Ronaldo reprend la compétition en mars 2002, juste à temps pour disputer le mondial en Corée du sud.
Un retour en fanfare avant la blessure de trop ?
Malgré deux années quasiment sans jouer, il réalise un retour en fanfare. Il inscrit 8 buts durant la compétition dont deux en finale face à l’Allemagne qui permettent au Brésil de remporter une cinquième Coupe du Monde. Dans la foulée, le Brésilien rallie le Réal Madrid et ses « galactiques ». Il n’est plus aussi explosif qu’à ses débuts mais sa technique demeure et surtout son sens du but reste intact. Il décroche son deuxième ballon d’or en décembre 2002 : une fantastique résurrection. La saison suivante, il finit « pichichi » avec 24 réalisations.
En janvier 2007, délaissé par le Réal qui lui reproche son surpoids, Ronaldo fait son retour en Italie pour le compte du Milan AC. Après une moitié de saison globalement réussie, il est freiné dans sa préparation l’année suivante par une blessure. Il effectue un nouveau retour en novembre. Le trio qu’il forme avec ses compatriotes Kaka et Pato promet une année radieuse à tous les supporters du Milan. Malheureusement, sa carrière prend un nouveau coup d’arrêt le 13 février.
Du côté de Milan où il arrive en fin de contrat, les médecins se veulent rassurants arguant que la médecine a réalisé d’importants progrès. Jean-Pierre Meersseman, chef de l’équipe médicale de l’AC Milan a confiance dans l’équipe du professeur Saillant pour soigner l’attaquant rossonneri : « L’équipe du Professeur Saillant est au top. En plus, depuis huit ans, il y a eu des progrès considérables dans le domaine. Nous ne pouvons pas nous prononcer sur son temps de convalescence mais si tout va bien, il rejouera. » Les coéquipiers de Ronaldo espèrent eux aussi, à l’image de Daniele Bonera : « Cette blessure… Son visage… Cela me rappelle tellement ce qui s’est passé à Rome en avril 2000. C’est horrible car c’est un homme génial. Nous prions pour qu’il ait la force de se relever encore une fois. »
Espérons seulement qu’il garde le formidable état d’esprit qui lui avait permis de faire son retour en 2002 : « Je ne crois pas qu’on puisse parler de miracle. C’est moi qui ai fait tous les efforts nécessaires pour revenir. Je n’ai jamais baissé les bras, j’ai toujours gardé la foi. C’est la passion du ballon rond qui m’a poussé à m’accrocher. »