Les surfeurs de Palavas sont-ils de vrais surfeurs?

Le surf attire de plus en plus de monde dans la région montpelliéraine. Pourtant, les vagues de Palavas ne ressemblent pas souvent à celles de la côte Atlantique.

Du surf à Palavas-les-Flots ? «  D’après ce qu’on voit sur Surf Report (application permettant d’avoir des prévisions sur les spots de surf, ndlr), Palavas c’est flat, il n’y a souvent pas de vague. Si je devais aller là-bas je n’y trouverais pas mon compte », estime Yann de l’Ecole de Surf de Bretagne La Torche. Pourtant la discipline est en plein boom.

Une activité en plein essor

A l’école de surf Palawaï Surf School, le nombre d’inscrits est passé d’une vingtaine il y a cinq ans à 140 cette année. Clarence, moniteur de surf, a créé l’école en 2012. Il explique : « dans la région, l’évolution s’est faite plus tard qu’ailleurs car il fallait le temps d’éduquer les gens au fait qu’il y a bien des vagues. Jusqu’à il y a quelques années, le surf n’était pas accessible au grand public car il n’y avait pas de matériel ». La proximité de Montpellier bénéficierait au spot de Palavas en effaçant le phénomène de saisonnalité que l’on peut voir dans les Landes, analyse-t-il. Hossegor comme Palavas voient leur population multipliée par dix en période estivale. Mais contrairement à la petite ville des Landes, Palavas est situé à moins de 15 km d’une grande métropole, vrai vivier à futurs surfeurs.
Valentin, surfeur palavasien et créateur de la communauté Facebook Surf Hérault suivie par plus de 650 personnes, fait le même constat, «  avec le dynamisme de Montpellier et l’ouverture de l’école de surf, on est passé d’une petite famille à beaucoup de monde ».

Des surfeurs patients, parfois frustrés

Les surfeurs palavasiens se sont adaptés aux spécificités de la zone : «  Il faut être disponible et pouvoir se libérer dès qu’il y a des vagues, mais il y a de belles sessions et une bonne ambiance dans l’eau  » explique Fanny, une habituée du spot. Des vagues qui ne sont pas très grosses : parfait pour débuter. Pour Clarence, la difficulté à Palavas pour un surfeur en cours d’apprentissage «  c’est le perfectionnement, cela reste un challenge ici, il faut bouger pour évoluer  ». Mac Millan, shaper établi a proximité du spot palavasien (voir l’encadré) reconnait que le pratiquant local est parfois « un surfeur frustré » dans l’attente de vagues. Mais comme tous les surfeurs, ce sont des voyageurs dans l’âme, ils n’hésitent pas à « bouger pour trouver des vagues  ».

Mais alors, vrais surfeurs? « Il y a de vrais surfeurs partout, un surfeur c’est quelqu’un qui est capable de s’adapter à un maximum de conditions, de s’adapter à des vagues » explique Jérôme du Hossegor Surf Club.
Maintenant vous le savez, Palavas et Honolulu ont une chose en commun : de vrais surfeurs.

Former les futurs éco-citoyens

« L’eau est notre vie, elle existe grâce à nous ». Un message que tente de faire passer Mission Littoral aux plus jeunes. Tout au long de l’été, la Saur, société de gestion des eaux, propose un spectacle pédagogique de sensibilisation des enfants à la préservation de l’eau et de l’environnement.

En 2007, une opération pilote avait vu le jour à Carnac dans le Morbihan. Suite au succès rencontré, pas moins de 24 plages françaises ont pu bénéficier de l’opération cet été. « L’animation est partie des plages de la Manche, puis l’Atlantique et la tournée se termine sur la côte méditerranéenne, ici à Palavas », décrit M. Bouchacourt, chef du centre Hérault de la Saur. Suite à la loi sur l’eau de décembre 2006, l’objectif
est d’améliorer la qualité de l’eau d’ici 2015. Pour y parvenir, une évolution des comportements des citoyens est nécessaire. « Un petit geste peut amener une économie énorme en énergie, en eau… »Une mise en scène par des commédiens professionnels
Un apprentissage du développement durable qui passe par l’éducation des enfants. « Avec Mission Littoral, on essaye de faire comprendre aux enfants que si l’on ne fait rien, la situation pourrait devenir critique. On souhaite qu’ils apprennent de bonnes pratiques mais il reste du travail. Nous vivons dans un mode de consommation : on jette alors que l’on pourrait récupérer beaucoup de choses. »

Dans l’Hérault, la communauté de communes du Pays de l’Or et le SIVOM de l’étang de l’Or ont décidé de s’associer avec la Saur. Sur les plages de la communauté (Grande-Motte, Carnon et Palavas), le SIVOM, en charge du littoral, gère le suivi de la qualité des eaux de baignade. « La communauté, c’est vingt points de prélèvement tous les deux jours sur les 18 km de plage, qui sont ensuite analysés par la Saur », se félicite Sonia Ghariani, responsable de la communication (vidéo 1).

La SIVOM investit également beaucoup sur les stations d’épuration de Carnon, Pérols et Lansargues qui devraient être prochainement rénovées.
C’est pourquoi, l’idée de sensibiliser les enfants à l’éco-citoyenneté est devenue une priorité. « Nous voulons rendre cela interactif, avec la distribution de prospectus sur le cycle de l’eau par exemple ». Devant le succès de l’opération, le rendez-vous est déjà donné pour l’an prochain. « Nous souhaitons recommencer les animations l’année prochaine, mais sur plusieurs jours cette fois-ci. »
Le village de l’environnement ravit petits et grands. L’animation se veut ludique avec des spectacles et des ateliers : pêche aux déchets, fabrication de maracas, atelier de papier recyclé, sculpture écologique, etc. Des enfants de 5 à 12 ans viennent s’amuser tout en étant sensibilisés aux questions environnementales. Les vacanciers sont enchantés par une telle démarche (voir vidéo 2) et les enfants des centres de vacance du Pays de l’or sont bien entendu conviés. De quoi former les éco-citoyens de demain.


Restaurants de plage : une guerre avec concession

« Quel que soit le vainqueur, cette plage ne pourra ouvrir que fin mai, début juin. » Le contrat de location d’Anna Larmignat, pour sa concession de plage La Playa de Cuba, près du port de Palavas, ne sera peut-être pas renouvelée. Une décision qui tarde, période post-électorale oblige.

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