Le tour du monde de l’info #3

Si vous n’avez pas suivi l’actualité, voici un récapitulatif des événements internationaux qui ont marqué cette semaine.

Les Etats-Unis reconnaissent Jérusalem comme capitale d’Israël

Le président américain, Donald Trump, a reconnu Jérusalem comme capitale de l’État hébreu mercredi 6 décembre. L’ambassade américaine déménagera prochainement de Tel-Aviv pour s’installer dans la ville trois fois saintes (le judaïsme, le christianisme et l’islam). Depuis plus d’un siècle, la ville est disputée par différents peuples.
Donald Trump a tenu l’une de ses promesses de campagne en appliquant une décision votée par le Congrès américain en 1995 mais qui avait toujours été repoussée par ses prédécesseurs.Une annonce qui risque d’anéantir le processus de paix mis en place ces dernières années.
Trump est seul contre tous. La communauté internationale a condamné unanimement la décision américaine et refuse de reconnaître la souveraineté d’Israël sur la totalité de la ville. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a rappelé que le statut de Jérusalem doit être « négocié directement » entre Israéliens et Palestiniens. Seul le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou s’est réjoui de cette décision en parlant de « jour historique ».
Les conséquences meurtrières se font déjà ressentir. Vendredi 8 décembre, deux Palestiniens sont morts lors d’affrontements – organisés pour s’opposer à la décision de Donald Trump – avec des soldats israéliens. Samedi 9 décembre, deux autres Palestiniens ont été tués lors d’un raid aérien israélien visant une cible du Hamas. Plusieurs dizaines de blessés sont à déplorer. Les protestations et les affrontements sont toujours en cours.
Une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité de l’ONU a été réclamée par plusieurs pays et s’est tenue vendredi 8 décembre. Une autre aura lieu lundi 11 décembre pour évoquer les violences à Jérusalem.

Brexit : un compromis voit enfin le jour

Vendredi 8 décembre, la première ministre britannique, Theresa May et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker se sont accordés pour mettre fin à la première phase des négociations entamée en juin dernier. Le droit des citoyens, le sort de la frontière irlandaise, et le coût du divorce sont les grandes lignes du compromis trouvé. Mais comme le souligne Michel Barnier, le négociateur de l’UE, « il faut encore le travailler, le consolider, le préciser ». Theresa May a assuré qu’il n’y aurait pas de frontière dure avec l’Irlande.
Jean-Claude Juncker a affirmé que pour les expatriés « leurs droits resteront les mêmes après le Brexit ». Mais l’UE a cédé sur un élément : le rôle de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) est affaibli. Le recours à cette instance sera facultatif et les tribunaux britanniques pourront « l’interroger » pendant huit ans sur des dossiers portant sur les droits des citoyens immigrés. Mais Theresa May a dû céder pour le prix du divorce. D’abord évaluée à 20 milliards d’euros par les Britanniques, la facture devrait finalement avoisiner les 50 milliards d’euros.

Yémen : l’ex-président Saleh est mort, tué par des rebelles houthistes

Lundi 4 décembre, l’ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh, a été tué par des rebelles houthistes. Après 33 années passées au pouvoir, il a été poussé à la démission en 2012 par une partie de la population et par la communauté internationale. Son successeur n’a pas pour autant réussi à améliorer la situation. En 2014, le mouvement rebelle houthiste (une branche minoritaire du chiisme), parvient à prendre la capitale, Sanaa, grâce à son alliance avec Ali Abdallah Saleh. Depuis deux ans, le Yémen traverse une guerre qui a coûté la vie à déjà plus de 9 000 victimes. À cela s’ajoute une crise humanitaire sans précédent.

