NATATION – Championnats de France 25m : résultats #J4

Ultime journée de Championnats pour nos athlètes. Charlotte Bonnet confirme son titre de patronne de la natation française. Retour sur cette dernière journée palpitante.

100m papillon dames

Le bal des finales de ce dernier jour de compétition s’ouvre sur le 100m papillon dames avec une Marie Wattel déjà quatre fois championne de France, face à une bien faible concurrence. Malgré une course difficile, la montpelliéraine l’emporte largement en tête en 56.96, devançant la marseillaise Lena Bousquin (59.85) et la jeune nageuse du Mulhouse ON, Mika Heideyer (1:00.22)

50m brasse messieurs

S’ensuit un 50m brasse messieurs serré. C’est finalement le marseillais Théo Bussière qui s’impose en 27.06, après avoir remporté le 100m brasse hier. Thibaut Capitaine prend la deuxième place en 27.39, suivi de Matthias Loth à la troisième place en 27.42.

400m nage libre dames

C’est une finale d’anthologie qui s’est déroulée à la piscine d’Antigone. Charlotte Bonnet, Lara Grangeon, Cloé Hache et Fantine Lesaffre sont en lice pour emporter le titre de championne de France, accompagnées de la néerlandaise entraînée par Philippe Lucas, Sharon Van Rouwendaal. La tenante du titre, Charlotte Bonnet, donne le ton dès le départ. Elle effectue la course en tête et remporte l’or sans surprise en 4:01.95. Au coude à coude, Fantine Lesaffre, Cloé Hache et Sharon Van Rouwendaal se livrent une lutte acharnée pour compléter le podium. C’est finalement la montpelliéraine Fantine Lesaffre qui se place sur la deuxième marche en 4:05.58, suivie de Cloé Hache du CN Marseille en 4.07.69. Mais avec un temps de 04:06.82, Sharon Van Rouwendaal décroche elle aussi le bronze.

50m dos messieurs

Après le 200m nage libre hier, Jérémy Stravius et Jordan Pothain s’affrontent de nouveau, sur le 50m dos aujourd’hui. Et à l’issue d’une course effrénée qui s’est pratiquement jouée sous l’eau, Jérémy Stravius confirme sa place de tête d’affiche. Spécialiste des longues et puissantes coulées, l’amiénois conserve son titre sans surprise en 23.25. Le marseillais Paul-Gabriel Bedel se place sur la deuxième marche du podium en 24.42, suivi de près par le grenoblois Jordan Pothain (24.44).

200m dos dames

Quels frissons ! Le public montpelliérain en ébullition, rivé sur le combat acharné entre Camille Gheorghiu et Sharon Van Rouwendaal. Côte à côte tout au long de la course, les deux montpelliéraines touchent le mur pratiquement au même moment, mais avec une légère avance pour la dossiste Camille Gheorghiu qui conserve ainsi son titre en 2:06.73. Sharon Van Roudenwaal se place donc en deuxième position en 2:06.89. Le podium est complété par la surprise de ces championnats Fantine Lesaffre (2:09.49) qui ne cesse de remporter des médailles, et la jeune Pauline Mahieu (2:09.60).

200m 4 nages messieurs

Guillaume Laure du CN Antibes est sacré Champion de France en 1:57.82. Mais dans une épreuve sans tête d’affiche, c’est l’helvète Jérémy Desplanches qui domine la course. Celui qui s’entraîne à Nice devance rapidement ses concurrents sur le dos, avant de s’envoler en crawl. Il termine premier en 1:54.45, et décroche le record de Suisse au passage. L’angevin Théo Berry se positionne sur la deuxième marche du podium en 1:58.21, et le marseillais Emmanuel Limozin ferme la marche en 1:59.24.

100m 4 nages dames

En ce dernier jour de championnats, Charlotte Bonnet confirme sa place de patronne de la natation française. A l’issue d’un combat avec la championne du 100m dos Mathilde Cini, la niçoise remporte une nouvelle fois un titre de Championne de France. Avec une envolée sur la dernière longueur, elle décroche le record de France en 58.96, le troisième de ses championnats. Mathilde Cini emporte donc l’argent en 1:00.91, suivie par Laurine Del’Homme en 1:02.12.

100m nage libre messieurs

Les concurrents de l’épreuve reine de la natation ont plongé face à des spectateurs déchaînés. Le titre de champion de France est remporté par le jeune amiénois Maxime Grousset en 47.60. Le podium est complété par deux niçois. Tom Paco Pedroni prend la deuxième place en 47.98 et la troisième place revient à Charles Rihoux (48.17). C’est tout de même l’algérien du CN Marseille Oussama Sahnoune qui arrive en tête sous l’ovation du public, après avoir maîtrisé la course.

