L’écologie au sein de la politique du Conseil Régional

Par le 25 janvier 2010

La question écologique est aujourd’hui capitale. Chacun est concerné : les régions en premier lieu. Au sein du Conseil Régional du Languedoc Roussillon, les écologistes ont donc leur place. A la veille des élections régionales, Hautcourant se demande qui sont ces écologistes et quel est leur rôle au sein du Conseil régional ?

Une préoccupation écologique.

La Région Languedoc Roussillon paraît soucieuse de la question écologique. Avec un budget 2010 de 46.8 millions d’euros, soit 5,1% du budget total, elle ne néglige apparemment pas ses efforts en matière environnementale. Quelques actions en témoignent.

En 2007, la Région a lancé le programme « Lycée 21 », avec le but affiché de « promouvoir les bonnes pratiques et d’encourager les jeunes à adopter des comportements citoyens et responsables« . Signé par des dizaines de lycées, il consiste à accompagner les lycées dans la mise en place de projets éducatifs et d’actions en faveur du développement durable. Ainsi, tri des déchets, gestion économe de l’énergie, lutte contre les gaz à effet de serre, gestion durable de la ressource en eau, préservation de la biodiversité, … sont autant de problématiques auxquelles les lycées sensibilisent les jeunes. Afin de compléter ce programme, en 2009, la Région lance l’opération « Alimentation bio dans les lycées 21 » à laquelle participent sept établissements scolaires. En outre, elle a dernièrement financé plus de 70% du budget de l’Ecole Nationale du Génie Rural des Eaux et Forêts de Montpellier, inaugurée en décembre 2009.

La Région affiche également soutenir l’agriculture biologique. Selon les chiffres officiels, l’agriculture biologique occupe effectivement une place non négligeable en Languedoc-Roussillon, soit 5% de la Surface Agricole Utile (donnée statistique destinée à évaluer le territoire consacré à la production agricole, comprenant les terres arables, les surfaces toujours en herbe, et les cultures pérennes) y sont consacrés, soit 47 538 hectares.

Enfin, mentionnons la tenue, en décembre 2009, à Montpellier, de la troisième édition du Salon international des énergies renouvelables et de l’éco-construction Energaïa qui se veut dédié aux énergies renouvelables. La Région y tenait notamment un stand institutionnel afin de faire connaître ses différents programmes d’actions, tels que le Plan Climat de la Région Languedoc-Roussillon ou l’Agenda 21.

Avec une approche de ces quelques actions, nous pouvons nous apercevoir que la Région a une politique écologiste. Qui se cache derrière ?

Des écologistes présents au sein du Conseil Régional.

Georges Frêche, président du Conseil Régional, délègue une partie de son pouvoir exécutif à ses quatorze vice-présidents dont trois sont des écologistes. Chacun fait partie d’une ou plusieurs commissions. Tout d’abord, citons Maryse Arditi qui est chargée de la Formation continue, de la formation des adultes et de l’AFPA (Association pour la Formation Professionnelle des Adultes). Cette dernière a récemment rejoint les rangs d’Europe Écologie, désavouant Georges Frêche.

Ensuite, Jean-Baptiste Giordano, chargé de la pêche professionnelle, de la mer, des ports et des étangs littoraux. Il est actuellement candidat sur la liste de Georges Frêche et défend le « bilan vert » de ce dernier dans un article de l’Indépendant du samedi 23 janvier : « parcs régionaux d’activité économique, mise en place d’un module de formation au développement durable dans les formations pour adultes, création de cinq écoles régionales de la deuxième chance… Mais aussi
: développement des énergies renouvelables pour les particuliers, dans le logement social et les bâtiments publics, actions concrètes pour la maîtrise de l’énergie (effinergie), soutien à l’agriculture biologique, éducation à l’environnement et introduction de repas biologiques dans les lycées…
 »

Enfin, et pas des moindres, Yves Piétrasanta, ancien député Vert européen, qui est chargé du développement durable, de l’environnement, des énergies renouvelables, de la prévention des risques industriels et de l’Agenda 21. Tout comme Giordano, il figure sur la liste P-O de Georges Frêche pour les élections régionales.

