N’êtes-vous pas trop déçu de n’avoir pas été récompensé aux Victoires de la musique?
Si, bien sûr mais je suis encore plus déçu pour mon public qui s’était mobilisé. Ce n’était que ma première nomination et j’espère bien qu’il y en aura d’autres. Et puis l’essentiel c’est d’avoir pu jouer et chanter pour des millions de télespectateurs. A travers leur écran, ils ont découvert un peu de mon univers musical.
Vous avez eu un parcours difficile, qu’a représenté cette nomination?
Etre nommé constitue une reconnaissance de la part des professionnels. C’est une grande chance en tant qu’ancien artiste indépendant et c’est aussi une victoire pour tous les artistes qui sont sur la route, pour les intermittents. J’espère que ça va donner du baume au coeur à certains.
Votre musique est dite « inclassable »…
Ma musique s’inscrit dans la catégorie des « chansons à frissons ». C’est moi qui ai trouvé ce qualificatif pour caractériser mes textes et mes chansons. Je ne pense pas faire partie de la nouvelle scène française. Face au réalisme de chanteurs comme Bénabar ou Vincent Delerm, mon univers est beaucoup plus naïf et mes influences nombreuses: Ottis Redding, Brel, Led Zeppelin et bien d’autres encore. Bref, je suis un alien de la nouvelle scène française.
Le titre « Liberta » vous a fait connaître du grand public, qu’est-ce qui a fait de cette chanson un tube?
Liberta existe depuis des années mais c’est seulement l’an dernier qu’elle a été entendue sur les ondes. Depuis le début, les gens se sont accrochés à cette chanson. Aujourd’hui, elle me dépasse. Elle n’est plus à moi, désormais elle appartient au public. C’est une mélodie enfantine qui ramène à des choses simples et à des rêves d’enfants.
Vous parlez d’enfants, votre projet de fondation est-il toujours d’actualité?
Evidemment. Quand j’ai démarré la musique, j’avais comme projet de créer une fondation pour les enfants de France et d’ailleurs. Actuellement, j’ai trop de travail pour m’on occuper mais dès l’année prochaine je compte bien avancer ce projet. Il me tient à coeur. Je ne veux pas être qu’un chanteur, je veux aussi faire des choses utiles. Le bonheur que le public me procure, je veux le rendre.
Article publié dans le Midi Libre (03/03/09)