Jean-Louis Roumégas, ancien porte-parole d’EELV, avoue n’avoir pas beaucoup fantasmé sur cette fonction. Au contraire « on imagine que c’est surtout l’exécutif qui décide ! » Cinq mois après son entrée en fonction, il affirme que « le travail parlementaire est réel et effectif ». Jean-Pierre Grand , lui, avait déjà fait ses armes à l’Assemblée[[Il a été conseiller parlementaire de ministre, mais aussi du président de l’assemblée]]. Il a donc accédé à la fonction sans grande illusion. En effet, il souligne les limites de l’indépendance parlementaire. Pour lui, les députés sont de plus en plus dépendants de leur parti avec l’exigence d’unité du vote. « C’est un viol de l’esprit de nos institutions ! », s’exclame-t-il. Il affirme que le député doit être libre dans son appréciation du vote, mais aussi honnête envers ses convictions. « C’est le plus grand respect que l’on doit à nos électeurs. » Ainsi, il reproche à la gauche d’avoir donné une consigne de vote pour le Traité Européen. Néanmoins, Jean-Louis Roumégas confie que « l’unité au sein des petits partis est essentielle pour peser sur la scène nationale ».
« L’Assemblée est une caisse de résonnance »
Le débat, voilà, le mot d’ordre de l’hémicycle. Contrairement à Jean-Pierre Grand, Jean-Louis Roumégas estime que le temps de parole est très important. Malgré la longueur des débats, parfois « poussée à l’excès ». Jean-Louis Roumégas insiste sur le fait que « c’est un lieu de représentation nationale et chacun doit pouvoir s’exprimer. » De plus, les sollicitations sont nombreuses. Lobbys, associations, citoyens, chacun tente d’attirer l’attention des députés. C’est en cela que, pour le député EELV, « l’assemblée est une caisse de résonnance ». Tous veulent avoir un impact sur la loi. « C’est un travail d’écho de la société », résume Jean-Louis Roumégas. Appartenant à un petit parti, il a donc beaucoup plus de travail. Ils ne sont que 17 députés à suivre tous les débats. C’est la grande différence avec les grands partis. D’ailleurs, il confie que c’est une fonction « très prenante ». Malgré tout, l’institution fonctionne bien, elle est « efficace ». Il rejoint sur ce point Jean-Pierre Grand.
Les citoyens connaissent peu cette institution. Les législatives, un mois après les présidentielles floutent la fonction de député. Ce vote vient bien souvent confirmer celui des présidentielles. Peu se mobilisent pour cette échéance, cette année encore, il y a eu 43,71% d’abstention au second tour. L’image du député reste cryptée.