Arrêter de fumer seul, c’est possible, mais c’est plus facile en se faisant aider. Voici l’un des messages que délivrent les professionnels de la 3e édition du #MoisSansTabac. Cette opération est un défi collectif qui propose à tous les fumeurs d’essayer d’arrêter, au moins pendant 30 jours. L’objectif final ? Faire arrêter définitivement le maximum d’accros à la cigarette.
Montpellier s’engage dans la campagne et vient soutenir les actions de sensibilisation tout au long du mois de novembre. Les 9 et 10 novembre, sous de grands stands jaunes installés sur l’esplanade Charles de Gaulle, tabacologues et diététiciens sont présents pour rencontrer le public et aider les fumeurs à décrocher.
Marion Mourgues, tabacologue à l’institut du Cancer de Montpellier (ICM), présente ces jours-là précise que « pour les personnes qui souhaitent arrêter de fumer et se faire accompagner c’est possible. Suivant le cas de la personne, l’accompagnement peut être plus poussé et sur une plus longue durée. C’est personnel. » Des propos que vient appuyer Justine Ferrero, chargée de communication à l’ICM : « lorsque l’on appelle le 39 89, un suivi est effectué par le même tabacologue du début à la fin du processus, ce qui est plus rassurant pour ces personnes. »
Marion précise également que d’autres professionnels de la santé peuvent intervenir dans ce processus. « Le médecin généraliste, une infirmière ou encore un kiné peut prescrire des substituts nicotiniques. En plus se tourner vers un professionnel de proximité permet de désengorger les hôpitaux et de réduire l’attente. » Justine ajoute « se tourner vers son médecin généraliste est plus rassurant, on est plus en confiance, il nous connait mieux qu’un tabacologue que l’on rencontre pour la première fois dans un hôpital. »
Autre intervenante croisée sur le stand du #MoisSansTabac : Pauline Pibarot une diététicienne qui veut « Combattre cette idée reçue que l’arrêt de la cigarette fait forcément grossir ». Elle donne des conseils gratuitement durant ces deux jours, mais aussi pendant ses consultations. Pauline explique d’ailleurs que « des personnes anticipent leur démarche d’arrêter de fumer et viennent me voir justement pour ne pas grossir lorsqu’ils vont décider d’arrêter définitivement. D’autres souhaitent un suivi sur le long terme pour se maintenir physiquement. »
On le comprend, c’est une mobilisation générale contre le tabac qui est décrétée. De nombreux professionnels de santé sont mobilisés dans ce combat. En Occitanie, le problème est plus préoccupant qu’ailleurs : ici 30,3% de la population âgée de 18 à 75 ans fume tous les jours, c’est 3,4 points au-dessus de la moyenne nationale (26,9%).