Si Globalia peut être taxé de roman d’anticipation, dans la veine des 1984 d’Orwell, et autres Le meilleur des monde d’Huxley, si La Salamandre est en quelques sortes une tragédie romantique, sa dernière parution, Le parfum d’Adam touche à l’art du roman d’espionnage.
Comme dans tous ses livres, Ruffin s’attache à critiquer durement, mais aussi le plus en profondeur possible le sujet précis auquel il s’attaque. En l’occurrence, son dernier opus balaie les sujet-clefs du moment, tout en restant sur de classiques fondamentaux : le développement durable, le terrorisme biologique, la santé mondiale et la psychologie… Le tout dans une ambiance d’espionnage et de contre-espionnage digne des meilleurs James Bond.
Encore une fois il nous propose des voyages exotiques et inattendus, nous emmenant des déserts arides de l’Amérique du nord aux bidonvilles humides du Brésil en passant par l’Europe de l’Est et les mégapoles Américaines.
Dans ce nouvel opus toutefois, il pousse peut être un peu loin le goût du détail dans un récit qui aurait sûrement gagné à être plus court et ainsi plus dense. Voulant mêler espionnage et histoire d’amour, il dessert le second style en poussant très, peut-être trop, loin le premier. Au final, la romance entre les deux protagonistes est un peu délaissée et laisse le lecteur sur sa faim.
Le Parfum d’Adam est tout de même globalement un roman d’espionnage de très bonne facture avec une morale sous-jacente qui éveille brillamment le lecteur à des problématiques actuelles et titille son instinct d’humanitaire qui s’ignore.
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