Une enquête ouverte après l’incendie meurtrier dans une discothèque au Brésil

Le déroulement des faits du dramatique incendie de la boîte de nuit Kiss , dimanche matin dans la petite ville étudiante de Santa Maria, au sud du Brésil, commence à se clarifier. L’incendie a fait 231 morts. Une enquête a été ouverte par les autorités brésiliennes.

Le quotidien de la ville, Diario de Santa Maria annonce que la police brésilienne aurait déjà arrêté quatre personnes, dont deux membres du groupe «Gurizada Fandanqueira» et deux propriétaires de la discothèque. Elle aurait également lancé des mandats de perquisition pour récolter plus d’éléments. Les mises en détention auraient été nécessaires, justifie la police, afin de vérifier des témoignages contradictoires.

Un jour après l’incendie, ce sont les témoignages des rescapés qui permettent aux enquêteurs de comprendre les circonstances du drame. Ingrid Glodani, serveuse dans la discothèque depuis un peu plus d’un mois, a déclaré au Diario de Santa Maria, que l’incendie a été causé par un engin pyrotechnique lancé par un des musiciens se produisant dans le club. Les mousses isolantes du plafond ont alors commencé à prendre feu. Le musicien a essayé en vain d’éteindre l’incendie avec de l’eau puis avec un extincteur. Un mouvement de panique a ensuite rapidement gagné la discothèque.

Les agents de sécurité sont pointés du doigt par le journal qui explique qu’ils ont d’abord contenu les personnes présentes à l’intérieur par peur qu’ils quittent les lieux sans payer. Nombre d’entre eux se sont alors réfugiés dans les toilettes, d’où ils n’ont pas pu s’échapper, déplore Edi Paul Garcia, capitaine de la brigade militaire, dans le Diario de Santa Maria. Il précise que c’est là où la grande majorité des corps ont été trouvés. La plupart des autres victimes ont été asphyxiées ou piétinées.

Le processus d’évacuation a aussi été enrayé par les barrières qui encadraient la file d’attente à l’entrée. Matheus Bortolotto, qui a réussi à s’échapper, raconte dans le quotidien de Porto Alegre, Corrreio do Povo, que les barrières ont empêché les gens de sortir. D’après ses propos, de nombreuses personnes ayant réussi à s’échapper, sont retournées à l’intérieur pour prêter main forte aux secours.

Les autorités brésiliennes ont déclaré que cet incendie est « le second plus meurtrier jamais survenu au Brésil ». Un chapiteau de cirque avait prit feu en 1961, à Niteroi, faisant 533 morts.

Le Sénat brésilien risque d’étouffer le « poumon vert » de la planète

Dans les heures qui viennent, le Brésil va certainement adopter un nouveau code forestier, symbole d’une forte régression de la politique environnementale portée par le pays depuis une quinzaine d’années. Ce projet de loi tend à reconfigurer et diminuer les zones protégées contre la déforestation, notamment au cœur du «poumon vert » de la planète ; l’Amazonie. Un code qui réjouit les puissants lobbys agricoles, et fait frémir militants et sympathisants écologistes, craignant que cette nouvelle législation entraîne une lente disparition de la biodiversité brésilienne.

Une entrave contre une politique environnementale efficace

S’étendant sur près de 10 fois la superficie du territoire français, l’Amazonie (5,5 millions de km²) est le plus riche massif forestier de la planète. Pour préserver cet écosystème unique, le Brésil avait déjà conçu un code forestier dès 1934, délimitant et protégeant un grand nombre de zones naturelles. Si sur le papier, cette loi apparait désormais ancienne, elle ne commence à rentrer en application qu’au milieu des années 1990, suite à la prise de conscience de l’importance des questions environnementales, lors du « Sommet de la Terre » de Rio de Janeiro (en 1992). Jusqu’à cette période, les exploitants agricoles défrichaient la forêt amazonienne en toute impunité, à une cadence ahurissante (jusqu’à 29000km² en 1995). Une déforestation souvent couplée à un phénomène de désertification: aux arbres, succédaient de vastes champs de monocultures rentables (le soja en tête), entraînant un appauvrissement des sols.

C’est au tournant des années 2000, les mentalités ayant considérablement évolué, que ce code (devenu texte de loi) sera mieux appliqué ; chaque année la déforestation ralentira. Cette législation incarne alors une politique environnementale audacieuse : elle protège 80% de la superficie du territoire amazonien. Sur la dernière décennie, les aires protégées brésiliennes représentaient environ 70% des aires protégées mondiales. En 2009, l’ancien président Lula va encore plus loin. Il s’engage à réduire drastiquement la déforestation, souhaitant une diminution de cette activité de 80% pour 2020. Des promesses ambitieuses qui placent ainsi le Brésil, dans le groupe des Etats les plus engagés en matière de lutte pour le climat.