La compétition s’achève par la victoire à domicile de Montpellier Métropole Natation sur le relais 4×50 4 nages dames, après un intense combat face aux filles du CN Marseille.

VIDEO – Natation : Championnats de France 25m #J4

Haucourant suit les championnats de France de natation petit bassin à Montpellier.

À l’issue de la quatrième et dernière journée de compétition, les réactions de la reine du papillon Marie Wattel, la surprise des championnats Fantine Lesaffre, la championne olympique Sharon Van Rouwendaal et la patronne de la natation française Charlotte Bonnet.

NATATION – Championnats de France 25m : résultats #J3

Troisième journée des championnats de France pour les nageurs et nageuses à la piscine Antigone de Montpellier. Le récit de la journée la plus palpitante depuis les débuts des championnats de France.

Dans la piscine d’Antigone c’est la star masculine de la natation française qui a ouvert le bal lors de la finale du 50m papillon. Le nageur d’Amiens Jérémy Stravius conserve son titre avec la manière face à une concurrence encore jeune. Avec son temps de 22.88, il domine de près d’une seconde le nageur d’Orléans Florian Truchot (23.70). C’est le jeune Mathieu Perrillon qui complète le podium. A noter également la belle performance du luxembourgeois Julien Henix qui réalise un temps de 23.38 et accompagne Florian Truchot sur la deuxième marche du podium.

200m Papillon Dames

Les montpelliérains ont assisté à un magnifique duel en 200m papillon dames. Une passe d’armes entre la néerlandaise Sharon Van Rouwendall, entraînée par Philippe Lucas et l’une des stars de ces championnats de France : Lara Grangeon. Une joute qui restera dans les mémoires. Malgré le départ canon de la batave Van Rouwendall c’est bien Lara Grangeon qui s’impose en 2:07.19. La nageuse du CN Caldéoniens, après avoir fini deuxième en 2016, remporte le titre cette année. Van Rouwendall arrive juste derrière en 2:07.87. La deuxième française Gwladys Larzul suit en 2:12.58 suivie par Solweig Picault nageant pour Canet 66 (2:13.31).

400m 4 nages Messieurs

Les français se sont battus pour le titre de champion de France du 400m 4 nages loin, très loin du suisse Jérémy Desplanches qui a survolé la course (4:05.55). Une bonne nouvelle pour l’helvète à quelques jours des championnats d’Europe. Au terme d’une course très homogène c’est Emilien Mattenet qui décroche le graal (4:14.29) à seulement 17 ans. Le nageur de Marseille Nicolas d’Oriano (4:14.36) s’incline pour quelques centièmes. Il est suivi par Guillaume Laure (4:14.62). Une des courses de la journée à coup sûr, mais qui interroge sur le niveau des français sur cette distance au vue de la marge dont dispose la concurrence internationale sur nos nageurs.

100m Dos Dames

L’ambiance est montée d’un cran suite à la superbe performance de Mathilde Cini en 100m dos femme. La française a écœuré la concurrence et s’impose un peu plus comme une référence de la discipline. Un temps de 57.94 qui lui permet de battre son record personnel et celui des championnats de France. Autre surprise de la course, la deuxième place de Pauline Mahieu pourtant championne de France l’année dernière. Camille Gheorghiu complète le podium en 59.78. A noter que Sharon Van Rouwendall réalise un temps de 59.36.

100m Brasse Messieurs

Au 100m brasse, c’est le nageur de 22 ans,Theo Bussière qui s’impose en 58.21 devant son coéquipier d’entraînement Jean Dencausse et le francilien Thibaut Capitaine.

200m Brasse Dames

En 200 mètres brasse, Fanny Desberghes à domicile et soutenue par tout un peuple a remporté sa finale. La montpelliéraine a été accompagnée pendant toute sa course par Fantine Lesaffre (2e) et Camille Dauba (3e). Un beau triptyque qui a fait vibré les montpelliérains venus en nombre.

200m Nage Libre Messieurs

L’une des des courses les plus attendues était le 200 mètres nage libre messieurs. Jérémy Stravius, multiple champion de France de la discipline n’a pas fait de cadeau à ses adversaires qui avaient pourtant les dents longues. Il gagne en 1.43.48 devant la star montante de la nage libre hexagonale, Jordan Pothain (1.44.10), qui devra donner plus pour supplanter la tête d’affiche française. C’est le nageur du club de Toulouse Jonathan Atsu qui décroche la troisième place du podium.