Honduras : les résultats de l’élection divisent le pays

Plus de 5 000 personnes ont défilé à Tegucigalpa, la capitale du Honduras vendredi 8 décembre pour s’indigner des résultats du scrutin du 26 novembre. D’après le Tribunal suprême électoral (TSE), le président sortant, Juan Orlando Herlandez du parti national remporte l’élection avec 42,98% des suffrages contre 41,38% pour Salvador Nasralla, de l’Alliance de l’opposition contre la dictature. Ce dernier a appelé ses sympathisants à manifester et à porter plainte contre le président du TSE. Un recomptage des bulletins est en cours depuis jeudi avec la présence de membres de la société civile et d’observateurs de l’Organisation des Etats américains (OEA) et de l’UE. Mais les représentants de l’opposition n’ont pas voulu y participer. Les résultats définitifs seront prononcés lundi 11 décembre.

Catalogne : l’Espagne retire le mandat d’arrêt européen lancé contre Carles Puigdemont

Mardi 5 décembre, le Tribunal Suprême espagnol a retiré le mandat d’arrêt international lancé contre l’indépendantiste catalan Carles Puigdemont, et quatre autres membres de son ancien gouvernement, réfugiés en Belgique depuis le 27 octobre.
Pour justifier sa décision, le tribunal a expliqué que les responsables catalans avaient manifesté leur intention de revenir en Espagne. Mais ce retrait permet également d’éviter que l’affaire ne soit traitée par la justice belge ou européenne.
Néanmoins, le juge maintient le mandat d’arrêt espagnol contre eux. S’ils reviennent en Espagne, ils seront arrêtés pour rébellion et sédition.

Et pour prolonger le voyage, il s’est également passé…

  Mariage gay : l’Autriche et l’Australie légalisent le mariage pour tous

  Jeux Olympiques : la Russie est suspendue des Jeux Olympiques d’hiver 2018 à Pyeongchang, en Corée du Sud mais ses sportifs peuvent participer sous le drapeau olympique.

  Etat Islamique : le premier ministre irakien annonce « la fin de la guerre » contre l’Etat islamique.

Espagne : Austérité 2 – 0 Indignés

Dimanche dernier le 20 novembre 2011, la droite espagnole gagnait les élections législatives à la majorité absolue avec 44,62% des suffrages. Après avoir remporté les élections municipales et régionales en mai dernier, c’est sans surprise que le Partido Popular amené par Mariano Rajoy s’impose. Pourtant il s’agit moins d’une victoire de la droite que d’une défaite de la gauche, puisque le Partido Popular n’a gagné que 660 000 électeurs de plus qu’en 2008, alors que le Partido Socialista Obrero Español en a perdu plus de 4 millions.

C’est en fait un vote sanction contre le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero au pouvoir depuis 2004, et auquel a participé le candidat du PSOE Alfredo Perez Rubalcaba jusqu’à il y a 3 mois. Pendant la campagne c’est l’incapacité du gouvernement a gérer la crise économique de 2008 qui a été mise en avant. La politique d’austérité mise en œuvre depuis 2010 n’a permis ni de réduire significativement la dette, ni de relancer la croissance économique. Et les mesures comme la baisse de 5% des salaires pour les fonctionnaires, le gel des retraites, ainsi que l’allongement de deux ans de la durée de cotisation n’ont fait qu’ajouter le drame social au marasme économique.

Aujourd’hui l’Espagne est le pays européen où le taux de chômage est le plus élevé avec 22,6% de la population active, plus de 30% en Andalousie et prêt de 45% chez les jeunes, soit 5 millions de personnes au total. Cependant la situation ne risque pas de s’améliorer avec l’institution au pouvoir du PP prévue avant noël, car même si des mesures claires n’ont pas été dévoilées, les agences de notations mettent déjà la pression à Mariano Rajoy pour accentuer la politique d’austérité.

