« J’y ai acquis un certain don pour la survie »

Second témoignage de notre série sur les français partis en Amérique Latine. Pierre, spécialiste français du Guatemala, est parti un an dans ce pays réputé dangereux pour y effectuer son travail de chercheur en sciences politiques. Confidences

Dans quel cadre as-tu découvert l’Amérique Latine?

Mon premier contact avec l’Amérique latine s’est fait dans le cadre d’une simple visite touristique d’un mois au Guatemala. Naïvement tombé amoureux des paysages et de la culture de ce pays, j’ai ensuite orienté mes études universitaires jusqu’à étudier l’histoire de ce pays. Je me suis alors rendu un an sur le terrain pour y effectuer mes recherches de maîtrise. Cette année passée à la capitale, Guatemala city, m’a également permis de me rendre dans les pays voisins. J’ai ainsi pu visiter le Salvador, le Honduras, le Costa Rica et Cuba.

Que retires-tu de cette expérience?

J’en retire une impression d’avoir gagné en maturité, d’être plus à l’écoute des gens, d’autres cultures et schémas de pensée. J’y ai également acquis un certain don pour la survie sans parler de l’apprentissage de l’espagnol et des visites de paysages fabuleux.

«La meilleure école d’adaptation reste pour moi les bars et les bus»

Qu’est-ce qui t’a marqué dans la vie quotidienne?

Au quotidien, on ne peut pas mettre de côté la violence qui règne au Guatemala, surtout dans sa capitale. Mais d’un autre côté, je crois avoir rencontré les gens les plus charitables, débrouillards et humains qu’il m’ait été donné de connaître.

L’adaptation à un tel pays a-t-elle été compliquée?

Je n’ai pas trop eu de problèmes à ce niveau là. Etant assez malléable dans mes comportements cela s’est fait sans heurts. Selon moi, la meilleure école d’adaptation reste pour moi les bars et les bus. C’est dans ces lieux que l’on se rend vraiment compte du caractère des gens, des us et coutumes d’un pays.
Guatemala_carte.png
Ta vision du pays ou du continent a-t-elle changé au cours de cette expérience?

En un an, ce qui m’a frappé, c’est que je me suis rendu compte que la beauté du pays ne venait pas du paysage mais des gens.

Comment voyais-tu la violence décrite de Guatemala City?

Je n’avais pas de préjugés sur la violence et le caractère dangereux du pays dans le sens où je m’étais déjà rendu sur place pendant un mois, ayant ainsi un avant gout de ce qui m’attendait.

Quelle vision ont-ils de la France? de l’Europe? des Etats-Unis?

A ce propos, une anecdote me revient. Un chauffeur de taxi m’a demandé un jour dans quel coin des Etats-Unis se trouvait la France. Une chose est sûre, mieux vaut être européen que nord-américain dans ce pays comme dans de nombreux autres d’Amérique centrale ou du Sud. On peut le comprendre, les Etats-Unis sont directement responsables d’une guerre civile de 36 ans qui a tué 200 000 personnes. Il n’y a pas de quoi être proaméricain dans ces conditions. Seule la haute classe prend Miami comme exemple, même si cette ville apparaît plus comme un supermarché géant qu’une véritable référence culturelle.

« J’y ai acquis un certain don pour la survie »

Second témoignage de notre série sur les français partis en Amérique Latine. Pierre, spécialiste français du Guatemala, est parti un an dans ce pays réputé dangereux pour y effectuer son travail de chercheur en sciences politiques. Confidences

Dans quel cadre as-tu découvert l’Amérique Latine?

Mon premier contact avec l’Amérique latine s’est fait dans le cadre d’une simple visite touristique d’un mois au Guatemala. Naïvement tombé amoureux des paysages et de la culture de ce pays, j’ai ensuite orienté mes études universitaires jusqu’à étudier l’histoire de ce pays. Je me suis alors rendu un an sur le terrain pour y effectuer mes recherches de maîtrise. Cette année passée à la capitale, Guatemala city, m’a également permis de me rendre dans les pays voisins. J’ai ainsi pu visiter le Salvador, le Honduras, le Costa Rica et Cuba.

Que retires-tu de cette expérience?

J’en retire une impression d’avoir gagné en maturité, d’être plus à l’écoute des gens, d’autres cultures et schémas de pensée. J’y ai également acquis un certain don pour la survie sans parler de l’apprentissage de l’espagnol et des visites de paysages fabuleux.

«La meilleure école d’adaptation reste pour moi les bars et les bus»

Qu’est-ce qui t’a marqué dans la vie quotidienne?

Au quotidien, on ne peut pas mettre de côté la violence qui règne au Guatemala, surtout dans sa capitale. Mais d’un autre côté, je crois avoir rencontré les gens les plus charitables, débrouillards et humains qu’il m’ait été donné de connaître.

L’adaptation à un tel pays a-t-elle été compliquée?

Je n’ai pas trop eu de problèmes à ce niveau là. Etant assez malléable dans mes comportements cela s’est fait sans heurts. Selon moi, la meilleure école d’adaptation reste pour moi les bars et les bus. C’est dans ces lieux que l’on se rend vraiment compte du caractère des gens, des us et coutumes d’un pays.
Guatemala_carte.png
Ta vision du pays ou du continent a-t-elle changé au cours de cette expérience?

En un an, ce qui m’a frappé, c’est que je me suis rendu compte que la beauté du pays ne venait pas du paysage mais des gens.

Comment voyais-tu la violence décrite de Guatemala City?

Je n’avais pas de préjugés sur la violence et le caractère dangereux du pays dans le sens où je m’étais déjà rendu sur place pendant un mois, ayant ainsi un avant gout de ce qui m’attendait.

Quelle vision ont-ils de la France? de l’Europe? des Etats-Unis?

A ce propos, une anecdote me revient. Un chauffeur de taxi m’a demandé un jour dans quel coin des Etats-Unis se trouvait la France. Une chose est sûre, mieux vaut être européen que nord-américain dans ce pays comme dans de nombreux autres d’Amérique centrale ou du Sud. On peut le comprendre, les Etats-Unis sont directement responsables d’une guerre civile de 36 ans qui a tué 200 000 personnes. Il n’y a pas de quoi être proaméricain dans ces conditions. Seule la haute classe prend Miami comme exemple, même si cette ville apparaît plus comme un supermarché géant qu’une véritable référence culturelle.