50m Nage Libre Dames

La tête d’affiche de la natation féminine, Charlotte Bonnet, n’a pas tremblé en s’offrant même un record des championnats de France (24.15) en 50m nage libre, s’affirmant comme la référence sur la distance. Auteure d’une superbe course, Marie Wattel devant son public s’offre la deuxième place en 24.52. Mélanique Henique complète le podium. Vivement dimanche !

VIDEO – Natation : Championnats de France 25m #J2

Haucourant suit les championnats de France de natation petit bassin à Montpellier.
À l’issue de la deuxième journée de compétition, les réactions de Mélanie Henique, Fanny Deberghes, Charlotte Bonnet, Jérémy Stravius, à la sortie du bassin.

NATATION – Championnats de France 25m : résultats #J2

Deuxième journée de Championnats pour nos nageurs et nageuses à la piscine d’Antigone. Mélanie Henique, Charlotte Bonnet et Jérémy Stravius conservent leur titre. Voici le palmarès du jour.

Les finales ont débuté par le 50m papillon dames et la victoire de Mélanie Henique. La marseillaise s’impose en 25.59 dans sa nage de prédilection, devant Marie Wattel du 3MUC (25.61) et Charlotte Bonnet (25.98).
Toujours en papillon, chez les messieurs Nans Roch du CN Antibes remporte le 200m en 1:53.71, devant Jordan Coelho (1:55.44) et Thibaut Mary (1:57.89).

Jérémy Stravius décroche la première place au 100m dos, sa spécialité, en 51.27. Il s’avoue déçu de son temps, mais tout de même satisfait de conserver son titre. Jordan Pothain et Paul-Gabriel Bedel complètent le podium, respectivement en 52.75 et 52.98. Un peu plus tard, le nageur d’Amiens devient champion de France du 50m nage libre en 21.50. A noter que l’Algérien Oussama Sahnoune du CN Marseille réalise le meilleur temps en 21.26.

Et de trois pour Charlotte Bonnet. Elle s’impose facilement lors du 200m nage libre en 1:53.39. La niçoise avait déjà remporté hier deux titres en 50m brasse et 100m nage libre, battant deux records de France. La marseillaise Cloé Hache (1:55.17) et la toulousaine Alizée Morel (1:57.91) complètent le podium de ce jour.
Fantine Lesaffre, quant à elle, signe un doublet en 4 nages. Après le 200m hier, elle s’impose aujourd’hui sur le 400m en 4:32.34 devant Lara Grangeon (4:33.34) du CN Calédoniens et Cyrielle Duhamel (4:41.09).

La montpelliéraine de l’ASPTT Fanny Deberghes termine le 100m brasse en première position en 1:06.29. Elle devance Camille Dauba (1:07.96) et Camille Mallet (1:08.16).
Le 200m brasse messieurs est remporté par Jean Dencausse du CN Marseille qui bat son record personnel en 2.06.34. Il est suivi par Thibaut Capitaine (2.07.84) et le toulousain Antoine Viquerat (2.09.29)

Cette deuxième journée s’achève sur le relais 4x50m nage libre dame, remporté par le CN Marseille devant Montpellier Métropole Natation et Canet 66.

VIDEO – Natation : Championnats de France 25m #J1

Haucourant suit les championnats de France de natation petit bassin à Montpellier.
À l’issue de la première journée de compétition, les réactions de Charlotte Bonnet, Mathilde Cini, Fantine Lesaffre et Maxence Orange à la sortie du bassin.

NATATION – Championnats de France 25m : résultats #J1

Les championnats de France de natation petit bassin ont débuté ce jeudi. Une première journée marquée par deux records de France pour Charlotte Bonnet. Retour sur les podiums du jour.

Deux records de France. Charlotte Bonnet attaque cette première journée de championnats avec panache. La nageuse niçoise s’impose sur le 50m brasse en 30.34 devant Fanny Deberghes de l’ASPPT Montpellier (30.91) et Justine Bruno du CN Marseille (31.01). Elle décroche l’or quelques minutes plus tard sur le 100m nage libre en 52.04. La montpelliéraine Marie Wattel et Lena Bousquin du CN Marseille complètent le podium.
En 50m dos, Mathilde Cini conserve son titre en 26.85, devançant la marseillaise Mélanie Hénique (26.92).
Fantine Lesaffre remporte le 200m 4 nages à domicile en 2.09.25 devant Camille Dauba (2:11.94) et Cyrielle Duhamel (2:12.57).