Les groupes de pression des exploitants agricoles plus forts que les scientifiques et militants écologistes

Se sentant lésés par ce Code forestier, petits, et surtout grands exploitants agricoles ne tardent pas à faire pression sur la classe politique. Les lobbys de l’agriculture intensive brésilienne proposent alors une nouvelle version, plus à leur avantage, de ce Code forestier «vieillissant». Après deux ans de discussions et débats houleux, opposant les militants écologistes aux partisans du développement de l’agriculture intensive, la Chambre des députés brésiliens approuve massivement ce nouveau texte de loi, le 24 mai 2011. Déjà approuvé par la commission de l’environnement du Sénat, ce 23 novembre, il est actuellement à l’étude en session plénière, et a de très fortes chances d’être à nouveau adopté. La révision de ce Code prévoit notamment de réduire de 80 à 50% les zones forestières protégées du pays.

Cette législation marque l’échec des efforts faits, ces dernières années, par le gouvernement en matière de lutte contre la déforestation. Elle soulève surtout de vives polémiques et inquiétudes pour tout un pan de la population brésilienne. Estimant qu’il s’agit d’une « loi d’amnistie des crimes environnementaux », les écologistes craignent le retour d’un sentiment d’impunité de la part des « pro-agrobusisness ». Si on en croit Greenpeace et des chercheurs de l’université de Brasilia, en cas d’entrée en vigueur de cette nouvelle législation, la déforestation au Brésil risque à nouveau d’augmenter de 50%. Pire, dans ce contexte permissif, l’INPE (Institut National d’Observation des Espaces) estime que la déforestation de l’Amazonie devrait croître, cette année, de 144%. Pour tous les opposants, cette législation entrainerait donc un flot de conséquences néfastes et dangereuses tant pour l’environnement que pour l’Homme (augmentation des émissions de gaz à effet de serre, disparition de la biodiversité, risque de glissement de terrains dans des zones déboisées récemment urbanisées…).

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Les opposants à ce projet n’abandonnent par leur combat

Depuis 48 heures, la résistance se mobilise devant les ambassades du Brésil, un peu partout à l’étranger. Il s’agit là d’un dossier brûlant. Peu avant son adoption, en mai dernier par la chambre des députés, le militant écologiste Jose Carlo Silva et sa femme avaient été tués, pour leur opposition face à ce nouveau texte de loi. Cet assassinat n’a cependant pas étouffé ou freiné la résistance des écologistes et scientifiques brésiliens. Déjà à cette période, Paulo Adario (directeur de la campagne Amazonie menée sur place par Greenpeace) manifestait une détermination à toute épreuve ; « Cela fait douze ans que je me bats contre la révision du code, et aujourd’hui, ils sont sur le point de gagner… mais nous ne nous laisserons pas faire ».

En cas d’adoption par le Sénat, tous les espoirs se tourneront alors vers la présidente Dilma Roussef, dernier maillon apte à pouvoir contrer ce nouveau code forestier, en déposant son droit de veto. Reste à savoir si, à l’heure de la conférence sur le climat de Durban, et à un an du vingtième anniversaire du « Sommet de la Terre » (qui se déroulera à Rio de Janeiro), le Brésil aura le courage de claquer la porte aux lobbies de l’agro-business, pour laisser la voie libre à un développement économique plus responsable.
Rien n’est moins sûr…



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Dilma Rousseff, première femme présidente du Brésil

Les sondages du second tour la donnaient gagnante avec plus de dix points d’avance sur son adversaire José Serra du Parti de la Social Démocratie Brésilienne (PSDB). Avec 56 % des voix, Dilma Rousseff, 62 ans, candidate du Parti des Travailleurs (PT), a été sans surprise élue dimanche 31 octobre à la tête de la huitième économie mondiale.

L’ambiance était à la fête dans le camp de Dilma Rousseff dimanche soir. Avant même la proclamation des résultats par le Tribunal Électoral Supérieur, les sondages de sortie des urnes assuraient à la candidate de Lula de l’emporter. Les différents fuseaux horaires qui traversent le pays ayant différé les dépouillements d’un État à l’autre du Brésil, c’est tard dans la soirée que la victoire du PT a été annoncée.

