Explications : lors de l’inscription, un numéro d’identifiant est attribué, ainsi qu’un mot de passe commun. Or, beaucoup d’abonnés ne changent pas ce mot de passe. N’importe qui peut alors accéder aux coordonnées du lecteur, prendre connaissance des livres empruntés, ou même poster pour lui des messages sur le forum. Caroline, 30 ans, s’est enregistrée à la médiathèque Fellini. «On ne m’a rien dit lors de l’inscription. Tout le monde peut avoir accès à mon numéro de téléphone, ce n’est pas très fiable de la part de la bibliothèque».
La Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) est formelle : d’après la loi informatique et libertés, les médiathèques étaient hors la loi jusqu’au récent changement, car elles ne préservaient pas la sécurité des données des utilisateurs.
Aujourd’hui les médiathèques s’emploient à changer de cap. Gilles Gudin de Vallerin, directeur du réseau des médiathèques, s’explique : «Nous ne pensions pas qu’autant de personnes ne changeaient pas le mot de passe initial. Il y a eu un problème de communication. Nous avons réagi dès que nous avons pris conscience du phénomène, le système est maintenant individualisé».
Il ajoute : «Malgré ce contre-temps, nous croyons à ces nouveaux services en ligne, c’est l’avenir.»