L’élaboration des dossiers et la mise en œuvre des politiques dont ils ont la charge restent soumis au vote de l’assemblée plénière ou de la commission permanente. L’assemblée plénière vote, entre autres, les orientations budgétaires, le budget primitif et les décisions modificatives. Quant à elle, la commission permanente, composée de vingt-huit conseillers, vote les dépenses entrant dans le cadre des actions inscrites au budget. Parmi les vingt-huit conseillers, quatre écologistes en sont membres : Maryse Arditi, Jean-Baptiste Giordano, Yves Piétrasanta et Marie Meunier-Polge, conseillère régionale et présidente du groupe Les écologistes, notamment en charge de la délégation « Économie sociale et solidaire ». Elle figure également sur la liste de Georges Frêche pour les élections régionales.

Ces élus planchent sur différents dossiers selon cinq thématiques : l’Économie Sociale et Solidaire (ESS), la Formation professionnelle, l’Agriculture biologique, les Énergies renouvelables et une dernière englobant des thèmes environnementaux plus larges (le développement durable, la gestion du littoral ou encore la gestion de l’eau). Sur le site Internet du Groupe des Élus Écologistes, vous pouvez lire la synthèse des délibérations sur chacune de ces thématiques.

Le bilan de la politique écologique du Conseil régional du Languedoc Roussillon sous le mandat de Georges Frêche paraît être plutôt positif. Il est néanmoins contesté par Jean-Louis Roumégas, tête de liste du parti Europe Écologie Languedoc Roussillon, ou par Georges Fandos, délégué régional de Cap21 Languedoc Roussillon, ou encore par Patrice Drevet, tête de liste de l’Alliance écologique indépendante. Articles à suivre…

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à propos de l'auteur

Auteur : Julie Derache

« Un photographe est un funambule sur le fil du hasard, qui cherche à attraper des étoiles filantes » (Querrec) Diplômée du Master 2 Métiers du journalisme, je suis passionnée à la fois par les lettres, l’écriture et par la photographie. J'aime à reprendre les mots d'Eric Valli : « La photographie est avant tout, pour moi, la rencontre, la découverte, l’apprentissage d’autres mondes. Et le partage. C’est parce que ce métier est avant tout humain qu’il me passionne. » Ces propos résument tout. Mes expériences professionnelles, mes rencontres, mes passions, et surtout pourquoi j’ai choisi d’être à la fois journaliste et photographe. Amoureuse des mots, des livres, des images et des rencontres, j’ai toujours eu à cœur de comprendre le monde et de défendre ce que je crois être des causes justes. Curieuse, j’ai toujours voulu acquérir le plus de connaissances et d’expériences possibles dans divers domaines. Ainsi, mes multiples cheminements, atypiques bien souvent, se sont constamment éloignés des sentiers battus. Jeune, je me suis engagée par le biais d’une action pour la protection de l’environnement soutenue par PPDA, Roger Gicquel, Robert Hossein, entre autres. Grâce à cela, j’ai appris les bases du métier de journaliste, son éthique, et surtout à me dépasser pour aller vers l’autre. Ensuite, mon baccalauréat littéraire en poche, je me suis dirigée naturellement vers des études d’Histoire. Après ma licence, je suis allée voir ce qui se passait ailleurs, au Québec. M’intéressant à l’investigation et voulant m’immerger dans l’histoire du pays qui m’accueillait, j’y ai écrit un essai sur la femme amérindienne chrétienne en Nouvelle France dirigé par Paul André Dubois (Université Laval), explorant ainsi la culture et l’environnement des Premières Nations. A mon retour, je me suis vraiment lancée dans le journalisme. D’abord en intégrant le Master 1 Science Politique et le Master 2 Métiers du Journalisme, puis en faisant des stages dans le monde de la presse comme du photojournalisme. Notamment à l'Agence Vu, au sein de la rédaction locale, de la rédaction Culture/Magazine de Midi Libre et de celle de Polka Magazine où j’ai notamment eu la chance de pouvoir publier une première photographie commandée par Alain Genestar. Au sein du Master, j'ai également rédigé un mémoire intitulé « Au delà des clichés. Des évolutions du photojournalisme et de l'avenir d'une profession » sous la direction d'Edwy Plenel. A ce jour, je le retravaille en vue de le publier. Pour conclure, je pourrai vous dire, en reprenant les mots de Cédric Gerbehaye : « Je fais de la photo parce que j’ai des convictions », en ajoutant que pour moi le journalisme, c'est à la fois les mots et l'image, et que mon objectif est de faire des reportages pour documenter ce dont on ne parle pas, pour rendre compte, pour témoigner en prenant le temps, en analysant, en assumant sa subjectivité.