Lula a donc réussi le pari fou de faire élire, grâce à sa propre popularité, son ancienne ministre, une femme méconnue du public qui n’avait jamais affronté les urnes. Au détriment de José Serra, 68 ans, candidat de l’opposition qui avait pendant un temps espéré emporter ces élections et qui n’obtient que 44 % des voix au second tour.
Candidat malheureux de l’élection présidentielle de 2002 face à Lula, Serra avait démissionné de son poste de gouverneur de Sao Paulo pour pouvoir se présenter cette année. Crédité d’une certaine avance par les sondages avant le premier tour, le candidat du PSDB avait déchanté lorsque la tendance s’était inversée au profit de la candidate du PT, soutenue par la forte popularité de Lula.

Le programme de Dilma Rousseff s’inscrit dans la continuité de la politique de son mentor.
Elle l’a d’ailleurs réaffirmé dimanche soir à Brasilia dans son premier discours.
Elle s’assurera de pérenniser le développement économique de son pays et la mise en place de mesures sociales en faveur des plus démunis, les deux domaines de réussite de Lula.
Rousseff a également ajouté qu’elle améliorait les infrastructures, une nécessité pour un pays qui accueillera la coupe du monde de football et les jeux olympiques d’été dans les années à venir. La réforme de l’éducation, point noir de la gouvernance Lula, sera aussi une priorité.

Dilma Rousseff doit maintenant former son gouvernement, son mandat de quatre ans débutera le 1er janvier 2011, date de passation des pouvoirs entre Lula et sa dauphine.

Dilma Rousseff, future présidente du Brésil ?

Le 31 octobre prochain aura lieu le deuxième tour des élections présidentielles du Brésil. Elles opposent Dilma Rousseff, candidate du Parti des Travailleurs (PT) à José Serra, candidat du Parti de la Social Démocratie Brésilienne (PSDB). Donnée gagnante au premier tour des scrutins, la candidate du PT doit finalement affronter les urnes à nouveau, pour mieux l’emporter ? Décryptage.

Les 136 millions d’électeurs brésiliens ont encore quelques jours pour évaluer les programmes électoraux des deux candidats en lice pour les présidentielles.
Soutenue par l’estimé Président Luiz Inacio Lula da Silva, Dilma Rousseff, 62 ans, va peut-être accéder à la fonction suprême sans n’avoir jamais accompli de mandat électoral.
Avec 46,9% des voix obtenues au premier tour devant le social démocrate (PSDB) et ex-gouverneur de Sao Paulo, José Serra, qui a recueilli 32,6% des suffrages, la candidate reste la favorite du second tour.

Voter Dilma c’est voter Lula

Ayant atteint le quota maximum de deux mandats consécutifs fixé par la Constitution, Lula a mis sa popularité au service de Dilma Rousseff.
Cette dernière, ancienne chef de la maison civile (équivalent du premier ministre), a pu sortir de l’ombre pour affronter pour la première fois l’épreuve des urnes.

Cependant, l’appui de Lula ne serait pas désintéressé puisqu’il resterait dans les coulisses du pouvoir.
Pour beaucoup, il vivrait le mandat de Dilma Rousseff comme une transition avant les élections présidentielles de 2014. Il pourrait briguer un troisième mandat, fort de la continuité politique assurée par sa protégée.
L’actuel Président avoue ainsi vouloir faire corriger par sa candidate les erreurs commises lors de sa présidence, pour qu’elle réussisse là où il a échoué.

Dilma Rousseff entend, quant à elle, poursuivre la politique de l’actuel Président. Un mélange de pragmatisme économique et d’interventionnisme social qui a porté ses fruits puisque le pays est en plein essor économique.
Quasi inconnue de l’opinion publique il y a un an, elle était pourtant présente dans les différents gouvernements de Lula depuis 2003. Rousseff, compétente et autoritaire, était surnommée la « dame de fer ».
Toutefois, l’ancienne guerillera a su gommer son austérité et lisser son image à coup de marketing électoral. L’opposition a d’ailleurs raillé ce changement d’attitude mais aussi d’allure, la candidate du PT étant présentée comme une marionnette façonnée par son mentor. Ses capacités techniques en matière d’économie et d’énergie ne suffisant pas semble-t-il à pallier son manque de charisme.

Le bilan de Lula à double tranchant

Si la dauphine de Lula doit sa bonne place dans les sondages à la popularité du Président sortant, elle hérite des dossiers qui demeurent les bêtes noires du gouvernement actuel.
Fernanda, étudiante brésilienne qui vit à Paris, suit de loin les débats de son pays natal, non sans avoir un avis sur la question. Elle estime que si Dilma Rousseff n’a pas connu le plébiscite annoncé par les sondages, c’est en raison du bilan mitigé de Lula. Celui-ci aurait ainsi fait émerger la candidate verte Marina Silva avec près de 20% des suffrages au premier tour.

