Présidentielles argentines : l’obésité, un enjeu bien maigre

Le 22 novembre, les Argentins élisent leur nouveau président. Au choix de ce menu présidentiel, le candidat issu du Front pour la victoire, Daniel Scioli ou Mauricio Macri, de la Proposition Républicaine. Aucun des deux ne propose de solution sanitaire pour lutter contre l’obésité. Pourtant, selon un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 30 % de la population était en surpoids ou obèse en 2011. Quatre ans plus tard, le constat est encore plus grave.

Pays de la viande rouge, des barbecues, du football, du tango. Derrière cette brochette de clichés, un constat alarmant : l’Argentine est le pays d’Amérique du Sud le plus touché par l’obésité. « La moitié de la population argentine est concernée directement par ce problème, dont 26,4% d’enfants », affirme Fàtima López, chef du service nutrition de l’hôpital Pablo Soria de San Salvador de Jujuy. Ce sont concrètement 21 millions d’Argentins touchés. Rien de nouveau, puisqu’en 2011, 30 % de la population était touchée, selon un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Ces chiffres montrent qu’aucune décision politique ou sanitaire n’a été prise pour diminuer ce fléau.

La priorité de la campagne présidentielle n’est pas à la santé publique

La presse locale et nationale tire la sonnette d’alarme fréquemment. Mais le modèle politique argentin semble insensible aux nombreuses conséquences de l’obésité sur la santé publique. Diabète de type 2, hypertension artérielle et autres maladies cardiovasculaires pourraient être évitées par des mesures contraignantes. « La politique ne s’ingère pas dans cette question là. L’obésité est jugée irrationnelle. Pourquoi essayer de guérir une maladie qui n’est pas épidémique ? », soulève Pablo Schencman, sociologue de l’obésité de Buenos Aires. « Surtout qu’ici, les personnes en surpoids sont loin d’être stigmatisées comme dans les cultures occidentales. Avoir des formes en Argentine, c’est aimer la nourriture, être un bon vivant ».

Les programmes politiques des candidats sont concentrés sur une seule chose : l’état économique du pays. « Nous traversons une crise depuis 2001, sans arriver à véritablement renouveler la classe économique. La présidente sortante Cristina Kircher termine son mandat sous le signe des difficultés. La seule obsession du régime aujourd’hui, c’est de régler les problèmes financiers avant-tout », explique Pablo Schencman.

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Pourtant, ces élections présidentielles pourraient apporter du changement. Il prend forme dans le second tour, totalement inédit dans le paysage politique argentin. Les candidats pourraient véritablement se différencier sur des thèmes aussi peu traités que la santé. « La plupart des aides sociales promue par la politique a servi à acheter le vote de la population », souligne Fàtima Lopez.

Les plus pauvres sont aussi les plus gros

L’obésité est un mal subjectif. Même si elle n’est pas épidémique, elle n’en reste pas moins une maladie. L’OMS a reconnu le statut de maladie pour l’obésité en 1997, alors que « la loi argentine reconnaît l’obésité comme une maladie depuis 2010 », s’insurge Fàtima López. Autre paradoxe, « dans le traitement de l’obésité, seule la pose d’un anneau gastrique est reconnue et remboursée comme un cas chirurgical  ». Ce qui semble être le dernier recours en Europe ou aux Etats-Unis, reste ici la solution la plus efficace et accessible pour les plus pauvres. Ce qui caractérise l’obésité chez les pays émergents comme la Chine, le Mexique ou encore l’Argentine, c’est qu’elle touche en particulier les plus pauvres. Ce phénomène récent semble être lié à une série de facteurs convergents.

En premier lieu, « le déracinement culturel  ». Depuis les années 2000, l’Argentine connaît un dépeuplement progressif de ses campagnes vers ses agglomérations. « Les gens sont déracinés par cet exode rural. Ils perdent leur culture, leurs habitudes nutritionnelles », explique Veronica Cruz, préparatrice d’appareil chirurgicaux à l’hôpital de Jujuy. La solution de facilité et peu coûteuse pour se nourrir reste la malbouffe. « Les plus pauvres se tournent vers la nourriture bon marché, les glucides, les acides gras, les plats préparés trop riche en sel. Ces habitudes alimentaires se sont vraiment dégradées », conclut Veronica Cruz. Les produits sains et peu chers sont devenus impossible à trouver dans les grandes villes.

Buenos Aires, agglomération de 14 500 000 habitants, en est l’exemple le plus frappant. « Les produits frais sont introuvables. Ou lorsque vous êtes face à un stand de pommes, il vous donne tout sauf envie d’en acheter », raconte Pablo Schencman, sociologue de l’obésité. L’enjeu est énorme : un tiers de la population argentine qui vit dans la capitale n’a pas accès de manière normale à ces produits.