Avec 186 sièges sur 350 au parlement, le PP sera en capacité de gouverner sans être obligé de faire d’alliance, malgré le fait que treize partis seront représentés au nouveau parlement. Mais les petits partis comme Izquierda Unida, dénoncent la loi électorale qui n’est pas proportionnelle : « IU devrait avoir 25 sièges au lieu de 11 » déclare son représentant Cayo Lara. Ce discours résonne avec la critique émise par le mouvement des indignés qui pointe le manque de démocratie dans un système espagnol pris en otage par les partis majoritaires. De plus ce manque de légitimité du PP est renforcé par une abstention assez élevée puisque 9 710 000 Espagnols se sont abstenus, ce qui représente 28,31% du corps électoral.

Quoi qu’il en soit cela ne présage rien de bon pour les Espagnols qui en se débarrassant d’un gouvernement qui a institué l’austérité, s’en choisissent un qui l’amplifiera. Un beau coup joué pour l’Europe et les marchés !

Avortement : ce que le gouvernement espagnol veut changer

Près de 100 000 personnes manifestaient dimanche 29 mars à Madrid pour s’opposer au projet de loi visant à libéraliser l’avortement en Espagne. Dans ce pays où le poids de l’Eglise catholique est considérable, la législation ne permet d’avorter que dans des cas exceptionnels. Le gouvernement socialiste de José Luis Rodríguez Zapatero souhaite que l’IVG soit pleinement légale et encadrée par des délais.

La défense de la famille reste un thème mobilisateur en Espagne. Dimanche 29 mars, 100 000 personnes ont manifesté dans les rues de Madrid pour protester contre le projet de loi de libéralisation de l’avortement. Depuis 1985, la législation espagnole prévoit trois cas pour avorter : le viol , dans un délai maximum de 12 semaines de grossesse, en cas de malformation du fœtus (jusqu’à 22 semaines) et s’il y a «danger pour la santé physique ou psychique de la mère». Selon des chiffres ministériels, c’est sur cette base que 97% des IVG ont été pratiquées en 2007. La Ministre à l’égalité, Bibiana Aído, souhaite en finir avec une double hypocrisie. D’une part, la loi actuelle, souvent considérée, à tort, comme trop stricte permet aux médecins de pratiquer de nombreuses IVG sans délai limite – ce qui explique que des françaises franchissent la frontière pour avorter en Espagne une fois le délai légal dépassé (12 semaines). D’autre part, seuls 2% des IVG sont pratiquées dans des hôpitaux publics où les groupes pro-vie exercent des pressions sur les médecins. Ceux-ci pouvant se déclarer objecteur de conscience par conviction ou par crainte des sanctions en franchissant la limite de la légalité… et certains d’entre-eux, pratiquer des avortements dans des cliniques privées où l’opération est coûteuse.

Normalisation européenne

Le gouvernement Zapatero entend mettre l’accent sur la prévention et l’éducation sexuelle pour pallier à une augmentation éventuelle du nombre d’IVG, une argumentation avancée par les organisations hostiles à l’avortement (HazteOir – « Fais-toi entendre », Derecho a Vivir- «Droit à la Vie», Médicos por la Vida- « Médecins pour la Vie »). En Espagne, environ 112 000 avortements sont pratiqués chaque année ( autour de 200 000 en France). Contre toutes attentes, le projet de l’exécutif n’élargit pas substantiellement le droit à l’avortement, il vise surtout à l’encadrer pour éviter les abus. L’exemple type est celui du Docteur Carlos Morín dont le dossier est en cours d’instruction. Ce gérant de cliniques de Barcelone blanchissait l’argent des nombreuses IVG réalisées dans ses établissements. En passant à une loi règlementant l’avortement avec des délais, et non plus seulement en cas de situations de nécessité particulière, l’Espagne s’aligne sur la plupart des législations européennes en la matière. L’Autriche, la Belgique, la Bulgarie, le Danemark, la France, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Italie, la Norvège et la Suède règlementent l’IVG avec des délais.

