Pérou: La médecine légale ne permettra pas à Fujimori d’échapper à ses responsabilités

Le 22 septembre 2007, Alberto Fujimori, qui fût président du Pérou de 1990 à 2000, a été extradé depuis le Chili. Ce retour au Pérou met fin à une fuite qui aura duré 7 ans. « El Chino », comme le nomment ses partisans doit depuis faire face à la justice. Il est accusé, entre autres, de malversations financières, d’assassinat, et de crime contre l’humanité.

Après 7 ans de fuite, Alberto Fujimori ne trouvera pas d’autre prétexte pour échapper à la justice. Alors que son clan dénonce des conditions d’incarcérations dures qui affectent la santé de l’ex-président, les institutions médicales, elles, l’ont déclaré apte à poursuivre les audiences. Traduction d’un article du quotidien péruvien La Republica daté du 21 février 2008.

La santé d’Alberto Fujimori est stable. Il peut continuer à assister aux audiences du procès dans lequel il est entendu pour crime contre l’humanité. C’est ce qu’annonce Luis Bromley, le chef de l’institut de Médecine légale.

Le médecin du ministère public a également assuré que l’hypertension dont souffre l’ex-président est désormais stabilisée. Il n’oppose aucune objection à ce que celui-ci continue d’assister au procès

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L’Institut de Médecine Légale a ordonné qu’un spécialiste reste en permanence au siège de la Direction des Operations Spéciales (DireOS) afin de donner des informations sur la santé de l’ex-président. Fujimori est détenu au siège de la DireOS depuis le mois de septembre de l’an dernier.

«L’ingénieur Fujimori se montre stable, il présente un bon état en terme de nutrition et d’hydratation, et un bon équilibre sur le plan des fonctions internes. Son hypertension est également régulée» note le spécialiste.

Bromley explique que les maux de dos et de tête dont Alberto Fujimori dit souffrir ne sont que des symptômes de réaction à l’égard du procès. Il a en outre passé de nombreuses heures assis et en état de stress.

«Les symptômes dont souffre Fujimori ne sont pas dus à une maladie de la colonne vertébrale,. Ces symptômes sont des réactions à la situation dans laquelle il se trouve» indique t-il.

La veille, le plus jeune fils de l’accusé, Kenyi Fujimori avait protesté. Pour lui, le régime d’incarcération de son père affecte sa santé.

Ces éléments ont été niés par Bromley, qui a déclaré que Fujimori « n’était pas dans l’impossibilité d’assister à la suite des audiences ».