« L’idée de départ est de donner une chance aux talents qui n’ont pas encore certains codes ». Avec « Talents en court », Christophe Leparc, directeur du Cinemed et son équipe espèrent favoriser une mixité culturelle et sociale dans le milieu du court métrage. L’opération a été montée en partenariat avec l’association les Ami(e)s du Comedy Club, présidée par Jamel Debbouze.
« Assurer un suivi ! »
Cette année encore, 43 projets ont été soumis au dispositif « Talents en court ». Cinq ont été retenus. Pas encore réalisés, ces projets de courts métrages sont présentés aujourd’hui par leurs auteurs à des pros du secteur.
Le cinéma est une histoire de moyens, de confiance… et de réseaux aussi. Pour certaines jeunes, l’accès au milieu professionnel est parfois difficile, voire impossible, faute de formations, d’expériences significatives ou de coups de pouce pour démarrer. Avec une aide au développement des projets, Cinemed offre l’occasion de présenter sa création.
En favorisant la rencontre entre les producteurs et les jeunes talents, Sylvie Suire, administratrice des journées professionnelles, et Christian Leparc veulent « assurer un suivi » « Nous leur donnons quelques indications pour les aider à trouver des producteurs et à présenter leur projet », explique Christophe Leparc. « C’est une manière de se confronter aux professionnels du métier » poursuit l’administratrice des journées professionnelles. Ainsi, sur 43 projets proposés, cinq ont été sélectionnés.
« J’attends un peu de reconnaissance »
Parmi eux, celui d’Ahmed-Yassine Drissi. Ce féru de culture générale attend beaucoup de cette 40ème édition. Déjà présent à Cinemed pour un projet qu’il a depuis mis de côté, ce jeune cinéphile espère convaincre avec Hélène Kowalski. Un nouveau « court » sur la vie d’une ancienne gymnaste qui souffre d’un manque de reconnaissance. Entre sa folie, sa quête de l’amour et les regrets d’une carrière terminée prématurément, Hélène décide de se venger et se crée un amour artificiel. « J’ai plaisir à montrer mon travail, j’attends un peu de reconnaissance » confie celui qui rêve de réaliser un Western.
Lucie Anton vient elle aussi présenter son projet et espère trouver l’aide financière pour le produire. Avec La sœur de Dicaprio, une histoire de taureaux et de courses camarguaises, la native d’Occitanie souhaite montrer sa région où « traditions et modernité se confrontent ».
Trois autres projets seront présentés durant l’après-midi. Aurore de Pierre Le Meut, Le cimetière marin de Lewis Chambard, L’enfant du métro de Nathan le Graciet. Des idées à l’état projets, mais de grandes ambitions.
Enfin, pour cette 40ème édition, cinq courts métrages qui ont bénéficié de ce soutien sont projetés, certains en compagnie de leurs réalisateurs.
Jeudi 25 octobre, 14h au Corum, salle Einstein :
- Présentation des cinq projets sélectionnés en présence de leur auteur.
- Projection des cinq films courts métrages (dont trois en présence des réalisateurs : Le Jour de ton jour, Deglet Nour et l’Enfant Chameau).
- Lecture de La Veillée de Riad Bouchoucha, produit par Adrien Bretet (Pictor Production). Projet sélectionné par La Ruche à Gindou en 2016, lu par Quentin Gratias, ancien élève de l’ENSAD.
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