Il existe pourtant des initiatives locales, soutenues par les politiques provinciales. «Nous avons commencé à Jujuy un traitement personnalisé de l’obésité, avec des groupes de soutien. Nous allons étendre le programme progressivement », espère Fàtima López. Mais sans de réelles contraintes à l’échelle nationale, le seul régime que connaîtront les Argentins prochainement sera l’austérité financière.

CINEMED : « Le Bouton de nacre » illumine le festival de toute sa beauté

Le nouveau documentaire du Chilien Patricio Guzmàn était présenté en avant-première lors du Festival Cinemed et il n’est pas passé inaperçu. Le « Bouton de nacre » est dans les salles obscures depuis mercredi.

C’est une histoire sur l’eau, le Cosmos et nous. Aussi dense qu’est le sujet du film, Patricio Guzmàn nous emporte dans un voyage mystique et sensoriel pendant près d’une heure trente. L’occasion de mettre en relation deux pans de l’histoire oubliés du Chili : celui des indigènes de Patagonie et celui des prisonniers politiques. Deux populations reliées entre elles par ces mystérieux boutons de nacre.

Après Nostalgie de la lumière, le cinéaste offre un documentaire majestueux et atypique. Parsemé de paysages époustouflants, de photos magnifiques, de cartes grandioses et d’intervenants bouleversants, Le Bouton de nacre montre une densité narrative et visuelle rare, mais également sonore. Patricio Guzmàn y capte des bribes de sons fascinantes démontrant qu’en plus d’avoir une vie, l’eau a une parole.

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On y parle aussi de l’espace, du Chili, de la responsabilité politique des États-Unis concernant le coup d’État de Pinochet et du destin des indigènes de Patagonie. La minutie du travail de recherche et artistique est exceptionnelle. Plus de mille photos d’indigènes ont été retrouvées et des cartes immenses ont été façonnées par une artiste Chilienne. Il a également fallu retrouver parmi la vingtaine d’Indiens survivants du massacre ceux en mesure de pouvoir témoigner.

La force du cinéaste Chilien est d’arriver à intégrer toutes ces thématiques, pourtant diverses, et d’en faire un tout cohérent – l’eau – fluide et linéaire. Il nous parle de ce pays qu’il aime tant, à la géographie si particulière. Le Chili est en effet bordé par 14 000 kilomètres de mer et par la cordillère des Andes.

Le Bouton de nacre est très personnel mais aussi universel. La mélancolie et la poésie des images ne cessent d’accompagner le spectateur pendant ce beau voyage. Il restitue l’une des histoires volée à ce pays d’Amérique du Sud, en rendant le plus beau des hommages. Si le succès est au rendez vous, le cinéaste Chilien a pour projet de se recentrer sur la cordillère des Andes, sa vie et son histoire… À suivre.

La Bande Annonce :

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Concerts : le marché européen n’a plus la cote

Chargés d’organiser les tournées, les managers de groupes américains font face à la crise de la zone euro et préfèrent se concentrer sur des marchés lucratifs tels l’Australie, l’Asie ou l’Amérique latine, plutôt que de prendre un risque en Europe.

Quel est le point commun entre Metallica, les Red Hot Chili Peppers et Bruce Springsteen ? Ils sont américains, et veulent se faire payer en dollars. La crise affaiblit considérablement la monnaie européenne, malgré les efforts du duo franco-allemand. L’organisation d’une tournée en Europe devient par conséquent de plus en plus risqué pour les managers en termes de rentabilité.

Prévue en 2013, la tournée européenne de Metallica a été avancée en 2012 pour éviter d’être embourbée dans les problèmes économiques de l’Europe. « Vous devez vous demander quel est le meilleur moment de faire quoi, quand et où » explique Cliff Burnstein, manager du groupe, dans le Wall Street Journal. Le déclin de l’euro rend difficile, pour les pays utilisant cette monnaie, de payer les frais demandés.

L’économie du rock’n’roll américain

Depuis le début de la crise en 2008, les managers prennent donc soin de bien regarder des détails relatifs à l’économie, tels les taux de change ou les tendances économiques, avant de conclure un contrat avec des promoteurs de concert.

« Un dollar faible est la meilleure chose pour le rock’n’roll américain » observe William Zysblat, fondateur de RZO Productions qui a géré des tournées de U2, David Bowie, The Police ou les Rolling Stones. Sachant que 75% des revenus des groupes tel que Metallica proviennent des tournées à l’étranger, l’enjeu est crucial. « Dans les prochaines années, le dollar sera plus fort et l’euro plus faible, prévoit M. Burnstein. Je veux profiter de cela en jouant plus de concerts européens maintenant, parce qu’ils seront plus rentables pour nous ».

Le vieux continent connaît une inflation du prix des places de concert. « A cause des taux de change, les prix en Europe sont beaucoup plus élevés, et ce n’est pas une situation soutenable » explique Cliff Burnstein. Pour éviter de faire des tournées à perte, il existe deux solutions. La première est une augmentation pure et simple du prix des billets permettant ainsi de compenser d’éventuelles pertes liées à la monnaie. La seconde est de choisir si le groupe sera payé en dollar, en euro ou en une combinaison des deux, tout en se réservant la possibilité de bloquer les transactions au taux préférentiel.