Chez les messieurs, Jérémy Stravius remporte sans surprise la première place au 100m papillon en 50.17. L’amiénois se place ensuite en tête du 100m 4 nages en 52.46.
Au 400m nage libre, c’est au tour de Jordan Pothain de conserver son titre en 3:40.38. L’épreuve est suivie du 200 dos, remporté par le prometteur Maxence Orange en 1.53.15.

La journée s’est achevée sur le relais 4x50m 4 nages messieurs. Le CN Marseille remporte les première et troisième places du podium et l’argent revient à Amiens Métropole Natation.

SPORT – Montpellier accueille les championnats de France 25m de natation

Du 30 novembre au 3 décembre se déroulent les championnats de France de natation en petit bassin (25m) à la piscine Antigone de Montpellier. Quelques semaines après les finales des championnats nationaux interclubs, il s’agit de la première compétition majeure de la saison pour les nageurs français. L’occasion pour nos sportifs de se mettre en jambes avant les championnats d’Europe en petit bassin qui se tiendront du 13 au 17 décembre à Copenhague.

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À Montpellier, les filles portent les crampons !

Dans le monde de l’ovalie comme du ballon rond, les garçons règnent en maître sur Montpellier. Ce n’est pas pour autant que les filles se laissent faire. Au début des années 2000, Thierry Perez pour le rugby et Louis Nicollin pour le football ont chacun lancé une équipe féminine dans leur discipline. Depuis, elles occupent le haut du classement mais pas la Une des journaux. Reportage au cœur du sport féminin.

Le sport est bien souvent une histoire d’héritage familial. Côté football, Sarah M’Barek, ancienne arrière et entraîneur du MHSC[ Montpellier Hérault Sport Club]] féminin depuis cinq ans, a suivi les traces d’un père coach et d’un frère joueur. « J’ai appris à toucher le ballon dans mon quartier à Tours » se souvient la jeune trentenaire. Côté rugby, Élodie Persico, troisième ligne et codirigeante de la section féminine du [MHR[[Montpellier Rugby Club]], doit son amour du sport à une culture parentale et « l’aura du grand Biterrois ». Ses études et ses amis de fac l’ont menée jusqu’au club montpelliérain qu’elle n’a pas quitté depuis.

Ces deux femmes ont plus en commun que leurs études en STAPS et leurs sélections en Équipe de France : elles souhaitent avant tout transmettre leur savoir à la nouvelle génération, afin qu’elle puisse vivre ce qu’elles ont vécu.
Pour Sarah M’Barek, ses joueuses doivent surtout respecter des principes de base. « Signer une licence, c’est se donner à fond pour son club, avoir envie de progresser, prendre du plaisir et se souvenir d’où l’on vient. »

Elodie Persico n’a quant à elle pas suivi cette voie. « Entraîner était hors de question puisque je suis déjà prof d’EPS[[Éducation Physique et Sportive]], déclare-t-elle en souriant. Ce que j’aime dans le rugby, c’est l’aspect combatif. Il m’arrive encore de jouer pour dépanner les filles de l’équipe 2. »
La relève n’a rien perdu de cet engouement, bien au contraire. Elles sont là pour le jeu et la compétition. Et pas question de complexer par rapport au succès des garçons.

Moins de muscles, plus de techniques… et de titres

Audrey Parra et Élodie Poublan

Rugbywomen depuis leur enfance et jeunes internationales, Audrey Parra et Élodie Poublan s’entendent sur un point : « On jouait avec les garçons étant petites et on n’a rien à leur envier… hormis leur côté pro grâce auquel ils peuvent vivre de leur passion. Mais on se bat avec autant, voire même plus, d’envie que les joueurs du MHR. »
Marie-Laure Delie, attaquante de 23 ans du MHSC et de l’Équipe de France fait le même constat : « Avant que j’intègre mon premier club à 12 ans, j’étais dans une équipe mixte, se rappelle la jeune fille. Ça ne m’a pas empêchée d’être capitaine et de mieux me débrouiller que les garçons. »

Le premier a priori sur le sport féminin peut être un manque de combativité et d’engagement physique dans l’effort. Leurs actions sont certes moins rapides mais les filles compensent par une plus grande technicité. « On suit l’évolution des garçons en donnant de l’importance à la musculation, en développant notre jeu au pied, en allongeant nos passes, note Élodie Persico. Ce n’est plus seulement le rugby qui compte, c’est la performance. »

Christophe Sourgnes, entré à la direction du club il y a un an et lui-même ancien joueur s’accorde à dire que « les matches des féminines sont plus fluides et moins pollués par les chamailleries sur le terrain qu’on voit surtout chez les garçons. » Les filles du MHR, n’ayant pas de statut professionnel, jonglent entre boulot et passion. Elles ont deux entraînements fixes par semaine, plus un rendez-vous le lundi afin de travailler la technique individuelle. Sans compter les rencontres du week-end !