Les mineures en question

Ce que propose le gouvernement espagnol relève d’abord de la symbolique en reconnaissant l’avortement comme un droit des femmes. Mais un droit limité à quatorze semaines de grossesse. Le projet de loi devrait conserver des délais plus amples pour les situations particulières (malformations fœtales, 22 semaines, et grave danger pour la vie de la mère ou risque de santé, délai qui reste à déterminer). L’exécutif doit encore plancher sur des lacunes juridiques. Il devra trancher sur la possibilité de provoquer l’accouchement dans le cas où de graves malformations du fœtus sont détectées au-delà des 22 semaines accordées par la future loi. Reste également à définir les sanctions pour les femmes et les médecins qui pratiqueront des avortements hors-délais. Le gouvernement souhaite supprimer les peines de prison mais n‘exclut pas des sanctions pénales si ces avortements étaient considérés comme des délits ou alors des sanctions civiles ou administratives. Enfin, si le gouvernement veut ouvrir le droit d’avorter aux mineures à partir de 16 ans sans consentement parental, face à la mobilisation de l’Eglise catholique et des associations anti-avortement, il se dit «prêt à discuter».

Avortement : ce que le gouvernement espagnol veut changer

Près de 100 000 personnes manifestaient dimanche 29 mars à Madrid pour s’opposer au projet de loi visant à libéraliser l’avortement en Espagne. Dans ce pays où le poids de l’Eglise catholique est considérable, la législation ne permet d’avorter que dans des cas exceptionnels. Le gouvernement socialiste de José Luis Rodríguez Zapatero souhaite que l’IVG soit pleinement légale et encadrée par des délais.

La défense de la famille reste un thème mobilisateur en Espagne. Dimanche 29 mars, 100 000 personnes ont manifesté dans les rues de Madrid pour protester contre le projet de loi de libéralisation de l’avortement. Depuis 1985, la législation espagnole prévoit trois cas pour avorter : le viol , dans un délai maximum de 12 semaines de grossesse, en cas de malformation du fœtus (jusqu’à 22 semaines) et s’il y a «danger pour la santé physique ou psychique de la mère». Selon des chiffres ministériels, c’est sur cette base que 97% des IVG ont été pratiquées en 2007. La Ministre à l’égalité, Bibiana Aído, souhaite en finir avec une double hypocrisie. D’une part, la loi actuelle, souvent considérée, à tort, comme trop stricte permet aux médecins de pratiquer de nombreuses IVG sans délai limite – ce qui explique que des françaises franchissent la frontière pour avorter en Espagne une fois le délai légal dépassé (12 semaines). D’autre part, seuls 2% des IVG sont pratiquées dans des hôpitaux publics où les groupes pro-vie exercent des pressions sur les médecins. Ceux-ci pouvant se déclarer objecteur de conscience par conviction ou par crainte des sanctions en franchissant la limite de la légalité… et certains d’entre-eux, pratiquer des avortements dans des cliniques privées où l’opération est coûteuse.

Normalisation européenne

Le gouvernement Zapatero entend mettre l’accent sur la prévention et l’éducation sexuelle pour pallier à une augmentation éventuelle du nombre d’IVG, une argumentation avancée par les organisations hostiles à l’avortement (HazteOir – « Fais-toi entendre », Derecho a Vivir- «Droit à la Vie», Médicos por la Vida- « Médecins pour la Vie »). En Espagne, environ 112 000 avortements sont pratiqués chaque année ( autour de 200 000 en France). Contre toutes attentes, le projet de l’exécutif n’élargit pas substantiellement le droit à l’avortement, il vise surtout à l’encadrer pour éviter les abus. L’exemple type est celui du Docteur Carlos Morín dont le dossier est en cours d’instruction. Ce gérant de cliniques de Barcelone blanchissait l’argent des nombreuses IVG réalisées dans ses établissements. En passant à une loi règlementant l’avortement avec des délais, et non plus seulement en cas de situations de nécessité particulière, l’Espagne s’aligne sur la plupart des législations européennes en la matière. L’Autriche, la Belgique, la Bulgarie, le Danemark, la France, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Italie, la Norvège et la Suède règlementent l’IVG avec des délais.