« On est un produit d’exportation américain au même titre que Coca-Cola » Cliff Burnstein, manager de Metallica

Comme l’Europe ne représente plus un terrain propice, les groupes vont voir ailleurs. « On est un produit d’exportation américain au même titre que Coca-Cola. On va sur les meilleurs marchés » reconnaît le manager de Metallica. En 2013, les groupes de heavy metal dont il s’occupe iront enthousiasmer les foules d’Asie du Sud-Est, d’Amérique latine et d’Australie. Mais pas en Afrique, faute d’infrastructures et de potentiel de rentabilité.

Ayant déjà attiré, entre autres, les Red Hot Chili Peppers (en Amérique du Sud), ou Bob Dylan (en Asie), ces marchés sont donc des nouvelles terres d’accueil pour musiciens prudents.

Le Dakar face à la polémique

En 2008, alors que les concurrents étaient sur la ligne de départ à Lisbonne, l’épreuve avait été annulée pour des raisons de sécurité. Cette année aussi le Dakar a succombé à la menace terroriste en Mauritanie. Mais pas question de ne pas courir l’épreuve. Pour la 30ème édition, ce n’est donc pas le continent africain mais l’Amérique du Sud qui l’accueille. Si ce n’est plus une menace d’ordre terroriste, c’est bel et bien la polémique qui pèse désormais sur l’édition 2009.

Le décès du motard français Pascal Terry a ébranlé le Dakar. Retrouvé mort dans la nuit du 6 au 7 janvier, le pilote avait disparu le dimanche 4 janvier lors de la deuxième étape disputée entre Santa Rosa et Puerto Madryn. Des morts, le Dakar en a connu depuis sa création, mais là n’est pas le sujet de la polémique. Ce sont les dysfonctionnements de la communication au sein de l’organisation qui sont mis en cause.

Pascal Terry « aurait pu être sauvé »

Retour sur les évènements. Dimanche à la mi-journée, Pascal Terry, informe l’organisation qu’il est tombé en panne d’essence mais qu’il en a récupérée auprès d’un autre concurrent. Pourtant, sa position n’évolue plus et les tentatives pour le joindre restent infructueuses. Dans la soirée, l’organisation à Paris est prévenue du déclenchement de la balise de détresse du pilote. L’organisation sur place ne sera au courant que le lundi en début de matinée. A ce sujet, le directeur du Dakar, Etienne Lavigne a déploré «un problème de la chaîne de communication entre le 4 et le 5 janvier» , en ajoutant qu’ «il y a des choses qu’on se n’explique pas» . Une information erronée annonçant la présence de Pascal Terry à Neuquen, la ville d’arrivée de la quatrième étape, aurait interrompu les recherches lundi à minuit et ce pendant plusieurs heures.
Il s’est ainsi écoulé 56 heures entre l’envoi de la balise de détresse et la découverte du corps du pilote. Les dysfonctionnements internes à Amaury sport organisation –organisateur du rallye- ont retardé près de 12 heures les recherches. Mercredi 7 janvier, le chef du département des opérations de la police argentine de La Pampa a annoncé que le motard français «aurait pu être sauvé s’il avait été secouru à temps» et si la police avait été avertie «suffisamment à l’avance pour commencer les recherches». Une enquête a été ouverte par les autorités argentines pour élucider les circonstances de la tragédie.

Une liste qui s’allonge

Un coup dur pour le Dakar qui a dû faire face à un grave accident causé le 9 janvier par un de ses camions de soutien logistique. Les deux passagers du véhicule entré en collision avec le camion sont morts. Le chauffeur est préventivement en prison pour les besoins de l’enquête. Ajouté à cela, l’état du motard espagnol Cristobal Guerrero dont le pronostic vital est engagé, le Dakar en Argentine allonge la liste, déjà longue, de ses morts. Depuis sa création, plus d’une cinquantaine de personnes sont mortes dont 19 concurrents, Pascal Terry étant le dernier.

Un guide d’alphabétisation numérique pour journalistes est lancé en Amérique Latine

Le quotidien colombien El Tiempo a récemment publié en ligne un article à propos d’un « guide du journalisme numérique», élaboré par l’université du Texas. Supposé aider les journalistes du « Sud » à repenser leur profession et à entrer dans l’ère de l’informatique, d’Internet et du numérique, ce guide a été traduit en espagnol et en portugais pour l’Amérique Latine…

« Sous le titre « Journalisme 2.0, un guide d’alphabétisation numérique pour survivre et prosperer à l’ère de l’information », le document résulte d’un effort du Centre Knight pour le Journalisme des Amériques. Rédigé par l’Université du Texas à Austin, la version espagnole est la traduction d’une première version américaine, ‘Journalism 2.0: How to Survive and Thrive, A digital literacy guide for the information age’, signée par l’auteur américain Mark Briggs.

