La fin de l’année 2010 a été l’occasion de dévoiler le projet «Montpellier territoire numérique». L’objectif est de développer le tout numérique dans celle que Georges Frêche appelait «la ville surdouée». Jean-Marie Bourgogne, chargé du projet et ancien membre de la FING (Fondation Internet Nouvelle Génération), revient sur l’avenir de la ville à l’heure du web 2.0.
Deuxième ville pilote après Rennes, Montpellier veut mettre des outils innovants et pratiques à la disposition de ses habitants. «Montpellier territoire numérique», lancé en septembre dernier, est un projet qui traduit une volonté politique d’améliorer les relations entre les administrés et la mairie par le biais des nouvelles technologies. Il s’articule autour de quatre axes : l’OpenData[[l’ouverture des données, ndlr]], la Cité des écrans, la ville augmentée et le service d’Alembert.
La technologie au service des Montpelliérains
L’ambition de la mairie n’est pas de rendre public toutes ses données internes, façon Wikileaks. «L’idée c’est de libéraliser les données pratiques, telles que celles relatives à l’aménagement du territoire, des établissements publics, le transport», précise Jean-Marie Bourgogne, qui dirige le projet. Avec l’appui des technologies de l’information et de la communication (TIC), l’objectif est de «participer à la meilleure compréhension des citoyens de leur environnement urbain. La plate-forme de partage de données sera testée dès février 2011 pour être opérationnelle d’ici le mois d’avril. »
La Cité des écrans, quant à elle, a pour ambition d’installer dans les lieux publics, notamment la nouvelle mairie, des structures interactives géantes. Des écrans serviront d’interfaces ludiques où les citoyens, les entreprises, les institutions etc. partageront de l’information politique, sociale et culturelle.
Cette cité pourra être également accessible grâce au projet « Ville augmentée » qui prévoit des équipements mobiles comme le Flashcode[[système à l’image des codes-barres scannés par les mobiles]], les ports USB, des vidéos et des audio-guides. Le dernier volet, le service d’Alembert, intègrera pour sa part les travaux universitaires et scientifiques dans un fond encyclopédique. « Il s’agit d’accéder simplement et gratuitement aux savoirs produits par les acteurs de la recherche à Montpellier, à l’instar de Wikipédia », continue Jean-Marie Bourgogne.
D’un coût de « plusieurs centaines de milliers d’euros », le projet semble conquérir les plus technophiles des Montpelliérains. Reste à savoir s’il en sera de même pour les plus réservés avec la mise en place de l’OpenData et des écrans dès cette année. « Un troisième module sera installé d’ici neuf mois. »
À terme d’autres institutions, comme l’agglomération, avec qui les relations sont «désormais plus souples», la CCI, le département voire la région pourraient se rallier au projet.