Fernanda pointe surtout du doigt les lacunes de la présidence Lula en matière d’éducation, opinion partagée par le journaliste Gustavo Ioschpe du journal « Veja » cité par « Courrier International ». La réforme de l’éducation est en effet prioritaire de par son rôle déterminant dans le développement d’un pays émergent.
Selon l’étudiante, la popularité de Lula est basée sur des mesures sociales de court terme, comme les crédits à bas taux ou les bourses qui poussent les parents à scolariser leurs enfants.
De ce fait, l’éducation, l’écologie, les réformes fiscales, agraires et institutionnelles sont autant de dossiers qui ont connu des carences gouvernementales.

Un second tour chahuté

Le candidat social démocrate, José Serra, bénéficie avec ce second tour d’une chance de refaire son retard. La candidate verte Marina Silva étant résolument neutre, il peut de nouveau espérer renverser la tendance.
L’enjeu de ce second tour prend donc des allures de bras de fer entre Serra et Rousseff. Le report des vingt millions de voix recueillis par la candidate écologiste est convoité par les deux candidats.

De plus, Dilma Rousseff a dû aussi faire face à diverses polémiques. La candidate s’était déclarée favorable à la légalisation de l’avortement, sujets sensibles dans un pays à majorité catholique.
Des groupes de pression religieux ont mené une offensive qui a finalement fait reculer la candidate. Dans une lettre aux églises, celle-ci a dû s’engager à ne pas prendre des mesures contraires aux principes de l’Eglise, comme la légalisation du mariage homosexuel ou de l’avortement.
Cette pratique n’est en effet permise que dans les cas où la santé de la mère est en jeu, ou s’il y a eu viol.

Par ailleurs, Rousseff a dû également composer avec les alliés de circonstance du Parti du Mouvement Démocratique Brésilien (PMDB), en acceptant Michel Temer sur sa liste.
Le personnage est sujet à controverses pour ses lacunes en économie et son éthique douteuse, qui l’a récemment impliqué dans deux enquêtes pour corruption. Un délit qui avait déjà entaché la campagne de Dilma Rousseff lorsque la chef de la maison civile qui lui avait succédée avait été mise en cause avant de donner sa démission.

Les derniers sondages semblent donner raison aux efforts de la candidate de Lula en la créditant d’une avance de dix points sur son adversaire. Toutefois les études d’opinion ne font pas les élections, en témoigne l’expérience du premier tour. En quelques jours, tout peut encore basculer.

« Il Fenomeno » à terre

Luiz Nazario de Lima plus connu sous le nom de Ronaldo a peut-être vu sa carrière se briser mercredi 13 février, lors d’un match du Milan AC face à Livourne. Victime d’une rupture totale du tendon rotulien, le Brésilien ne pourra pas rejouer avant 9 à 12 mois. Ce n’est pas la première épreuve que doit traverser Ronaldo mais à 31 ans, cette blessure pourrait bien sonner le glas de la carrière du Brésilien. Avant cet énième coup dur, Ronaldo affola toutes les défenses jusqu’à devenir l’un des plus grands, le premier phénomène du football mondial. Il reste encore aujourd’hui le meilleur buteur de l’histoire des phases de finale de coupe du monde avec 14 réalisations.

Originaire d’Itaguai, une ville de l’Etat de Rio, très jeune Ronaldo commence à attirer l’attention dans différents clubs de quartier. Il rejoint par la suite la modeste formation de Sao Cristovao avant de rallier le Cruzeiro Bello Horizonte, l’un des grands clubs brésiliens. En un an, le prodige crève l’écran, inscrivant la bagatelle de 58 buts en… 60 rencontres. Il a seulement 17 ans lorsqu’il termine meilleur buteur de la Copa Libertadores. Au sein de l’équipe nationale des moins de 17 ans, il ajoute 59 buts en 57 matches à des statistiques déjà impressionnantes.

Un joueur d’exception

Ses performances exceptionnelles lui ouvrent les portes du Vieux Continent. Au sortir de la coupe du monde 1994 disputée aux Etats-Unis et remportée par le Brésil, le PSV Eindhoven recrute le phénomène. Auréolé d’un titre de champion du monde bien qu’il n’ait pris part à aucune rencontre, Ronaldo marche sur les traces de son aîné Romario, également révélé par le club batave. Dès la première année, Ronaldo confirme ses aptitudes de buteur, trouvant le chemin des filets à 30 reprises en 33 matches.