Le guide, initiative du J-Lab et du Knight Citizen News Network, a pu voir le jour grâce à l’Institut du Journalisme Interactif de l’Université du Maryland. Il est présenté par son auteur comme un « manuel pratique qui offre suffisamment d’éléments théoriques pour rentrer dans l’ère du journalisme numérique ». Il commence de ce fait par expliquer les caractéristiques du Web et des principes de base de cette technologie, le concept du web 2.0, les nouveaux dispositifs (iPod, MP3, USB, téléphones portables) et leur impact sur le journalisme.

La suite du guide présente des thèmes comme les nouvelles méthodes de reportage, comment tenir un blog, comment transmettre une information sur le web, comment faire des enregistrements audio et des podcasts, comment prendre et retoucher des photos numériques ou faire des reportages videos avec des voix off incrustées.

« Si vous souhaitez réellement apprendre comme faire du journalisme numérique, vous y arriverez. Ce manuel vous guidera tout au long de votre apprentissage, décomposant chaque possibilité, chaque technologie en différentes leçons, afin que vous puissiez utiliser cela directement dans votre travail. C’est un manuel pratique, non conceptuel. Vous pourrez aussitôt mettre en pratique ce que vous apprenez dans le guide » explique l’auteur, Briggs, dans son introduction du guide.

Le journaliste d’investigation Phil Meyer, auteur de la préface de la version anglaise, insiste aussi sur le caractère pratique de l’œuvre. « Vous pouvez l’utiliser comme un livre de recettes de cuisine. Il y a des recettes actualisées pour tout type d’action numérique. Quand vous le lirez, vous voudrez constamment mettre en pratique ce que vous lisez. Par exemple, configurer un flux RSS, convertir des vieilles cassettes audio en MP3 ou encore changer son navigateur internet prédéfini par Mozilla Firefox » s’enthousiasme-t-il.

Guillermo Franco, le traducteur et auteur de la préface de la version espagnole, assure que le livre peut guider des organes de presse, en pleine redéfinition de leur rôle comme générateurs de contenus et qui ne souhaitent pas rester de « simples fabricants de journaux ». Pour les journalistes qui ne s’inscrivent pas dans les médias traditionnels ou qui travaillent seuls, cela les guidera pas à pas pour apprendre sans nécessiter de tuteur. Le guide peut également permettre aux universités de trouver les idées préalables à la réorientation des programmes académiques.

« Le vieil adage selon lequel un bon reporter est bon dans n’importe quelle condition n’est plus convaincant. Nous avons besoins de bons reporters qui auront les outils appropriés pour survivre dans des situations extrêmement changeantes. Dans cet environnement, les journalistes plurimédias seront les plus demandés. Un bon reporter sera redéfini comme celui qui est bon sur plusieurs médias » précise Meyer.
Cette version en espagnol doit contribuer à fermer la « brèche numérique », le fossé entre le journalisme du monde développé et celui des pays en voie de développement. Ainsi, il contribuera à réduire l’écart de la langue, qui empêche l’accès aux oeuvres en anglais, produites aux Etats-Unis sur le journalisme numérique. Car c’est aux Etats-Unis que se situe le pôle central de développement et de référence du journalisme de l’ère numérique.

Alves, fondateur du Centre Knight pour le Journalisme à l’école de Journalisme de l’Université du Texas en août 2002, explique : « Cela n’est que le début d’un nouveau début pour le Centre Knight. Grâce à une généreuse donation, nous lancerons dans les prochaines années d’autres initiatives pour aider les journalistes de l’hémisphère sud dans leurs efforts d’adaptation aux changements apportés par la Révolution Numérique. »

« J’y ai acquis un certain don pour la survie »

Second témoignage de notre série sur les français partis en Amérique Latine. Pierre, spécialiste français du Guatemala, est parti un an dans ce pays réputé dangereux pour y effectuer son travail de chercheur en sciences politiques. Confidences

Dans quel cadre as-tu découvert l’Amérique Latine?

Mon premier contact avec l’Amérique latine s’est fait dans le cadre d’une simple visite touristique d’un mois au Guatemala. Naïvement tombé amoureux des paysages et de la culture de ce pays, j’ai ensuite orienté mes études universitaires jusqu’à étudier l’histoire de ce pays. Je me suis alors rendu un an sur le terrain pour y effectuer mes recherches de maîtrise. Cette année passée à la capitale, Guatemala city, m’a également permis de me rendre dans les pays voisins. J’ai ainsi pu visiter le Salvador, le Honduras, le Costa Rica et Cuba.

Que retires-tu de cette expérience?

J’en retire une impression d’avoir gagné en maturité, d’être plus à l’écoute des gens, d’autres cultures et schémas de pensée. J’y ai également acquis un certain don pour la survie sans parler de l’apprentissage de l’espagnol et des visites de paysages fabuleux.