« On a envie de sortir un élitisme féminin mais on manque de dispositions telles que des aménagements horaires ou des infrastructures. Au Pays Basque par exemple, il y a un terrain tous les 500 mètres », s’exclame Élodie Persico.
Ce n’est pas pour autant que les filles se laissent aller. Au foot comme au rugby, elles ont pu s’entourer d’un staff complet : adjoint, préparateur physique, soigneur… Même les entraîneurs ont eu une carrière sportive de haut niveau.

Sarah M’Barek a fait 18 ans de club, dont 7 en Équipe de France et 5 au MHSC avant d’y entraîner l’équipe féminine. Quant à Nicolas Roger, coach des rugbywomen, il a fait ses armes au MHR avant de prendre la tête du collectif en 2000.
Le coaching a si bien marché que côté palmarès, les filles sont plus productives que les garçons.

Pour le MHSC féminin :

• double-championnes de France en 2004 et 2005

• triple vainqueurs du Challenge de France (équivalent de la Coupe de France chez les hommes) en 2006, 2007 et 2009

Pour le MHR féminin :

• double-championnes de France en 2007 et 2009

• championnes d’Europe en 2008

Malgré ces titres, les joueuses souffrent d’un manque de reconnaissance en particulier concernant le rugby.

Un foot au top pour un rugby à la traîne

Sans parler des salaires, les féminines ne disposent pas d’une couverture médiatique équivalente à celle de leurs homologues masculins.
Coach du MHSC, Sarah M'Barek
Au foot, un public restreint mais fidèle a réussi à se former autour des féminines du MHSC. « Même si l’on est délocalisé à Sussargues, on attire environ 200 spectateurs par rencontre, remarque Sarah M’Barek. Notre jeu est moins tourné vers le contact et ça plait. »
En novembre 2009, elles ont eu l’honneur de fouler la pelouse du stade de la Mosson en huitième de finale de la Ligue des Champions face au Bayern Munich : « On a réuni environ 9 000 personnes ce jour-là, dont Hélène Mandroux. Avoir une femme maire est une plus pour le sport féminin », avance la coach.

Les filles du MHR n’ont pas cette chance. Rien qu’au niveau du recrutement, les CV ne se bousculent pas au portillon. Alors que Sarah M’Barek a pu créer un groupe selon son idéal de jeu, allant jusqu’au Japon pour dénicher la perle rare, Nicolas Roger a moins d’opportunités. « Notre gros point faible se situe dans le recrutement des piliers et talonneurs… et il faut doubler les postes, déplore Élodie Persico. En sachant que les filles, entre les minimes et les cadettes, ne peuvent pas jouer avec les garçons ni être accueillies dans une équipe féminine avant leur 16 ans, toute une tranche d’âge est sacrifiée. »

De ce point de vue, la France fait pâle figure face aux pays anglo-saxons, où la culture du rugby est incontournable. Les Anglaises sont semi-pros et leur statut se traduit sur le terrain. « J’ai pu les voir lors de mes sélections internationales et leur gabarit n’a rien à voir avec ceux de nos équipes, reconnaît Élodie Persico. Quant aux All Blacks féminines, leur jeu est parfait, on les regarde avec admiration. »

Le constat est moins amer pour le foot. Les filles du MHSC sont 7ème du classement des clubs européens et la France se situe dans le peloton de tête avec l’Allemagne et la Suède. Et depuis deux ans, elles bénéficient d’un contrat fédéral qui leur donne le statut d’amateur. « Elles peuvent tirer des revenus du sport, mais ce ne sont que des extras, explique Sarah M’Barek. À côté, certaines travaillent au club, au secrétariat ou à la boutique officielle. »

Si le sport féminin est bien ancré dans les terres montpelliéraines, seule la passion les fait vivre. Cécile Prunel, 29 ans et joueuse dans l’équipe II du MHR, a mis le sport au centre de sa vie. La seconde ligne admet que « sans nos dirigeants qui se bougent pour nous, le club ne serait sans doute pas ce qu’il est. »