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En 1996, le prodige brésilien signe pour le FC Barcelone. Il va alors devenir le prototype de l’attaquant moderne, rapide, puissant, technique et diaboliquement adroit devant le but. Il multiplie les exploits techniques et continue sur la moyenne hallucinante d’un but par match. Le but contre la Compostelle restera l’un de ses plus grands chefs d’œuvre. Après avoir récupéré le ballon dans sa moitié de terrain Ronaldo va effacer pas moins de six joueurs avant de placer un plat du pied. Ses buts font le tour du monde. L’enfant d’Itaguai est alors le nouveau phénomène du football mondial. Il vient de terminer « pichichi » de la liga (meilleur buteur) avec 34 buts au compteur et glane son premier ballon d’or. photo_ronaldo1.jpg
Seulement un an après son arrivée, l’attaquant auriverde rejoint l’Inter de Milan. Il accomplit une première saison pleine. Il martyrise les défenses du Calcio, marquant 25 buts en 32 rencontres de série A. La deuxième saison part sur des bases identiques. Mais arrive ce terrible jour de novembre 1999 qui va stopper une première fois le joueur, alors au sommet de son art. Ce jour-là, Ronaldo subit une rupture partielle du tendon rotulien. Il fait son retour à la compétition le 12 avril 2000 à l’occasion de la demi-finale aller de la coupe d’Italie face à la Lazio de Rome. Mais, seulement 7 minutes après son entrée en jeu, Ronaldo s’écroule sur la pelouse du stade Olimpico, hurle de douleur et quitte le terrain en larmes. Le diagnostic du professeur Saillant est sans appel : rupture totale du tendon rotulien. Après cette blessure, « Il Fenomeno » contracte de multiples problèmes musculaires, entravant sans cesse son retour au plus haut niveau. Finalement, Ronaldo reprend la compétition en mars 2002, juste à temps pour disputer le mondial en Corée du sud.

Un retour en fanfare avant la blessure de trop ?

Malgré deux années quasiment sans jouer, il réalise un retour en fanfare. Il inscrit 8 buts durant la compétition dont deux en finale face à l’Allemagne qui permettent au Brésil de remporter une cinquième Coupe du Monde. Dans la foulée, le Brésilien rallie le Réal Madrid et ses « galactiques ». Il n’est plus aussi explosif qu’à ses débuts mais sa technique demeure et surtout son sens du but reste intact. Il décroche son deuxième ballon d’or en décembre 2002 : une fantastique résurrection. La saison suivante, il finit « pichichi » avec 24 réalisations.
En janvier 2007, délaissé par le Réal qui lui reproche son surpoids, Ronaldo fait son retour en Italie pour le compte du Milan AC. Après une moitié de saison globalement réussie, il est freiné dans sa préparation l’année suivante par une blessure. Il effectue un nouveau retour en novembre. Le trio qu’il forme avec ses compatriotes Kaka et Pato promet une année radieuse à tous les supporters du Milan. Malheureusement, sa carrière prend un nouveau coup d’arrêt le 13 février. 18825a-ac_milan_ronaldo_ne_restera_pas.jpg
Du côté de Milan où il arrive en fin de contrat, les médecins se veulent rassurants arguant que la médecine a réalisé d’importants progrès. Jean-Pierre Meersseman, chef de l’équipe médicale de l’AC Milan a confiance dans l’équipe du professeur Saillant pour soigner l’attaquant rossonneri : « L’équipe du Professeur Saillant est au top. En plus, depuis huit ans, il y a eu des progrès considérables dans le domaine. Nous ne pouvons pas nous prononcer sur son temps de convalescence mais si tout va bien, il rejouera. » Les coéquipiers de Ronaldo espèrent eux aussi, à l’image de Daniele Bonera : « Cette blessure… Son visage… Cela me rappelle tellement ce qui s’est passé à Rome en avril 2000. C’est horrible car c’est un homme génial. Nous prions pour qu’il ait la force de se relever encore une fois. »
Espérons seulement qu’il garde le formidable état d’esprit qui lui avait permis de faire son retour en 2002 : « Je ne crois pas qu’on puisse parler de miracle. C’est moi qui ai fait tous les efforts nécessaires pour revenir. Je n’ai jamais baissé les bras, j’ai toujours gardé la foi. C’est la passion du ballon rond qui m’a poussé à m’accrocher. »