«La meilleure école d’adaptation reste pour moi les bars et les bus»

Qu’est-ce qui t’a marqué dans la vie quotidienne?

Au quotidien, on ne peut pas mettre de côté la violence qui règne au Guatemala, surtout dans sa capitale. Mais d’un autre côté, je crois avoir rencontré les gens les plus charitables, débrouillards et humains qu’il m’ait été donné de connaître.

L’adaptation à un tel pays a-t-elle été compliquée?

Je n’ai pas trop eu de problèmes à ce niveau là. Etant assez malléable dans mes comportements cela s’est fait sans heurts. Selon moi, la meilleure école d’adaptation reste pour moi les bars et les bus. C’est dans ces lieux que l’on se rend vraiment compte du caractère des gens, des us et coutumes d’un pays.
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Ta vision du pays ou du continent a-t-elle changé au cours de cette expérience?

En un an, ce qui m’a frappé, c’est que je me suis rendu compte que la beauté du pays ne venait pas du paysage mais des gens.

Comment voyais-tu la violence décrite de Guatemala City?

Je n’avais pas de préjugés sur la violence et le caractère dangereux du pays dans le sens où je m’étais déjà rendu sur place pendant un mois, ayant ainsi un avant gout de ce qui m’attendait.

Quelle vision ont-ils de la France? de l’Europe? des Etats-Unis?

A ce propos, une anecdote me revient. Un chauffeur de taxi m’a demandé un jour dans quel coin des Etats-Unis se trouvait la France. Une chose est sûre, mieux vaut être européen que nord-américain dans ce pays comme dans de nombreux autres d’Amérique centrale ou du Sud. On peut le comprendre, les Etats-Unis sont directement responsables d’une guerre civile de 36 ans qui a tué 200 000 personnes. Il n’y a pas de quoi être proaméricain dans ces conditions. Seule la haute classe prend Miami comme exemple, même si cette ville apparaît plus comme un supermarché géant qu’une véritable référence culturelle.

« J’y ai acquis un certain don pour la survie »

Second témoignage de notre série sur les français partis en Amérique Latine. Pierre, spécialiste français du Guatemala, est parti un an dans ce pays réputé dangereux pour y effectuer son travail de chercheur en sciences politiques. Confidences

Dans quel cadre as-tu découvert l’Amérique Latine?

Mon premier contact avec l’Amérique latine s’est fait dans le cadre d’une simple visite touristique d’un mois au Guatemala. Naïvement tombé amoureux des paysages et de la culture de ce pays, j’ai ensuite orienté mes études universitaires jusqu’à étudier l’histoire de ce pays. Je me suis alors rendu un an sur le terrain pour y effectuer mes recherches de maîtrise. Cette année passée à la capitale, Guatemala city, m’a également permis de me rendre dans les pays voisins. J’ai ainsi pu visiter le Salvador, le Honduras, le Costa Rica et Cuba.

Que retires-tu de cette expérience?

J’en retire une impression d’avoir gagné en maturité, d’être plus à l’écoute des gens, d’autres cultures et schémas de pensée. J’y ai également acquis un certain don pour la survie sans parler de l’apprentissage de l’espagnol et des visites de paysages fabuleux.

«La meilleure école d’adaptation reste pour moi les bars et les bus»

Qu’est-ce qui t’a marqué dans la vie quotidienne?

Au quotidien, on ne peut pas mettre de côté la violence qui règne au Guatemala, surtout dans sa capitale. Mais d’un autre côté, je crois avoir rencontré les gens les plus charitables, débrouillards et humains qu’il m’ait été donné de connaître.

L’adaptation à un tel pays a-t-elle été compliquée?

Je n’ai pas trop eu de problèmes à ce niveau là. Etant assez malléable dans mes comportements cela s’est fait sans heurts. Selon moi, la meilleure école d’adaptation reste pour moi les bars et les bus. C’est dans ces lieux que l’on se rend vraiment compte du caractère des gens, des us et coutumes d’un pays.
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Ta vision du pays ou du continent a-t-elle changé au cours de cette expérience?

En un an, ce qui m’a frappé, c’est que je me suis rendu compte que la beauté du pays ne venait pas du paysage mais des gens.

Comment voyais-tu la violence décrite de Guatemala City?

Je n’avais pas de préjugés sur la violence et le caractère dangereux du pays dans le sens où je m’étais déjà rendu sur place pendant un mois, ayant ainsi un avant gout de ce qui m’attendait.

Quelle vision ont-ils de la France? de l’Europe? des Etats-Unis?

