Le terrorisme est international. On le savait avec Al Qaida, on en a désormais un potentiel exemple avec les relations qu’auraient nouées les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) avec l’organisation séparatiste basque (ETA). La justice espagnole enquête.
L’une des principales instances judiciaires ibérique «va lancer une commission rogatoire à la Colombie pour demander les informations qu’ils détiennent sur la relation qu’entretiennent les FARC et ETA», rapportent des sources judiciaires espagnoles à l’AFP.
Des liens depuis 5 ans
Cette annonce fait suite à l’incursion de l’armée colombienne en Equateur le 1er mars dernier. Au cours de cet assaut polémique qui a provoqué une crise diplomatique dans la région, le numéro 2 des FARC, Raul Reyes, avait été tué, et son ordinateur récupéré. Les enquêteurs y auraient trouvé des messages prouvant l’existence de relations avancées entre les deux groupes terroristes. La semaine passée, le vice-président colombien, Francisco Santos, avait annoncé que les FARC cherchaient un appui de l’ETA depuis 5 ans. Ils souhaitaient ainsi perpétrer des attentats dans la capitale espagnole contre des hauts fonctionnaires colombiens. De son côté, la vice-présidente du gouvernement espagnol, Maria Teresa Fernandez de la Vega, a simplement déclaré que les deux pays «travaillent ensemble dans la lutte contre le terrorisme et la délinquance internationale».
Le président Uribe en a profité pour rappeler qu’il considérait les FARC comme des terroristes car «ils se financent par le narco-trafic et ne tiennent pas compte du droit international humanitaire.» Il demande ainsi à l’Organisation des Etats Américains (OEA) de ne pas considérer la guérilla marxiste comme un groupe belligérant.