Ratatouille reste le succès marquant de l’année 2007 dans le domaine de l’animation. Grâce au petit rat gourmet, Disney renoue définitivement avec le succès. A l’occasion des trente-cinquième Annie Awards, la firme au château se présente comme un ogre à l’appétit retrouvé, après ses relations tumultueuses « je t’aime, moi non plus » avec le studio Pixar.
Deux ans déjà que Disney s’est offert Pixar pour prés de 8 milliards d’euros. Ce mariage sous forme d’absorption enterrait définitivement la section animation traditionnelle de Disney et confiait au studio Pixar la charge de toutes ses productions animées. Adieu l’époque des Blanche-neige, Bambi et Pinocchio, voici l’ère des Toy Story, Cars et autre Ratatouille.
Les Annie Awards se présentent un peu comme la chasse gardée de Disney : la firme a longtemps régné en maître sur l’animation mondiale avant l’éclosion des autres grandes firmes, asiatiques et américaines (notamment DreamWorks Animation). Le père de Mickey reste sur une victoire en 2007 grâce à Cars.
Cette année, les cinq métrages nominés pour le meilleur film d’animation réservent peu de surprises :
Ratatouille (Disney-Pixar)
Les Simpsons, le film ( Twentieth Century Fox)
Les Rois de la Glisse (Sony Pictures Animation)
Bee Movie-Drôle d’abeille (DreamWorks)
Persepolis (2.4.7. Films ; France 3 Cinéma ; Kennedy/Marshall Company)
Disney-Pixar se place comme le Microsoft de l’animation face à ses concurrents
La machine de guerre Ratatouille continue ici sa tournée des cérémonies : meilleur film d’animation aux derniers Golden Globes, nominé aux British Academy of Film And Television Arts (l’équivalent des Césars français), Michael Giacchino nominé pour la meilleur bande originale aux Grammy Awards, et enfin nominé aux prestigieux Oscars comme meilleur film d’animation. Les Annie Awards ne devraient être qu’une formalité pour Ratatouille en compétition pour neuf récompenses : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario pour le cinéma, meilleure musique pour le cinéma, meilleure performance vocale pour le cinéma, meilleurs effets animés pour le cinéma, meilleure animation de personnage pour le cinéma, meilleur design de personnage pour le cinéma, meilleurs décors pour le cinéma, et meilleur storyboarding pour le cinéma.
Les Simpsons et Bee Movie, déjà piqués au vif par leurs échecs aux Golden Globes, tenteront de se rattraper. Petite anecdote : Matt Groenig, créateur des Simpsons, voit ses personnages de Futurama en lice pour le prix du meilleur film d’animation pour le marché vidéo. Les Rois de la Glisse de DreamWorks seront en session de rattrapage après un box-office mitigé ( seulement 50 millions de dollars de recettes aux Etats-Unis contre plus de 200 millions pour Ratatouille). Persepolis se présente comme le petit poucet de l’épreuve. Le film français de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud adapte au grand écran la série de bande-dessinées de la franco-iranienne Marjane Satrapi. Cette chronique de la société iranienne peut mettre en avant son originalité et son dessin stylisé. La surprise est possible au vu du succès de Wallace et Gromit, le mystère du lapin garou, grand gagnant de l’épreuve 2006 (neufs récompenses dont celle du meilleur film).
Pour 2008, Disney voit déjà plus loin que les cérémonies : la sortie de Wall-E. Ce film d’animation, sous la houlette de Pixar, mettra en scène Wall-E, un robot nettoyeur de détritus. Envoyé pour collecter les détritus sur une Terre désertée par les humains, il développe, au fil des années, une conscience. Son humanité artificielle sera mise à l’épreuve par la séduisante robot EVE. Il reste à savoir s’ils se marieront et auront beaucoup d’enfants.
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