A ce propos, une anecdote me revient. Un chauffeur de taxi m’a demandé un jour dans quel coin des Etats-Unis se trouvait la France. Une chose est sûre, mieux vaut être européen que nord-américain dans ce pays comme dans de nombreux autres d’Amérique centrale ou du Sud. On peut le comprendre, les Etats-Unis sont directement responsables d’une guerre civile de 36 ans qui a tué 200 000 personnes. Il n’y a pas de quoi être proaméricain dans ces conditions. Seule la haute classe prend Miami comme exemple, même si cette ville apparaît plus comme un supermarché géant qu’une véritable référence culturelle.

Quand la défense de l’environnement devient un marché juteux

Au moment où se tient jusqu’au 29 mars une conférence sur l’environnement à Bogota, JAVIER SILVA HERRERA, journaliste au quotidien colombien El Tiempo, s’attarde sur les bénéfices élevés que peut rapporter la biodiversité en Colombie. Traduction d’un article du 25 mars 2008.

« L’éthanol est produit en Colombie avec du sucre de canne, mais il existe des projets pour le faire avec de la banane et de yuca (arbuste des zones sèches d’Amérique du Sud).

Dans les quatre prochaines années, de nombreuses entreprises pourraient recevoir quelques 500 millions de dollars pour produire des biocombustibles, diminuer la pollution et cultiver la biodiversité
Ces chiffres placent cette partie de l’économie en première position des revenus avec l’exportation de fleurs et la commercialisation de produits non-traditionnels.

De fait, la Colombie se trouve être l’un des pays les plus avancés sur ce thème, étant l’un des territoires avec le plus de ressources naturelles de la planète.

En général, ce sont des investissements qui oscillent entre 5 et 30 millions de dollars, mais qui peuvent être récupérés en presque deux ans si les prix internationaux se maintiennent. « De plus, c’est une opportunité pour arrêter de contempler nos ressources et en profiter pour que ces ressources soient durables » explique Jairo Guerra, expert de ce thème.

L’analyse de cette nouvelle niche du marché sera une des thématiques centrales de la Première Foire International de l’Environnement (FIMA : Feria Internacional de Medio Ambiente) qui a commencé le 25 mars à Corferias, à Bogota et qui se prolonge jusqu’au samedi 29.
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Atteindre des gains multimillionnaires en baissant les émissions de gaz
Une cinquantaine d’entreprises nationales espère gagner 115 millions de dollars dans les quatre prochaines années en baissant les émissions de gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone ou le méthane.
Les entreprises entrent dans ce « commerce » en planifiant des stratégies technologiques afin de réduire la pollution qui entraîne l’utilisation de combustibles fossiles.

La biodiversité, une mine d’or

La biodiversité n’est plus une ressource à méditer mais une énorme opportunité de commerce.
Dans le monde, le « biocommerce » évolue, selon des chiffres de l’Institut Humboldt, de plus de 750 millions de dollars par an. En Colombie, les chiffres sont plus faibles mais croissent avec force. Il existe déjà plus de 1250 entreprises dédiées à cette activité, le double de ce qu’il y avait en 2000. Ces entreprises ont enregistré pour 130 millions de dollars de mouvement en 2007. […]

L’année dernière, l’exportation de poissons apporta 6 millions de dollars de revenus. Et 17 millions par la vente de plantes médicinales. Font également partie du « biocommerce » l’écotourisme et les cosmétiques organiques.

La majorité de ces projets se concentrent à Antioche, Valle et Quindio et recoivent des finances de la part du Fond du Biocommerce, qui a déboursé plus de 2000 millions de crédits.

José Antonio Gomez, directeur du programme sur le Biocommerce pour Humboldt, explique que les fleurs, les fruits et les miels, qui se développent à Bolivar, Huila et Cauca, sont les commerces avec le plus d’opportunités. « C’est un champ qui, en plus d’être bénéfique pour le commerce, permet de protéger les ressources naturelles » développe Jairo Guerra.

Du sucre aux biocombustibles

Désormais on ne produit plus seulement du sucre pour obtenir des profits mais pour le commerce de biocombustibles.
Ces campagnes produisent quotidiennement plus d’un million de litres d’éthanol à partir de la canne à sucre, qui permet des bénéfices de 218 millions de dollars environ chaque année. La demande locale s’élève à un million et demi de litres par jour.

Le commerce est rentable parce que l’installation de la technologie nécessaire pour développer le combustible demande un capital de 30 millions de dollars, récupérés en moins d’un an avec un prix de base de 1,141 peso au litre. De surcroit, le gouvernement donne des aides, avec l’extension de la TVA, l’impot sur la rente pour 10 ans …

Concernant le biodiesel, qui se produit à partir de l’huile de palmier, les chiffres sont plus faibles mais pas négligeables.

La firme privée Oleoflores a misé sur une plante qui peut produire 170 000 litres par jour, qui représente des profits de 73 millions de dollars.

L’année prochaine, la production pourra augmenter à 900 000 litres quotidiens avec le fonctionnement nouveau de trois plantes. Cette initiative a lieu au milieu d’une polémique mondiale sur les biocombustibles. Selon une étude de l’organisation Nature Conservancy, les biocombustibles entrainent une augmentation des produits de consommation.

