La Vie parisienne d’Offenbach

La Vie parisienne d’Offenbach symbolise la fête, les plaisirs, l’étourdissement de vivre. Elle rencontre un succès devant un public conquis au théâtre du Domaine d’0, à ciel ouvert.

L’opéra est pour certains jeunes un spectacle ennuyeux et réservé aux seniors.
La Vie parisienne d’Offenbach est une opérette et une comédie musicale qui va changer ces aprioris et ne vous laissera pas indifférents. L’orchestre Avignon Provence, les chœurs de l’Opéra de Montpellier font parti de ce grand spectacle. Son titre renvoie dès la création de l’œuvre à une « photographie » de la vie
à Paris à une époque bien précise, avec des situations et des personnages
fortement caractérisés en fonction d’un contexte historique et culturel. «J’ai donné à mon interprétation de la vie parisienne le sous-titre de l’Egotisme de l’Hédonisme» précise Carlos Wagner metteur en scène.

Le décor place dans un écrin de dentelles noires l’action menée par les amiraux suisses, les dandies parisiens, les élégantes, les touristes et les généraux à plumer. Et tous dansent un quadrille qui, à un siècle et demi de distance, n’a rien perdu de sa virevoltante folie.

Nous les avons rencontré lors de leur dernière répétition au Parc des
expositions. Ce résultat édifiant est le fruit d’un travail colossal comme en témoigne le metteur en scène, les comédiens et le chef d’orchestre lors de ce reportage de 7LTV.

La représentation se déroule à ciel ouvert les 7, 9 et 10 juillet au domaine d’O à Montpellier. Malgré la pluie qui a interrompue plusieurs fois le spectacle lors de la représentation du 9 juillet, sans doute un clin d’œil à la vraie vie parisienne, les comédiens ont reçu un standing ovation de la part des spectateurs totalement conquis.

Il était une fois l’Opéra

Il est 17h, jeudi 15 janvier 2009, quand l’espace Montpellier jeunesse prend des tonalités lyriques. Venue battre la mesure de l’évènement, une trentaine de jeunes lycéens ou étudiants, attend impatiemment. Dans le cadre des grandes rencontres, ces jeunes vont plonger dans un univers qu’ils méconnaissent pour la plupart: l’Opéra.

Alors qu’elles sont plus musicales à l’accoutumée, les chaises des locaux de l’espace jeunesse apparaissent cette après-midi là, toutes occupées. L’heure est à la découverte de l’Opéra Comédie et de ses métiers. Pour orchestrer l’événement, la Comédie de Montpellier a envoyé Jean Michel Balester, animateur-moniteur pédagogique. Dès son arrivée sur les planches, il se révèle vite aussi chanteur passionné, illustrant la définition même de l’Opéra par des paroles en chanson, digne d’un baryton! Une façon de donner le « la » à la rencontre qui laisse au passage stupéfait une partie de l’auditoire.

La découverte peut alors commencer. Du talentueux chanteur lyrique au simple éclairagiste, les métiers du spectacle vivant se déclinent alors, et s’articulent les uns aux autres pendant près d’une heure et demie. L’occasion de découvrir les métiers d’un lieu hors du commun et d’informer par la même occasion sur les différents cursus qui y conduisent. L’envers du décor apparaît vite diversifié, les métiers ne se ressemblent pas, mais contribuent tous à réaliser la même chose: une œuvre à part entière. S’appuyant sur un DVD consacré à la réalisation de l’œuvre de Mozart « Les noces de Figaro », la découverte se réalise méthodiquement. La présentation des différents métiers effectuée; des plus artistiques au plus techniques, c’est finalement l’œuvre collective qui retient l’attention. Jean-Michel Balester l’évoque d’ailleurs avec intérêt: « On ne s’imagine pas derrière un Opéra l’expérience, les techniques, les problèmes autant sur le plan technique qu’humain. A l’Opéra, la passion passe avant l’ambition. Tout le monde peut y arriver tant que cette passion existe. » On l’a compris, l’Opéra est un univers à part que notre chef de séance orchestre avec brio.

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Rythmé par des inter-mezzo de questions, le propos éclaire tour à tour chaque étape de la préparation d’un Opéra, des premiers réglages à la dernière répétition générale. Les acteurs se multiplient, mais chacun se cantonne à sa propre tâche. L’Opéra donne alors un ton, un rythme et surtout l’impression d’être une belle et grosse machine réglée comme du papier à musique. L’expression parle d’elle même et montre à que point le respect reste dans ce décor une valeur fondamentale. Marie Antunes, responsable du service jeune public et action culturelle l’évoque d’ailleurs avec admiration : « Tous les acteurs d’un Opéra contribuent à la même chose dans le respect…respect de l’œuvre, du chef d’orchestre, du metteur en scène, du projet artistique. »

A l’initiative du projet et en partenariat avec l’espace jeunesse, Marie Antunes semble très attachée à la mission de service publique que l’Opéra met en place au long de l’année. Plus que de réaliser de simples visites de l’Opéra et d’ouvrir au public des répétitions, c’est une véritable démocratisation culturelle qui se met en place: «Nous travaillons auprès de personnes qui pour des raisons sociales ou financières, se pensent éloignées de la culture. Nous réalisons auprès d’elles un travail de sensibilisation sans pour autant négliger les abonnés. » 

Pour Marie-Hélène Salson, employée de l’espace Montpellier jeunesse, les rencontres s’accordent à merveille: « Cette sensibilisation à la culture me tenait à cœur. Nous avons réalisé des rencontres avec l’orchestre national, puis avec le metteur en scène d’une pièce jouée au Théâtre des 13 vents et aujourd’hui cette rencontre avec l’Opéra. Ces trois évènements ont permis aux jeunes de rencontrer des passionnés et je m’en réjouis ». Le prochain rendez vous est déjà fixé au 28 janvier prochain pour la répétition générale à l’Opéra. Une belle manière de clôturer ces rencontres culturelles et d’accorder la théorie à la réalité.