Boston Celtics, des stars et des victoires

Par le 6 janvier 2008

celtics.gifActuellement meilleure équipe de la NBA, les Celtics de Boston seront-ils champions au mois de juin ? Avec la venue cette saison de Ray Allen et surtout celle de Kévin Garnett, on ne peut être qu’optimiste. En ajoutant Paul Pierce, le franshise player de Boston depuis de nombreuses années, c’est sans doute le trio le plus détonnant de toute la ligue nord-américaine. Malgré tout, il faut émettre quelques réserves car l’histoire récente de la NBA a démontré que l’addition de stars dans une équipe n’a jamais conduit au titre suprême.

Kobe et Shaq, entre sourirs et rivalités

Plusieurs équipes, ces dernières saisons, ont tenté de construire des « dream team » sans obtenir des résultats probants. La recette est toujours la même. Prendre des stars déjà confirmées individuellement, qui n’ont jamais été sacrées champions, et si possible proche de la retraite. Des joueurs motivés qui aimeraient bien se retirer auréolés d’un titre de champion. Sur le papier, ça fait rêver. La réalité du terrain est autrement plus compliquée.

Houston 1996-2000 : la tournée d’adieux

Trois stars en pré-retraite
L’équipe est double championne NBA en 1994 et 1995. La saison suivante est en dessous des attentes alors les dirigeants décident de recruter le meilleur joueur de la saison 1993, Charles Barkley. Hakeem Olajuwon, star de l’équipe, s’occupe de faire venir son vieux pote des années facs, Clyde Drexler, finaliste NBA en 1991. Voici réunis au sein d’une même équipe 3 des 50 meilleurs joueurs de la NBA de tous les temps. Du jamais vu ! Le problème, c’est que le premier à 33 ans et un dos en compote, le deuxième, 33 printemps lui aussi, a des problèmes récurrents aux genoux et le troisième, du haut de ses 34 ans, est plus proche de la sortie que du début. Résultat, durant leur première saison en 96/97, ils parviennent à se hisser jusqu’aux finales de la conférence ouest (demi-finales NBA) mais sont battus 4 victoires à deux par Utah. La saison suivante, les Rockets sont éliminés dès le premier tour des playoffs 3-1 par les Lakers. Drexler prend « enfin » sa retraite. Pour le remplacer, « le fidèle lieutenant de Jordan », Scottie Pipen (33 ans) et 6 titres, pose ses valises dans la franchise texane. Son expérience n’y changera rien. Houston sort comme l’an passé au premier tour, battu 3-1 par les lakers. La saison suivante, place aux jeunes. Le rookie (débutant) Steve Francis prend les commandes de l’équipe en l’absence d’Olajuwon blessé 37 matches sur 81 et Barkley (20 matches disputés). L’équipe n’atteindra même pas les playoffs. Fin de l’époque des stars.

Paul Allen et Bill Gates, cofondateurs de Microsoft

Portland 1999/2002 : les fauves sont lâchés

L’équipe a été rachetée durant la décennie 90 par Paul Allen. Ce richissime milliardaire qui a fait fortune dans l’informatique, n’est autre que le cofondateur de Microsoft avec Bill Gates en 1975. Considéré comme la 19ème fortune de la planète, il est féru de sport. En achetant l’équipe des Blazers, son objectif est clair. Remporter le titre le plus rapidement possible. Pour cela il choisi le talentueux mais néanmoins tumultueux rookie Racheed Wallace, qui deviendra rapidement le champion des fautes techniques et des expulsions. Il recrute également le géant Lithuanien Arvidas Sabonis (2m20) très connus des parquets européens. En 99/00, une petite armada se constitue. Detelf Schrempf, 37 ans, finaliste en 96, Steve Smith et un certain… Pipen viennent grossir les rangs. La mayonnaise ne prend pas et l’équipe ne gagne des matchs qu’avec des exploits individuels. En playoff, cela ne pardonne pas et l’équipe est battues 4-1 par les Lakers en finale de conférence. La saison 00/01 verra l’arrivée de deux vétérans supplémentaires. Dale Davis et surtout Shawn Kemp et ses problèmes avec la justice et la drogue. L’équipe ressemble à une foire d’empoigne et ses joueurs se font surtout remarquer en dehors du terrain. Ce qui vaut aux Portland Trailblazers d’être tristement rebatisés les « Jailblazers ». L’équipe sera balayée au premier tour des playoffs 3-0 par les même Lakers qui s’envolent vers leur second titre d’affilé. Rebelote la saison suivante.

Los Angeles 2002/2005: des égos surdimensionnés

Fort de 3 titres remportés consécutivement en 2000, 2001 et 2002, tout le monde voie la dynastie Lakers s’installer durablement. C’est sans compter sur la discorde entre les deux stars de l’équipe, Shaquille O’Neal et Kobe Bryant.Kobe et Shaq, entre sourirs et rivalités A seulement 24 ans, ce dernier possède déjà trois bagues de champion et ne compte pas s’arrêter là. Ce qu’il voudrait, c’est prendre les rennes de l’équipe, seul. Dès la saison 02/03, il se met à « croquer » le ballon, ce qui n’est pas sans déplaire à O’Neal. Les deux stars s’amuse à celui qui mettra le plus de points, au détriment du collectif pourtant bien huilé des Lakers les saisons précédentes. Ils seront battu 4-2 au second tour des playoffs par San Antonio avec dans leurs rangs un certain Tony Parker. La saison suivante, après cette défaite amère, les dirigeants font le « coup » de l’été sur le marché des transferts. Ils signent pour le salaire minimum deux anciens « all-star », Karl Malone (40 ans !) et Gary Payton (35 ans). Là encore l’addition de stars va se révéler infructueuse. Malone sera blessé une bonne partie de la saison et Payton, au caractère bien trempé, ne s’entend pas avec l’arrogance de Kobe qui continue de vouloir faire cavalier seul. L’équipe ira pourtant en finale mais les égos prendront le pas sur le jeu. Ils seront battu 4-1 par une équipe de Détroit justement ultra collective. Fin de la suprématie des Lakers. L’année suivante, Malone prend sa retraite, Payton est transféré à Boston et « Shaq » part à Miami. Kobe obtient ce qu’il voulait. Il est seul aux commandes de l’équipe mais l’équipe n’atteindra pas les playoffs cette année là.

Boston 2007/2008: une « dream team » championne NBA ?

L’addition de stars dans une équipe, aussi talentueuses soient-elles est donc un pari très risqué. Pourtant, cette saison, les Boston Celtics avec leur « Big Three » proposent une modèle de collectif. Qu’ont-ils de si différent ? Tout d’abord, même si les trois stars sont trentenaires, Pierce (30 ans), Garnett (31) et Allen (32), elles semblent être en pleine possession de leurs moyens. De plus, l’effectif autour d’eux est complet. Ensuite, nous avons à faire à des joueurs qui acceptent le collectif d’une équipe et qui ne rechignent pas à partager les points en attaque. Ceci nous donne trois joueurs à 20 points par match dans la même équipe ! Enfin, les trois compères affichent sur le terrain rigueur et complicité. Sauf blessure grave, on voit mal comment cette équipe qui survole la conférence Est, n’irait pas en finale cette saison. Le plus gros danger sera pour eux d’affronter en finale l’une des grosses écuries de la conférence Ouest : Dallas, Phoenix ou San Antonio. Verdict en juin.
En route vers le titre?

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