De plus, les émissions de carbone nécessaire à mettre ces technologies en marche, en détruisant de grandes portions de terrains, ne compensent pas le bénéfice environnemental supposé. »

Quand la défense de l’environnement devient un marché juteux

Au moment où se tient jusqu’au 29 mars une conférence sur l’environnement à Bogota, JAVIER SILVA HERRERA, journaliste au quotidien colombien El Tiempo, s’attarde sur les bénéfices élevés que peut rapporter la biodiversité en Colombie. Traduction d’un article du 25 mars 2008.

« L’éthanol est produit en Colombie avec du sucre de canne, mais il existe des projets pour le faire avec de la banane et de yuca (arbuste des zones sèches d’Amérique du Sud).

Dans les quatre prochaines années, de nombreuses entreprises pourraient recevoir quelques 500 millions de dollars pour produire des biocombustibles, diminuer la pollution et cultiver la biodiversité
Ces chiffres placent cette partie de l’économie en première position des revenus avec l’exportation de fleurs et la commercialisation de produits non-traditionnels.

De fait, la Colombie se trouve être l’un des pays les plus avancés sur ce thème, étant l’un des territoires avec le plus de ressources naturelles de la planète.

En général, ce sont des investissements qui oscillent entre 5 et 30 millions de dollars, mais qui peuvent être récupérés en presque deux ans si les prix internationaux se maintiennent. « De plus, c’est une opportunité pour arrêter de contempler nos ressources et en profiter pour que ces ressources soient durables » explique Jairo Guerra, expert de ce thème.

L’analyse de cette nouvelle niche du marché sera une des thématiques centrales de la Première Foire International de l’Environnement (FIMA : Feria Internacional de Medio Ambiente) qui a commencé le 25 mars à Corferias, à Bogota et qui se prolonge jusqu’au samedi 29.
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Atteindre des gains multimillionnaires en baissant les émissions de gaz
Une cinquantaine d’entreprises nationales espère gagner 115 millions de dollars dans les quatre prochaines années en baissant les émissions de gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone ou le méthane.
Les entreprises entrent dans ce « commerce » en planifiant des stratégies technologiques afin de réduire la pollution qui entraîne l’utilisation de combustibles fossiles.

La biodiversité, une mine d’or

La biodiversité n’est plus une ressource à méditer mais une énorme opportunité de commerce.
Dans le monde, le « biocommerce » évolue, selon des chiffres de l’Institut Humboldt, de plus de 750 millions de dollars par an. En Colombie, les chiffres sont plus faibles mais croissent avec force. Il existe déjà plus de 1250 entreprises dédiées à cette activité, le double de ce qu’il y avait en 2000. Ces entreprises ont enregistré pour 130 millions de dollars de mouvement en 2007. […]

L’année dernière, l’exportation de poissons apporta 6 millions de dollars de revenus. Et 17 millions par la vente de plantes médicinales. Font également partie du « biocommerce » l’écotourisme et les cosmétiques organiques.

La majorité de ces projets se concentrent à Antioche, Valle et Quindio et recoivent des finances de la part du Fond du Biocommerce, qui a déboursé plus de 2000 millions de crédits.

José Antonio Gomez, directeur du programme sur le Biocommerce pour Humboldt, explique que les fleurs, les fruits et les miels, qui se développent à Bolivar, Huila et Cauca, sont les commerces avec le plus d’opportunités. « C’est un champ qui, en plus d’être bénéfique pour le commerce, permet de protéger les ressources naturelles » développe Jairo Guerra.

Du sucre aux biocombustibles

Désormais on ne produit plus seulement du sucre pour obtenir des profits mais pour le commerce de biocombustibles.
Ces campagnes produisent quotidiennement plus d’un million de litres d’éthanol à partir de la canne à sucre, qui permet des bénéfices de 218 millions de dollars environ chaque année. La demande locale s’élève à un million et demi de litres par jour.

Le commerce est rentable parce que l’installation de la technologie nécessaire pour développer le combustible demande un capital de 30 millions de dollars, récupérés en moins d’un an avec un prix de base de 1,141 peso au litre. De surcroit, le gouvernement donne des aides, avec l’extension de la TVA, l’impot sur la rente pour 10 ans …

Concernant le biodiesel, qui se produit à partir de l’huile de palmier, les chiffres sont plus faibles mais pas négligeables.

La firme privée Oleoflores a misé sur une plante qui peut produire 170 000 litres par jour, qui représente des profits de 73 millions de dollars.

L’année prochaine, la production pourra augmenter à 900 000 litres quotidiens avec le fonctionnement nouveau de trois plantes. Cette initiative a lieu au milieu d’une polémique mondiale sur les biocombustibles. Selon une étude de l’organisation Nature Conservancy, les biocombustibles entrainent une augmentation des produits de consommation.