Les mineures en question

Ce que propose le gouvernement espagnol relève d’abord de la symbolique en reconnaissant l’avortement comme un droit des femmes. Mais un droit limité à quatorze semaines de grossesse. Le projet de loi devrait conserver des délais plus amples pour les situations particulières (malformations fœtales, 22 semaines, et grave danger pour la vie de la mère ou risque de santé, délai qui reste à déterminer). L’exécutif doit encore plancher sur des lacunes juridiques. Il devra trancher sur la possibilité de provoquer l’accouchement dans le cas où de graves malformations du fœtus sont détectées au-delà des 22 semaines accordées par la future loi. Reste également à définir les sanctions pour les femmes et les médecins qui pratiqueront des avortements hors-délais. Le gouvernement souhaite supprimer les peines de prison mais n‘exclut pas des sanctions pénales si ces avortements étaient considérés comme des délits ou alors des sanctions civiles ou administratives. Enfin, si le gouvernement veut ouvrir le droit d’avorter aux mineures à partir de 16 ans sans consentement parental, face à la mobilisation de l’Eglise catholique et des associations anti-avortement, il se dit «prêt à discuter».

L’ex-ministre de la défense israélien est poursuivi par l’Espagne pour « crime contre l’humanité »

Le justice espagnole ouvre une enquête sur la présumée responsabilité de l’ancien ministre de la défense israélien, Benjamin Ben-Eliezer, et de six militaires sur le motif de « crime contre l’humanité » pour le bombardement mortel d’un chef du Hamas et de quatorze civils palestiniens en juillet 2002.

L’ex-ministre de la défense israélien est poursuivi par l’Espagne pour « crime contre l’humanité »

Le justice espagnole ouvre une enquête sur la présumée responsabilité de l’ancien ministre de la défense israélien, Benjamin Ben-Eliezer, et de six militaires sur le motif de « crime contre l’humanité » pour le bombardement mortel d’un chef du Hamas et de quatorze civils palestiniens en juillet 2002.

Quotidiens espagnols : la fin d’un secteur prospère.

Pendant de nombreuses années, la presse espagnole a maintenu une bonne diffusion des quotidiens payants. Aujourd’hui les principaux titres nationaux comme El País sont touchés par la baisse des recettes publicitaires. La presse gratuite, une des plus dynamiques d’Europe, est contrainte de réduire le nombre d’éditions et les effectifs au sein des rédactions.

2008, l’odyssée de l’Espagne

Tennis, football, cyclisme… Cette année, l’Espagne a conquis des titres sur tous les tableaux. Retour sur cette année festive, où sous un soleil de plomb, règnait un doux air de corrida.

Football. Quarante-quatre ans que la Selecciòn n’avait pas tutoyé les étoiles. En remportant son deuxième titre majeur, après l’Euro 1964, l’équipe de Luis Aragonés est indéniablement rentrée dans la légende, celle des très grands d’Europe. espagne.jpg Durant cet été 2008, invincible, l’armada espagnole démontrait un jeu séduisant et vif, s’appuyant sur une génération dorée : celle des Fernando Torrès, des Cesc Fabregas et des Iker Casillas. Ridiculisant par deux fois la Russie d’Arshavine par un écart de trois buts (4-1, 3-0), pourtant belle de jeu et de talents, l’Espagne a survolé l’Euro 2008 de sa grâce et de son beau football. Xavi, désigné meilleur joueur et Villa sacré meilleur buteur, c’est toute une nation qui exulte sous les couleurs d’un soleil rougeoyeant.

