Des terrains de rugby aux amphis

Six heures de cours par jour en moyenne ; les entraînements au Rugby Club de Montpellier ; la compétition le week-end : Jacques Boussuge est un jeune homme pressé.

« J’ai envie d’avoir un diplôme » concède le champion du monde 2006 des moins de 21 ans, joueur du MHRC en Top 14. Pas vraiment amateur – il dispose pour le moment un contrat Espoir -, le jeune ailier montpelliérain doit gérer un emploi du temps des plus chargé.

Etudiant en première année à Sup de Co, le rugbyman suit pourtant un cursus scolaire « normal », sans passe-droit. « Mes horaires ne sont pas aménagés mais j’ai la permission de rater des cours si j’ai un entraînement. A moi de m’organiser pour rattraper le retard », explique-t-il, motivé mais conscient de la difficulté de conjuguer ses deux « activités »au quotidien. Car il pense déjà à l’avenir et à son après-carrière. Il ne veut pas perdre de temps. « En dehors des entraînement, j’ai pas mal de temps libre et je préfère le meubler par les études ».

Une motivation sans faille, ou presque pour le jeune 3/4 aile montpelliérain. « Parfois c’est difficile d’enchaîner les deux car le retard en cours s’accumule. Il faut savoir faire la part des choses. »
Heureusement il a le soutient du club : « Le club m’encourage, aussi bien le président que les entraîneurs. Si j’ai un cours important ou un examen, ils acceptent évidemment que je sèche une séance avec le groupe ».

A 23 ans, Jacques Boussuge a bien la tête sur les épaules et semble prêt à surmonter la difficulté de concilier sport de haut niveau et études supérieures. Avec l’espoir que Sup de Co ne sera pas un frein à sa carrière de rugbyman professionnel.