De plus, les émissions de carbone nécessaire à mettre ces technologies en marche, en détruisant de grandes portions de terrains, ne compensent pas le bénéfice environnemental supposé. »

Quand la défense de l’environnement devient un marché juteux

Au moment où se tient jusqu’au 29 mars une conférence sur l’environnement à Bogota, JAVIER SILVA HERRERA, journaliste au quotidien colombien El Tiempo, s’attarde sur les bénéfices élevés que peut rapporter la biodiversité en Colombie. Traduction d’un article du 25 mars 2008.

« L’éthanol est produit en Colombie avec du sucre de canne, mais il existe des projets pour le faire avec de la banane et de yuca (arbuste des zones sèches d’Amérique du Sud).

Dans les quatre prochaines années, de nombreuses entreprises pourraient recevoir quelques 500 millions de dollars pour produire des biocombustibles, diminuer la pollution et cultiver la biodiversité
Ces chiffres placent cette partie de l’économie en première position des revenus avec l’exportation de fleurs et la commercialisation de produits non-traditionnels.

De fait, la Colombie se trouve être l’un des pays les plus avancés sur ce thème, étant l’un des territoires avec le plus de ressources naturelles de la planète.

En général, ce sont des investissements qui oscillent entre 5 et 30 millions de dollars, mais qui peuvent être récupérés en presque deux ans si les prix internationaux se maintiennent. « De plus, c’est une opportunité pour arrêter de contempler nos ressources et en profiter pour que ces ressources soient durables » explique Jairo Guerra, expert de ce thème.

L’analyse de cette nouvelle niche du marché sera une des thématiques centrales de la Première Foire International de l’Environnement (FIMA : Feria Internacional de Medio Ambiente) qui a commencé le 25 mars à Corferias, à Bogota et qui se prolonge jusqu’au samedi 29.
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Atteindre des gains multimillionnaires en baissant les émissions de gaz
Une cinquantaine d’entreprises nationales espère gagner 115 millions de dollars dans les quatre prochaines années en baissant les émissions de gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone ou le méthane.
Les entreprises entrent dans ce « commerce » en planifiant des stratégies technologiques afin de réduire la pollution qui entraîne l’utilisation de combustibles fossiles.

La biodiversité, une mine d’or

La biodiversité n’est plus une ressource à méditer mais une énorme opportunité de commerce.
Dans le monde, le « biocommerce » évolue, selon des chiffres de l’Institut Humboldt, de plus de 750 millions de dollars par an. En Colombie, les chiffres sont plus faibles mais croissent avec force. Il existe déjà plus de 1250 entreprises dédiées à cette activité, le double de ce qu’il y avait en 2000. Ces entreprises ont enregistré pour 130 millions de dollars de mouvement en 2007. […]

L’année dernière, l’exportation de poissons apporta 6 millions de dollars de revenus. Et 17 millions par la vente de plantes médicinales. Font également partie du « biocommerce » l’écotourisme et les cosmétiques organiques.

La majorité de ces projets se concentrent à Antioche, Valle et Quindio et recoivent des finances de la part du Fond du Biocommerce, qui a déboursé plus de 2000 millions de crédits.

José Antonio Gomez, directeur du programme sur le Biocommerce pour Humboldt, explique que les fleurs, les fruits et les miels, qui se développent à Bolivar, Huila et Cauca, sont les commerces avec le plus d’opportunités. « C’est un champ qui, en plus d’être bénéfique pour le commerce, permet de protéger les ressources naturelles » développe Jairo Guerra.

Du sucre aux biocombustibles

Désormais on ne produit plus seulement du sucre pour obtenir des profits mais pour le commerce de biocombustibles.
Ces campagnes produisent quotidiennement plus d’un million de litres d’éthanol à partir de la canne à sucre, qui permet des bénéfices de 218 millions de dollars environ chaque année. La demande locale s’élève à un million et demi de litres par jour.

Le commerce est rentable parce que l’installation de la technologie nécessaire pour développer le combustible demande un capital de 30 millions de dollars, récupérés en moins d’un an avec un prix de base de 1,141 peso au litre. De surcroit, le gouvernement donne des aides, avec l’extension de la TVA, l’impot sur la rente pour 10 ans …

Concernant le biodiesel, qui se produit à partir de l’huile de palmier, les chiffres sont plus faibles mais pas négligeables.

La firme privée Oleoflores a misé sur une plante qui peut produire 170 000 litres par jour, qui représente des profits de 73 millions de dollars.

L’année prochaine, la production pourra augmenter à 900 000 litres quotidiens avec le fonctionnement nouveau de trois plantes. Cette initiative a lieu au milieu d’une polémique mondiale sur les biocombustibles. Selon une étude de l’organisation Nature Conservancy, les biocombustibles entrainent une augmentation des produits de consommation.

De plus, les émissions de carbone nécessaire à mettre ces technologies en marche, en détruisant de grandes portions de terrains, ne compensent pas le bénéfice environnemental supposé. »