Tennis. L’année espagnole, petite balle jaune parlant, ne se résume pas à un joueur. Hier, à Mar Del Plata, avec un Nadal blessé, les guerilleros Espagnols, Fernando Verdasco en tête, sont venus à bout de la grande Argentine de David Nalbandian et de Juan Martin Del Potro. Un véritable exploit, quant on sait l’influence de Rafa au sein de l’équipe espagnole, que d’aller chercher ce troisième saladier d’argent sur les terres argentines. Nadal.jpg
Et que dire de l’année Nadal ? Vainqueur pour la quatrième année consécutive à Roland Garros, Rafael Nadal a surtout marqué les esprits en venant à bout de Roger Federer sur le gazon de Wimbledon, pourtant le terrain de prédilection du suisse. Deux titres en tournoi du Grand Chelem donc, mais aussi le titre olympique, qui lui consacrera en plus d’une aura nationale déjà très forte, une place de numéro un mondial. La légende Nadal est née.

Cyclisme. On a coutume de dire que trois courses cyclistes sont au-dessus du lot : la Grande boucle (France), le Giro (Italie) et la Vuelta (Espagne). sastre.jpg Trois Tours pour deux vainqueurs espagnols en 2008 : Carlos Sastre sur le Tour de France et Alberto Contador sur les Tours d’Italie et d’Espagne. A ceux-ci s’ajoute Samuel Sanchez qui remporte le titre olympique dans la course sur route à Pékin. L’Espagne est en roue libre.

Et ailleurs. Jeux Olympiques, toujours. Basket-Ball. Dans une finale épique, les Espagnols de Pau Gasol s’inclinent de peu face aux stars de la NBA (118-107). Le meilleur gagne mais l’Espagne brille.
En Formule 1, Fernando Alonso déçoit et termine l’année à la sixième place. Curieusement, sur la fin de la saison, alors que ses compatriotes brillaient dans d’autres sports, lors d’un été ibérique flamboyant, le pilote de Renault revenait dans la course et gagnait des Grand Prix (Singapour et Japon). En 2008, l’Espagne ne pouvait décidément pas perdre du terrain.

Relations FARC-ETA : une nouvelle internationale terroriste?

Lors d’un assaut controversé de l’armée colombienne en Equateur le 1er mars dernier, Raul Reyes, numéro 2 des FARC mourrait. Dans l’ordinateur récupéré, des informations qui révèleraient des possibles liens entre la guérilla marxiste sud-américaine et le groupe terroriste basque de l’ETA.

Le terrorisme est international. On le savait avec Al Qaida, on en a désormais un potentiel exemple avec les relations qu’auraient nouées les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) avec l’organisation séparatiste basque (ETA). La justice espagnole enquête.

L’une des principales instances judiciaires ibérique «va lancer une commission rogatoire à la Colombie pour demander les informations qu’ils détiennent sur la relation qu’entretiennent les FARC et ETA», rapportent des sources judiciaires espagnoles à l’AFP.

Des liens depuis 5 ans

ETA.jpgCette annonce fait suite à l’incursion de l’armée colombienne en Equateur le 1er mars dernier. Au cours de cet assaut polémique qui a provoqué une crise diplomatique dans la région, le numéro 2 des FARC, Raul Reyes, avait été tué, et son ordinateur récupéré. Les enquêteurs y auraient trouvé des messages prouvant l’existence de relations avancées entre les deux groupes terroristes. La semaine passée, le vice-président colombien, Francisco Santos, avait annoncé que les FARC cherchaient un appui de l’ETA depuis 5 ans. Ils souhaitaient ainsi perpétrer des attentats dans la capitale espagnole contre des hauts fonctionnaires colombiens. De son côté, la vice-présidente du gouvernement espagnol, Maria Teresa Fernandez de la Vega, a simplement déclaré que les deux pays «travaillent ensemble dans la lutte contre le terrorisme et la délinquance internationale».

Le président Uribe en a profité pour rappeler qu’il considérait les FARC comme des terroristes car «ils se financent par le narco-trafic et ne tiennent pas compte du droit international humanitaire.» Il demande ainsi à l’Organisation des Etats Américains (OEA) de ne pas considérer la guérilla marxiste comme un groupe belligérant.